Agriculture et environnement Changement climatique : plus de pluie et moins de neige pour les Prairies La hausse des températures modifie le cycle de l’eau dans les Prairies canadiennes. Des modifications qui pourraient bouleverser les secteurs... Read more
FFS - Fédération des francophones de Saskatoon Un nouveau souffle à la Fédération des francophones de Saskatoon Read more
Habiter sur une île déserte pendant 29 ans Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 27037 of views L'île de Sotobanari Photo : Alvaro Cerezo Le plus souvent, les naufragés veulent quitter leur île déserte à tout prix. Mais un homme japonais vient de vivre seul 29 ans sur une île tropicale dans l’océan Pacifique. Il ne voulait pas quitter son île, mais il n’a pas eu le choix et les autorités ne lui permettent pas d’y retourner. Masafumi Nagasaki, 82 ans, a vécu près de 30 ans sur une petite île japonaise nommée Sotobanari. Il était le seul résident et il vivait dans une hutte sans électricité ni eau courante. Nous connaissons peu de sa vie d’autrefois. Possiblement, Masafumi Nagasaki avait une épouse et deux enfants, mais il garde ces détails-là secrets. Par contre, en 2014 lors d’une entrevue avec Vice News, l’ermite a partagé les événements qui l’ont poussé vers l’île déserte. Anciennement, Masafumi Nagasaki était photographe et, sans dire l’année exacte, il avait décidé de se rendre à la ville de Nagasaki le 9 août, l’anniversaire de la bombe atomique, pour capter des photos. Quand il a vu les gens dévots prier pour les défunts, il n’a pas pu déclencher sa caméra ; même pas une seule fois. Selon lui, son côté humain était plus fort que son côté de photographe. Après cette expérience, Masafumi Nagasaki a abandonné sa profession. Ensuite, l’ancien photographe a travaillé ici et là au Japon. Il a beaucoup déménagé et Masafumi Nagasaki se demande s’il n’était pas inconsciemment à la recherche de Sotobanari. Selon lui, la petite île l’appelait. Il a visité l’île et pensait, en premier temps, y rester deux ans. C’était en 1989. Ce citadin n’avait aucune expérience de plein air, mais il a appris. L’ermite a développé un amour profond pour Sotobanari et voulait y passer le reste de ses jours. Masafumi Nagasaki croit que les gens doivent trouver la place appropriée où mourir et Sotobanari, avec sa nature et son calme, serait, pour lui, l’endroit idéal. Sotobanari compte parmi les milliers d’îles japonaises. En tout, le Japon comprend une chaine de plus de 6 800 îles. L’île Sotobanari ne mesure qu’un demi-mile ou un kilomètre de large. Entourée d’une belle plage et d’eau peu profonde, Sotobanari est recouverte d’arbres et de collines et ressemble à un paradis tropical. Compte tenu de l’absence d’humains, beaucoup de tortues vont y pour pondre leurs œufs sur la plage. Lors de son arrivée sur l’île, il y a près de 30 ans, Masafumi Nagasaki mangeait ces œufs, une nourriture abondante, mais avec le temps il se sentait de plus en plus coupable s’il se nourrissait de tortues. Il a décidé de ne plus en manger. Cette transformation d’attitude est survenue suite à son rapprochement avec la nature. « L’île m’a beaucoup changé, » avoue-t-il. « J’ai vu ces jeunes tortues naître et se traîner vers la mer. J’ai des frissons chaque fois que je vois ça. Ça me fait penser à quel point la vie est incroyable. ». En plus des œufs de tortue, Masafumi Nagasaki a également renoncé au poisson. Pour se nourrir, il a essayé de semer un potager, mais le sol de Sotobanari ne s’apprête pas aux légumes. Donc, une fois par mois il voyageait une heure en bateau vers un village isolé sur une autre île où il achetait sa nourriture et son eau potable. Sa sœur aînée lui envoyait de l’argent pour payer ses épiceries. Quand il allait en ville, Masafumi Nagasaki portait du linge, mais seul sur son île le vieil homme se promenait nu. Au cours d’une entrevue, l’aîné japonais a dit en 2012, « Me promenez nu cadre pas trop en société, mais ici sur l’île ça sent bien, c’est comme un uniforme. » Au fil des ans, plusieurs journalistes ont passé en entrevue le « Robinson Crusoé japonais. » De plus, Masafumi Nagasaki a fait l’objet d’un court documentaire réalisé par Alvaro Cerezo, un Espagnol qui s’intéresse aux ermites et aux naufragés volontaires qui renoncent au monde moderne. Alvaro Cerezo apprend qu’au mois d’avril 2018, quelqu’un aurait vu Masafumi Nagasaki en mauvaise santé. Il était faible et souffrait peut-être de la grippe. Les autorités ont été contactées et Masafumi Nagasaki a été amené à l’hôpital. Il lui est maintenant permettent interdit de retourner à Sotobanari. Il ne pourrait donc pas mourir là où il le souhaitait. Depuis la perte de son indépendance, Masafumi Nagasaki a été placé dans un logement à Ishigaki, la ville la plus près. Il se trouve à 37 miles ou 60 km de Sotobanari. Pour voir le documentaire au sujet de Masafumi Nagasaki, visitez @Docastaway sur Facebook. Imprimer Galerie de photos L'île de Sotobanari Photo : Alvaro Cerezo L'île de Sotobanari Photo : Alvaro Cerezo L'île de Sotobanari Photo : Alvaro Cerezo L'île de Sotobanari Photo : Alvaro Cerezo Comments are only visible to subscribers.