DONETSK, Ukraine _ À quoi ressemble le cessez-le-feu en vigueur depuis un mois à Donetsk, dans l'Est ukrainien? Neuf civils tués mercredi, un employé de la Croix-Rouge tué jeudi; des dizaines de personnes ont trouvé la mort depuis l'arrêt supposé des combats.
Jour après jour, des obus d'artillerie et des roquettes volent au-dessus des têtes. Plusieurs explosent dans des zones densément peuplées, alors que les rebelles combattent pour déloger les forces gouvernementales ukrainiennes installées dans l'aéroport, tout juste au nord de la ville.
Les bombardements se sont intensifiés cette semaine, alors que des obus ont touché des immeubles à logement, une école, un arrêt d'autobus, ainsi que le bureau de la Croix-Rouge. Les Nations unies et l'Union européenne ont fait part de leurs inquiétudes à propos des affrontements qui menacent de faire dérailler la fragile trêve en vigueur dans la plupart des autres régions de l'Est, depuis le 5 septembre.
Des négociateurs représentants la Russie, l'Ukraine, les rebelles prorusses et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ont tenté de consolider le cessez-le-feu avec un accord supplémentaire prévoyant la création d'une zone tampon exigeant de chaque camp qu'il recule ses pièces d'artillerie à 15 kilomètres des lignes de front.
Cette entente a permis de réduire les hostilités, mais les combats se sont poursuivis dans certains endroits stratégiques. Donetsk, qui comptait un million d'habitants avant le conflit, demeure le principal centre des combats.
Les rebelles n'ont pas donné signe de leur intention de retirer leurs forces de leur principal fief, et les troupes ukrainiennes se sont elles aussi montrées peu disposées à céder ce qu'elles considèrent comme un emplacement stratégique.