Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere

Tribune libre

NOTE: Les opinions exprimées sur cette pages sont celles de nos lecteurs et lectrices et ne reflètent pas nécessairement celles de l'Eau vive. Si vous désirez soumettre un texte veuillez le faire parvenir à redaction@leau-vive.ca.

Le mémoire du commissaire

23e Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne

Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge et Chantal Alarie, sa représentante en Alberta, Colombie-Britannique, Yukon et TNO.

Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge et Chantal Alarie, sa représentante en Alberta, Colombie-Britannique, Yukon et TNO.

Photo : Denis Lord (L'Aquilon)
Le commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, déposera son propre mémoire sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles (LLO). C’est ce qu’il a déclaré le 5 juillet à Whitehorse, après une causerie avec les fonctionnaires et élus réunis pour la 23e Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne.

Bien malin par contre qui peut prédire à quoi ressemblera son mémoire. Raymond Théberge révèle qu’il incluera ses positions sur ce que devrait être le rôle et les pouvoirs du commissaire dans une loi modernisée, mais se refuse pour l’instant à les définir. « Nous n’avons rien écarté, tout est sur la table, dit Raymond Théberge. Plusieurs intervenants ont dit qu’il devrait y avoir des pouvoirs coercitifs, un tribunal administratif. Parfois ça serait peut-être utile, mais de manière générale, les institutions fédérales respectent les recommandations.  » Par contre, le commissaire considère qu’un tribunal administratif ne peut relever du commissariat puisqu’il deviendrait alors juge et parti. Il pourrait par contre être doté d’ententes exécutoires, ce qui obligerait les institutions à suivre ses recommandations, contrairement à la situation actuelle.

Après six mois en poste, Raymond Théberge est encore en réflexion sur son poste, sur la manière d’assumer les mandats de protection et de promotion. Comme tous ses homologues provinciaux et territoriaux, il fait partie de l’International Association of Language Commissionners, où se retrouvent d’autres pays multilingues, comme l’Irlande ou la Belgique. « Il y a plusieurs modèles, d’autres commissariats ont d’autres pouvoirs explique Raymond Théberge. Mais c’est le gouvernement qui décidera quel pouvoir il donnera au commissaire. »

Agenda

Pour ce qui est des différentes parties de la modernisation de la LLO, le mémoire du commissariat devrait être nourri des consultations de la population canadienne qui ont eu lieu. Raymond Théberge dit qu’il y a eu 43 consultations en personne et que 4200 répondants anglophones et francophones ont répondu à un sondage. « Il y a un consensus que l’on doit changer la loi », dit-il.

Le Comité sénatorial permanent sur les langues officielles œuvre également à son propre mémoire sur la modernisation de la loi tout comme devrait le faire son équivalent à la Chambre des communes, présidé par Denis Paradis. Raymond Théberge, qui s’attend à comparaître devant les sénateurs, souhaite trouver un consensus avec les deux comités et éviter une compétition de rapports.

Le commissaire croit que le gouvernement fédéral attendra les élections de 2019 pour s’engager dans une réforme de la LLO. « Et nous serons prêts, dit-il. Nous aurons consulté tous les intervenants. Nous aurons une position qui aura probablement plusieurs options, parce que c’est le gouvernement qui prendra les décisions, qui amendera telle ou telle partie de la Loi. Ça fait 50 ans qu’on vit avec cette Loi au commissariat, on connaît ses lacunes et ses forces, et on souhaite faire partie intégrante du processus.  » Le commissaire suivra la mise en œuvre du Plan d’action sur les langues officielles 2018-2023 pour s’assurer que l’attribution des fonds et la mise en place des mesures correspondent à ce qui est annoncé.

Articles connexes

Dualité linguistique : une promotion défaillante

Le mandat du Commissariat aux langues officielles ne s’étend pas aux provinces. Cependant,...

Lire la suite

Changer la Lois sur les langues officielles est une urgence - Raymond Théberge

SASKATOON - Le samedi 3 novembre dernier, lors du Rendez-vous fransaskois qui se déroulait à...

Lire la suite

Une première visite en Fransaskoisie pour le Comité permanent des langues officielles

REGINA - Le 27 septembre dernier, à Regina, avait lieu une séance de consultations du...

Lire la suite

Le Plan, le Plan, le Plan

Le Plan sur les langues officielles 2018-2023 a monopolisé la 23e Conférence...

Lire la suite

La vision du nouveau commissaire aux langues officielles

L’ancien recteur de l’Université de Moncton se donne comme objectif que...

Lire la suite

Le CLO en Cour fédérale « L’agent du Parlement a abdiqué à son devoir d’indépendance »

Chantal Carey résume la situation : « Le Commissariat s’oppose...

Lire la suite

Madeleine Meilleur ne sera pas commissaire aux langues officielles

Madeleine Meilleur a retiré une épine du pied des libéraux en se...

Lire la suite

Petite enfance: les communautés francophones ont besoin de plus de soutien

Dans son rapport "La petite enfance: vecteur de vitalité des communautés...

Lire la suite

Langues officielles: au citoyen de monter la garde

Depuis dix ans le commissaire aux langues officielles  reçoit des plaintes et...

Lire la suite

Le commissaire aux langues officielles à la rescousse de la minorité anglo-québécoise

Le commissaire aux langues officielles a fait faire de l’exercice à bien des...

Lire la suite