En quelques mots La culture et la guerre On ne voit pas nécessairement le lien qui existe entre la guerre et la culture, et pourtant il existe bel et bien. Read more
Une Fransaskoise se souvient Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 12692 of views La Fransaskoise Alice Brown, née Hébert, garde dans sa cuisine une veille photo en noir et blanc : le portrait de son père en uniforme militaire. Chaque année, au jour du Souvenir, son journal local à Maple Creek publie la photo, ainsi que celle de son frère Maurice Hébert, pour rendre hommage aux anciens combattants fransaskois. Voici leur histoire. C’est à Grafton, dans le Dakota du Nord, que George Hébert est né le 21 février 1898 de parents canadiens-français. Deux ans plus tard, la famille immigre à Forget, un hameau en Saskatchewan situé à une heure et demie au sud-est de Regina, nommé en l’honneur du premier lieutenant-gouverneur de la province, Amédée Forget. En 1918, George Hébert n’a que 20 ans quand il est envoyé en Angleterre avec le Régiment de la Saskatchewan. Il quittera l’armée le 26 juin 1919. Comme bien des anciens combattants, ce vétéran de la Première Guerre mondiale garde le silence quant aux événements dont il a été le témoin. Alice Brown ne se souvient d’ailleurs pas d’avoir jamais entendu son père parler de la guerre. La Fransaskoise Alice Brown (née Hébert) tient une photo de son père George Hébert en uniforme militaire. Crédits : Dominique Liboiron De retour au Canada, George Hébert se marie avec Rose-Anna Levesque le 28 mars 1921. Il a 23 ans et elle 19. Le couple vit sur une ferme et donne naissance à deux garçons et cinq filles, dont Alice Brown, née le 23 septembre 1930 à Forget. Beaucoup de résidents parlent français à Forget durant ces années-là, y compris les Hébert. Alice Brown quittera sa communauté natale en 1948 après son mariage avec Jim, avec qui elle élève ses quatre enfants sur une ferme à Richmound, à une heure au nord de Maple Creek. George Hébert, quant à lui, est décédé à la suite d’un cancer le 26 janvier 1941. Il est parti le jour avant la fête de sa fille Lauretta, 7 ans. Alice Brown s’en souvient encore avec émotion. Une histoire à reconstituer Alors que George Hébert a connu la Première Guerre mondiale, son fils Maurice a connu la Deuxième. Né en 1925 à Forget, Maurice Hébert a servi dans l’armée en Europe. Après la guerre, il déménage à Regina où il travaille pour une compagnie de déménagement. Maurice Hébert s‘éteint le 21 octobre 1985 en raison d’une crise cardiaque. Il est enterré à Regina. Son neveu, Craig Schrader, a tenté de faire de la recherche dans les archives militaires au sujet de son oncle et de son grand-père George. Ce dernier voulait savoir plus précisément où ils ont servi et s’ils ont reçu des médailles. Malheureusement, il n’a trouvé que très peu d’information et déplore que l’histoire de ces générations de soldats se perde. Comme son oncle et son grand-père, Craig Schrader est un ancien combattant. Originaire de Forget, son service militaire débute en 1969 et se termine en 2007. Il aura atteint le grade d’adjudant-chef. Lors de sa retraite, il reçoit de la gouverneure générale Michaëlle Jean l’Ordre du mérite militaire pour souligner sa dévotion. Durant ses 38 ans dans les Forces armées, il aura servi dans toutes les régions du Canada, sauf le Québec et le Grand Nord, ainsi que quatre ans en Allemagne et au Koweït. Tous les soldats de la Première Guerre mondiale sont désormais décédés et les anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale approchent la centaine. Leur histoire mérite de la reconnaissance. En ce jour du Souvenir, efforçons-nous de tenir la promesse de ne pas oublier leur sacrifice. Imprimer Comments are only visible to subscribers.