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Villes fantômes et bâtisses abandonnées en Saskatchewan Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 27121 of views Église à Fish Creek L’ancienne église catholique de Fish Creek, pas loin de Batoche, est fermée depuis 1957. Un champ de bataille où les Métis ont combattu le général Middleton se trouve à quelques kilomètres au sud. Photo: Dominique Liboiron (2017) Rares sont les chemins de campagne qui ne mènent pas à une ferme abandonnée. D’autres routes nous dirigent vers des villes fantômes. L’exploration de ces vestiges d’autrefois est un véritable passe-temps en Saskatchewan. J’aime visiter les vieilles étables, les maisons vides et les villages délaissés. J’y trouve des sujets de photographie uniques, mais c’est surtout le plaisir d’explorer l’inconnu qui m’attire, un sentiment que je partage avec vous les Fransaskois qui visitez les bâtisses abandonnées. Comme vous savez, nos excursions de découverte nous rapportent souvent des trésors, tangibles ou pas. C’est-à-dire, nos souvenirs sont en quelque sorte des trésors, surtout les moments drôles comme lorsqu’un oiseau vole par la fenêtre cassée d’une maison abandonnée et effraye un de nos amis. Je considère le bric-à-brac que je trouve comme des trésors même s’il s’agit de cannes de tabac, de clous carrés ou de calendriers de 1942. Je ne me souviens pas quand j’ai commencé à explorer les vieilles bâtisses, mais en cinquième année ma classe a visité Batoche, une ville fantôme qui a connu une certaine résurrection et dont le presbytère porte encore les trous de balles de mitrailleuse. Importante non seulement au niveau du patrimoine métis et francophone de l’Ouest, cette ancienne communauté près de la rivière Saskatchewan Sud occupe une place de première envergure dans l’histoire du Canada, encore plus en ce 150e anniversaire du pays. Intéressante en termes d’architecture, de mode de vie ou d’héritage culturel, une visite à Batoche nous donne un portrait du passé, mais nous aide également à mieux comprendre le présent. Dans le cas de Batoche, nous pouvons comparer les défis des francophones d’autrefois à ceux d’aujourd’hui. Autant Batoche peut être perçu comme symbole du peuplement métis de la Saskatchewan, le village de Cannington Manor, situé dans le sud-est de la province, est un symbole du peuplement britannique. Selon moi, la bâtisse la plus impressionnante est sans doute le manoir Hewlett, une maison imposante avec neuf chambres à coucher construite en 1888. Le public n’a pas accès à l’intérieur du manoir, mais des plaques à l’extérieur conte l’histoire des familles nobles venues d’Angleterre qui ont tenté de recréer leur société privilégiée en Saskatchewan. L’ancien village de Cannington Manor à été reconstruit et accueille des touristes. Des guides habillés dans des costumes de l’époque expliquent l’histoire et le mode de vie des pionniers de Cannington Manor. À Batoche et à Cannington Manor nous apprenons que des facteurs politiques ou économiques poussent souvent les gens à fuir ou à recommencer ailleurs. Ces raisons existent toujours, mais de nouveaux facteurs climatiques forcent les Canadiens de nos jours à abandonner leur maison. Des maisons endommagées et restées vides dans le sud de l’Alberta depuis 2013 suite aux inondations en sont témoins. Tel est également le cas à Fort McMurray suite au feu de forêt de 2016, un incendie qui semble annoncer une tendance vers de plus grands feux dans la forêt boréale. J’ai visité cette ville pétrolière l’été passé après l’évacuation. Dans certains quartiers, plus de 80 pour cent des bâtisses ont passé au feu. J’avais parfois un sentiment d’exploration, mais surtout j’avais l’impression d’être témoin d’une zone de guerre. Ayant moi-même perdu ma maison lors d’un désastre naturel, plus précisément une inondation, je connais les défis des sinistrés de Fort McMurray. Ce faisant, je préfère parfois ne pas savoir pourquoi une maison est abandonnée. Dans ce cas-là, l’imagination vaut mieux que la connaissance. Au niveau des vieilles fermes ou autres bâtisses, je vous suggère de les explorer avec la permission du propriétaire et seulement si la structure est assez solide. Bonne exploration! Pour de plus amples renseignements au sujet de Batoche, faites le 306-423-6227 ou consultez le site web au www.pc.gc.ca/fr/lhn-nhs/sk/batoche. Pour apprendre plus au sujet de Cannington Manor, composez le 306-577-2600 ou visitez le site web au www.saskparks.net/canningtonmanor. Imprimer Galerie de photos Étable près de Maple Creek Le mur de cette vieille étable abandonnée porte les marques qu’on appliquait au bétail autrefois avec un fer chaud. Située sur un ancien ranch dans le sud-ouest de la province, l’étable est à proximité de Maple Creek. Photo: Dominique Liboiron (2017) Église à Fish Creek L’ancienne église catholique de Fish Creek, pas loin de Batoche, est fermée depuis 1957. Un champ de bataille où les Métis ont combattu le général Middleton se trouve à quelques kilomètres au sud. Photo: Dominique Liboiron (2017) Des structures dangereuses Il serait difficile de conduire en campagne et ne pas voir des bâtisses oubliées par le temps. Par contre, le vent, l’âge et le climat grugent les anciennes structures et lorsqu’elles deviennent dangereuses vaut mieux ne pas y entrer. Photo: Dominique Liboiron (2017) Villes fantômes Les villes fantômes parsèment la Saskatchewan, telles que Bateman à l’ouest de Gravelbourg, Robsart au sud de Maple Creek et Uranium City sur la côte nord du lac Athabasca. Photo: Dominique Liboiron (2017) Église à Fort Randall, Dakota du Sud Riches au niveau du patrimoine culturel et religieux, les vieilles églises témoignent de l’héritage de nos ancêtres, mais elles peuvent également tomber dans l’oubli. Après son exil à Wood Mountain dans le sud de la Saskatchewan, le chef sioux Sitting Bull vivait tout près de cette église située à Fort Randall dans l’état du Dakota du Sud. Le toit moderne protège les ruines. Photo: Dominique Liboiron (2017) Foyers abandonnés Des facteurs économiques et climatiques, comme ceux de la Grande dépression, portaient autrefois les gens à tout simplement abandonner leur ferme. De nos jours, l’économie pousse rarement les propriétaires à délaisser leur maison, mais des inondations forcent les gens à évacuer leur chez-soi. Photo: Dominique Liboiron (2017) Victimes des catastrophes naturelles Le terme bâtisse abandonnée évoque souvent l’image de vieilles maisons rurales, mais le changement climatique risque d’accroître le nombre de nouvelles maisons urbaines qui sont délaissées. Tel fut le cas à Calgary, High River et Medicine Hat lors des inondations de 2013 et à Fort McMurray suite au feu de forêt de 2016. Photo: Dominique Liboiron (2017) Manoir Hewlett Construit en 1888, le manoir Hewlett est situé près de Cannington Manor, un ancien village dans le sud-est de la province où des familles britanniques de vieilles souches ont pris des homesteads. Le manoir compte neuf chambres à coucher. Photo: Dominique Liboiron (2017) Comments are only visible to subscribers.