Le 23 octobre, l'artiste fransaskois Shawn Jobin a officiellement sorti son nouveau single, intitulé 140. Le morceau figurera sur son prochain album Distance qui paraîtra au début de l'année 2021. Il s'agira du 4e opus de l’artiste. Entretien.
À quoi fait référence le chiffre 140, titre de votre nouveau morceau ?
La chanson parle du fait que, de nos jours, on va vite constamment. Même si 140 km/h n'est pas une grande vitesse, on va vite dans la vie, sans s'arrêter. J'ai voulu m'arrêter et réfléchir là-dessus.
Cette chanson est le fruit d’une collaboration ?
Oui, il s'agit d'une première pour moi car j'ai co-composé la musique avec l'artiste Realmind de Montréal. Il est connu dans le milieu et compose pour d'autres artistes également. J'ai beaucoup aimé composer et d'ailleurs il y a plusieurs autres de mes compositions musicales sur cet album. Je fais habituellement toujours affaire avec d'autres collaborateurs qui m'appuient.
Vous scandez dans le refrain « On se demande où se cache le temps ». C'est quelque chose qui vous préoccupe, le temps qui passe ?
J'ai toujours eu une espèce d'urgence à toujours vouloir en faire plus. Je suis une personne autodidacte, donc mon style de vie me permet de combiner mes talents et mes passions. J'apprécie cela. Je n'ai donc pas le sentiment de passer à côté de ma vie ou de manquer de temps.
Est-ce que votre prochain album Distance fait référence à la pandémie qui sévit actuellement ?
Non, absolument pas. C'est un sujet que je voulais aborder avant la COVID. J'ai beaucoup voyagé dans les dernières années et cela m'a amené à écrire sur la distance émotionnelle et physique que l'on peut ressentir. Il y a beaucoup de métaphores dans cet album. Ça parle d'explorations, de l'analogie des routes que l'on prend, de se retrouver…
Le vidéoclip de 140 met en évidence les paysages de la Saskatchewan. C’est important pour vous de montrer votre coin de pays ?
Le clip a été tourné dans le Sud de la Saskatchewan et c'est mon endroit préféré au Canada. Je trouve qu'il y a quelque chose de spirituel et de libérateur avec les badlands et les grands espaces.
Aussi, c'est un album que l'on veut pousser à l'international, notamment au Québec et en Europe et le vidéoclip permet de montrer un côté de la province que les gens ne sont pas habitués à voir.
Est-ce que la pandémie a fait changer vos projets ?
Oui, absolument. Premièrement, on devait sortir le single au mois de mai dernier. Normalement, j'aurais été en tournée et il aurait été préférable pour le lancement de l'album que je sois sur place à Montréal avec le reste de mon équipe. J'avais des projets en Europe aussi que j'ai dû annuler. Mais, sinon, je travaille bien à distance, je suis habitué.