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Le Festival international du film francophone de Saskatoon, plus connu sous le nom de Festival Cinergie, a recruté Corinne Dourlent au poste de directrice générale. Entrée en fonction le 17 mai, la nouvelle responsable dévoile de nouveaux projets, tout en espérant remplir les salles obscures du cinéma Roxy pour la 16e édition du festival en octobre prochain.
Corinne Dourlent, directrice générale du Festival Cinergie
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Comment présenteriez-vous le festival à ceux qui ne le connaitraient pas encore ?
C’est le seul festival francophone avec sous-titres en anglais de la Saskatchewan. Il y en a pour tous les goûts, du documentaire à la comédie en passant par le drame, les courts métrages et les dessins animés. Et ça se passe à Saskatoon au Roxy Theatre.
Que représente le festival pour vous personnellement ?
Ça représente un grand rassemblement francophone. J’adore le fait que ce soit un rassemblement inclusif avec les anglophones. Les familles qui ont une partie anglophone et francophone peuvent se retrouver. C’est vraiment un événement qui rassemble tout le monde, à l’image de la fransaskoisie.
Quels liens existent-ils avec la francophonie locale ?
Il y a deux volets : le festival en lui-même qui se passe sur une semaine en général, mais aussi le volet scolaire qui est une ouverture tout au long de l’année vers les écoles, en immersion ou francophones. On donne accès aux enseignants et aux élèves à des films récents et à des dossiers pédagogiques qui permettent de faire des activités autour des films et du festival.
En tant que nouvelle directrice, quelles orientations souhaitez-vous donner au festival ?
J’aimerais promouvoir une grande disponibilité de diffusion auprès des écoles. Je trouve que c’est important. On est en pourparlers avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) pour rendre les élèves acteurs dans ce festival et non pas seulement spectateurs. On aimerait avoir des partenariats qui permettent aux élèves de faire leurs propres films, de devenir scénaristes, monteurs, réalisateurs… On travaille fort pour boucler les ententes avant la fin du mois de juin et lancer ça d’ici la rentrée de septembre, au moins en tant que projet pilote.
La 16e édition du Festival Cinergie aura lieu du 19 au 24 octobre 2021.
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Le festival a dû s’adapter en 2020 en tenant pour la toute première fois une édition numérique. Est-ce un format que vous allez poursuivre cette année pour la 16e édition du festival qui aura lieu du 19 au 24 octobre ?
Grâce à notre partenariat avec Unis TV l’an dernier, nous avons eu 2 000 festivaliers. C’est magnifique, même si c’est moins que les années précédentes. Mais j’ai vraiment le goût de le faire en présentiel cette année. J’aimerais faire venir des réalisateurs et des acteurs pour redynamiser tout ça. Pour qu’on se retrouve ! Pour le moment, les cinémas ont rouvert et le Roxy est partant avec cette idée. Ce serait bien pour relancer l’économie locale. On aimerait aussi créer des partenariats avec des hôtels et restaurants afin d’offrir des packages. Il y a des gens qui viennent de loin pour le festival : certains festivaliers viennent du Québec, des États-Unis, ou même de France pendant leur visite dans l’Ouest. Le Park Hotel est notre hôtel de référence pour nos invités, mais j’aimerais étendre ce partenariat aux festivaliers.
De quelle façon la pandémie a-t-elle impacté l’industrie du cinéma et le festival ?
Il y a eu beaucoup moins de productions de films, en particulier de films indépendants, car il y a eu beaucoup moins de budget. J’ai beaucoup de misère à trouver des films qui viennent d’ailleurs que la France et le Québec. J’avais envie d’ouvrir le festival aux productions francophones d’Afrique, du Brésil, de Chine, de Polynésie…
De plus, vu qu’il y a beaucoup moins de films, les maisons de production nous demandent des frais exorbitants pour le matériel cinématographique pour projeter les films. Elles ont eu des moments difficiles et veulent se rattraper.
À quoi peut-on s’attendre pour la prochaine année ?
On espère retrouver en mai 2022 notre festival original. Et on aimerait ajouter un petit festival d’hiver, pas avec des nouveautés cette fois, mais avec de grands classiques du cinéma francophone : on pourrait retrouver de vieux films français et des grands classiques québécois. Ce serait à l’hiver 2022.
Un dernier mot à ajouter ?
S’il y a des mécènes, des commanditaires ou des gens prêts à mettre du temps, de l’argent ou des moyens à la disposition du festival pour assurer son rayonnement dans l’Ouest canadien, contactez-moi à direction@cinergiesk.ca. Il y a un potentiel énorme pour ce festival. La seule chose qui nous bride, c’est l’aspect financier.