Crédit : Courtoisie du CCF
En 2022, le Conseil culturel fransaskois (CCF) proposera pour la première fois aux jeunes de moins de 18 ans de monter sur leur « 1re scène » musicale grâce à un nouveau projet pilote dont la période de candidature s’est clôturée le 9 janvier
Le projet pilote, qui s’adresse pour la première fois aux adolescents, est axé sur la formation et permettra aux jeunes de « s’essayer et d’envisager la professionnalisation dans le domaine musical », explique Aurélie Labrière, coordonnatrice du projet.
La responsable précise que ce sont les jeunes qui ont approché son organisme pour se prévaloir de cette occasion. Selon elle, la pandémie aurait été un déclic pour ces jeunes, les incitant à chercher de nouvelles expériences et façons de s’exprimer sur le plan artistique.
« L’idée de 1re scène est vraiment d’être à l’écoute des jeunes et de nous adapter à leurs besoins et intérêts pour leur offrir les formations et le soutien les plus pertinents », ajoute l’agente qui remarque aussi un engouement marqué pour les programmes déjà offerts par le CCF
Partir du bon pied
À la fin de la période d’appel à candidatures le 9 janvier, quatre jeunes avaient fait parvenir leur dossier au CCF. S’il est encore trop tôt pour dévoiler le nom des heureux élus, Aurélie Labrière affirme que ces derniers proviennent de l’ensemble de la province.
Les jeunes pousses musicales bénéficieront d’un accompagnement sur mesure par des professionnels. À la clé, une possible prestation en personne lors de la prochaine édition de l’événement musical Francofièvre organisé par l’Association jeunesse fransaskoise (AJF) en mai prochain, en fonction des conditions sanitaires.
« La pandémie nous éloigne, mais elle nous motive aussi à développer de nouveaux moyens pour nous connecter, nous soutenir, nous encourager, et continuer à avoir une communauté dynamique et vivante. Et ça passe par les jeunes », se réjouit Aurélie Labrière.
Assurer la relève
Le CCF se met en quatre pour cultiver le potentiel des Fransaskois dès leur plus tendre adolescence. Avec des programmes comme l’Élévateur numérique ou Jamais trop tôt, l’organisme cible non seulement le domaine musical, mais aussi celui des arts visuels et graphiques ou encore de l’écriture. L’objectif est toujours le même : « Bâtir sur la continuité et offrir des expériences professionnalisantes et enrichissantes à la jeunesse », souligne Aurélie Labrière.
Les artistes qui feront leurs premiers pas avec 1re scène peuvent s’inspirer de nombreux modèles qui, eux aussi, sont passés par de ce genre de programmes. Parmi eux, on retrouve Étienne Fletcher, Alexis Normand, Mario Lepage, Shawn Jobin, Émilie Lebel, Isabelle Mercier ou encore Thomas Chevalier qui font désormais les manchettes musicales.
Des étoiles montantes
Isabelle Mercier en spectacle dans le cadre de sa participation au projet Nouvelle scène 2021 du Conseil culturel fransaskois (CCF)
Crédits : Peter Scoular Photography
En outre, avec le programme Mentorat musical, le CCF multiplie les occasions pour les artistes confirmés de parfaire leurs connaissances et de monter sur les meilleures scènes. Grâce à une injection de fonds d’organismes dédiés à la musique, le CCF offre ainsi une formule sur mesure sous forme de mentorat.
Aurélie Labrière, également coordonnatrice de ce programme, précise que cette formation s’adresse « aux artistes qui ont déjà un certain niveau dans le domaine musical et qui veulent acquérir de nouvelles expériences et compétences ou découvrir un nouvel aspect de leur carrière et se professionnaliser davantage ».
Preuve de sa popularité, Mentorat musical accompagne jusqu’en mars sept grandes pointures de la scène musicale fransaskoise. Les candidats ont droit jusqu’à 20 heures de formation sous l’œil aguerri d’un à trois mentors choisis par leur soin.
Isabelle Mercier, elle, n’a pas perdu une seconde et a déjà commencé son cheminement aux côtés de trois formateurs. Un parcours qui se soldera par l’enregistrement en studio de sa chanson Walkman présentée une première fois lors de l’événement Nouvelle scène 2021 au cours duquel elle avait remporté le Prix du public.
« Je vais travailler avec Lévi Soulodre à la réalisation, Anique Granger à l’écriture de texte et performance et Christie-Anne Abouchakra à la technique vocale », se réjouit l’auteure-compositrice-interprète pop. Et d’ajouter : « Anique [Granger] me fait tellement évoluer, elle m’amène là où je ne serais pas nécessairement allée moi-même. »
Isabelle Mercier, originaire du Québec et Fransaskoise d’adoption depuis deux ans, s’étonne avec joie du grand soutien apporté aux arts de la scène par le CCF : « C’est comme si j’avais été prise par la main dès mon arrivée. J’ai pu faire mes premiers pas sur scène en plus de connecter avec plein de gens du milieu. Ce sont des occasions que je n’aurais jamais eues à Montréal.
Une « grande famille fransaskoise », comme l’appelle la chanteuse-comédienne, qui permet aux artistes émergents et confirmés de se développer.