L’ACF et le CÉF disent non à l’intimidation
À l’occasion de la Journée contre l’intimidation le 28 février, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) s’est associée au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) pour sensibiliser la population quant aux dangers de ce fléau social.
Chaque année, la Journée du chandail rose est célébrée le dernier mercredi du mois de février. Cette journée de sensibilisation vise à lutter contre l’intimidation et créer des milieux davantage inclusifs, sécuritaires et bienveillants.
L’ACF veut accorder une importance particulière à la lutte contre l’intimidation. Selon l’organisme, l’intimidation est trop présente au sein de la communauté, des écoles, des foyers, des milieux professionnels ou encore des réseaux sociaux.
« La lutte contre l’intimidation et de la cyberintimidation restent des sujets touchant le cœur de la communauté fransaskoise », souligne Napoléon Hatungimana, coordonnateur du programme Mieux-vivre ensemble.
Une lutte qui s’inscrit dans le cadre de l’orientation numéro 1 du Plan de développement global (PDG) de la communauté fransaskoise 2021-2030.
Unis pour agir
L’ACF, qui vendait des chandails roses à l’occasion de la journée de sensibilisation, rappelle qu’elle ne vend pas les articles dans le but de réaliser des profits.
« Nous travaillons en partenariat avec le CÉF pour faciliter l’acquisition et la distribution des chandails roses accompagnés d’un slogan en français », indique Napoléon Hatungimana.
Ces chandails étaient destinés aux Fransaskois, adultes et élèves, afin d’afficher clairement sa position contre l'intimidation, précise l’agent.
Dans le cadre de cette journée nationale, les écoles du CÉF, l’ACF et ses partenaires ont ainsi encouragé la communauté pour la troisième année consécutive à porter un chandail rose.
En trois ans, plus de 700 chandails roses avec des slogans en français ont pu être distribués.
Des écoles impliquées
La lutte contre l’intimidation dans les écoles est au cœur des préoccupations du CÉF. Les établissements scolaires sont encadrés par des politiques et procédures administratives en matière de prévention et de gestion des cas de violence, d'intimidation et de harcèlement, tant auprès des élèves que du personnel éducatif.
Des élèves d'une école fransaskoise lors de la Journée du chandail rose en 2023
Concrètement, ces dispositions se traduisent par l’organisation d’activités de sensibilisation au sein des écoles.
C’est dans cette optique, par exemple, que le CÉF a plus d’une fois fait intervenir le conférencier sur l’intimidation Alain Pelletier.
N’Guessan N’Guessan, enseignant à l’École canadienne-française de Saskatoon, a fait participer pleinement ses élèves.
« Nous avons bien entendu porté notre chandail rose et nous avons discuté de la symbolique de cette tenue. Nous avons lu aussi des livres qui parlent de discrimination ou d'intimidation et de leurs conséquences. »
Et d’ajouter : « Notre activité phare a été l'érection d'un arbre de la gentillesse qui va servir de pôle de bienveillance tout le reste de l'année. »
Pour le professeur, il est important que ses élèves évoluent dans un environnement sain et sécuritaire.
« Un environnement sain est un environnement où tous les élèves se sentent bien en ayant le goût d'aller à l'école, de se faire des amis et de jouer avec tout le monde », explique N’Guessan N’Guessan.
Sans oublier que l’intimidation ne se limite pas aux murs de l’école : « Un environnement sécuritaire est un environnement où l'élève se sent en sécurité avant, pendant et après l'école », renchérit l’enseignant.
Un long travail
Plusieurs initiatives ont été déployées ces deux dernières années par l’ACF pour lutter contre l’intimidation au sein de la communauté fransaskoise via le projet Mieux vivre ensemble.
Parmi ces initiatives figurent une tournée de sensibilisation contre l’intimidation sous forme de spectacle-causerie dans cinq régions de la Saskatchewan et quinze écoles du CÉF, une série de capsules vidéo éducatives, une série d’ateliers intitulée Osons le mieux-vivre communautaire, l’élaboration d’une charte des valeurs pour la communauté et la mise en place de politiques contre le harcèlement au travail.
Selon Napoléon Hatungimana, la lutte contre l'intimidation est une lutte de longue haleine : « Elle mérite plus d’attention que de porter seulement un chandail rose. C’est un travail de chaque mois, de chaque semaine et de chaque jour », conclut-il.