Immigration Marc Miller : « La cible de 10 % d’immigrants francophones, c’est beaucoup demander à mon ministère. » L’immigration n’est pas l’unique solution pour rétablir le poids démographique des francophones hors Québec. Lire la suite
Chasse au grizzly près de Rosetown Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 27852 of views Le vent d’été siffle à travers les champs de blé non loin de Rosetown. À imaginer cette scène aujourd’hui, il serait difficile de croire qu’en 1859 un noble écossais y a tué un grizzly. À l’époque, les plaines de la Saskatchewan étaient peuplées non seulement de bisons, mais également de loups et de grizzlys. Dans le hameau de Herschel, à 30 minutes au nord-ouest de Rosetown, et où on compte une trentaine de citoyens, une statue d’un grizzly commémore la venue d’un chasseur d’Écosse. Le chasseur en question s’appelait James Carnegie. Né en 1827 à Édimbourg, il portait le titre de comte de Southesk. L’aristocrate s’est marié en 1849, mais le mariage n’a duré que 6 ans parce que son épouse est décédée en 1855 alors qu’elle n’avait que 26 ans. La perte de sa femme a causé un déclin de santé chez James Carnegie. Alors son médecin lui a suggéré de voyager là où il pourrait être actif et vivre dehors. Le comte de Southesk, un amateur de chasse, a donc décidé de traverser l’Ouest canadien à cheval et d’y chasser pendant sept mois. Une aventure canadienne James Carnegie quitte Liverpool à bord un navire le 15 avril 1859 et se rend à Winnipeg, le point de départ de son expédition. Le 15 juin, le comte part avec ses guides et ses interprètes. Le groupe comprend des Écossais, des Métis, des Autochtones et un Canadien-Français. Hommes hardis, ils montent des chevaux habitués aux rigueurs des Prairies. L’équipe pointe vers Edmonton. En cours de route, James Carnegie a l’intention de chasser surtout du gros gibier, soit le bison, le loup et l’ours. À la mi-juillet, l’expédition rejoint les Bad Hills, ces collines situées au nord-ouest de ce qui deviendra Rosetown. Les guides expliquent que l’année précédente un Autochtone y a été tué par un grizzly. Le comte se pense alors à la bonne place pour chasser et installe son camp. Et en effet, James Carnegie y trouve des ours. Il en décrit la rencontre dramatique dans son journal : « Soudainement, (mon guide) Nummé a crié ‘Tire !’ Je me suis retourné et j’ai vu un grand ours debout sur ses pattes d’en arrière. » Le grizzly observe James Carnegie sans que ce dernier ne le sache. Le comte pense que l’animal est un peu trop loin pour tirer. Il se rapproche, mais rate son premier coup. La deuxième balle atteint sa cible, mais l’ours n’est pas mort. Le grizzly s’enrage. James Carnegie l’entend se débattre dans les broussailles. Inquiets, les guides de chasse suggèrent au comte de ne pas poursuivre le grizzly furieux. Après tout, un ours blessé cherche souvent à régler ses comtes, si vous permettez le jeu de mots. James Carnegie y retourne le lendemain et trouve l’ours mort. Il garde la peau et le crâne comme trophées. Après une chasse au mouflon dans les Rocheuses, l’expédition regagne Winnipeg au mois de janvier 1860. De retour à Kinnaird, son château en Écosse, le comte décore une pièce avec son grizzly de la Saskatchewan et, supposément, le trophée y demeure encore aujourd’hui. James Carnegie a publié le récit de ses aventures en 1875. Son livre s’appelle Saskatchewan and the Rocky Mountains. Il est mort en 1905 à l’âge de 77 ans. Imprimer Comments are only visible to subscribers.