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La Cité universitaire francophone

Jean Féron renaît dans la fierté de ses héritiers

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Le 31 mars 2022, l’Association fransaskoise de Zenon Park (AFZP) et le Conseil culturel fransaskois (CCF) ont organisé une soirée commémorative en l’honneur de l’écrivain Jean Féron (1881-1955). Américain de naissance, Québécois d’adoption, l’auteur s’était finalement établi dans les Prairies, lieu de sa renommée posthume.

La soirée était prévue depuis longtemps mais, pandémie oblige, l’événement a été repoussé à plusieurs reprises. Jean Féron pouvait bien attendre encore quelques mois, quelques années après avoir vécu dans l’ombre opaque de son shack de fortune.

Les écrits restent et les paroles qui ont été prononcées en cette soirée pourraient, elles aussi, rester bien ancrées dans les mémoires. Entre fébrilité et fierté, la communauté francophone et anglophone de Zenon Park a rendu un vibrant hommage à l’homme et son héritage.

« Il était le seul [à l’époque] à parler de notre réalité, il racontait des marques, des fragments de l’identité des francophones dans les Prairies », témoigne Michel Marchildon, artiste fransaskois originaire de Zenon Park. « C’est à l'Université Laval, au Québec, que j’ai découvert Jean Féron pendant mes études alors qu’il vivait à un kilomètre de chez moi ! »

Une fierté locale

C’est un sentiment de fierté qui est avant tout ressorti de cette soirée hommage, de l’avis de Marguerite Tkachuk de l’AFZP et de Shannon Lacroix du CCF. La fierté de la communauté qui célébrait l’un des siens et, par ailleurs, celle des membres de la famille de l’écrivain, présents dans la salle : « C’était beau de les voir et de voir qu’ils étaient touchés par la célébration », précise Shannon Lacroix, animatrice de la soirée.

Maintenant que le temps a révélé l’intérêt jusqu’alors méconnu de l’auteur fransaskois, la voie est toute tracée pour continuer à susciter l’enthousiasme et l’importance de son œuvre, surtout pour les nouvelles générations.

« La création du guide pédagogique Atelier est une occasion de faire découvrir ce grand écrivain à une nouvelle génération, explique Shannon Lacroix. Par exemple, la commission scolaire catholique de Regina a commandé la licence d’utilisation des guides en format numérique dans leurs écoles, ça représente des centaines d’élèves qui en apprendront plus sur Jean Féron ! »

L’exposition consacrée à Jean Féron, montée par Gisèle Yarbrough de Zenon Park, sera en tournée prochainement dans toute la province.


L’Alexandre Dumas des Prairies

Jean Féron

Jean Féron

Né aux États-Unis en 1881, élevé au Québec, Jean Féron, de son nom de plume, a pris la route de la Saskatchewan en 1908 où il a fondé une famille. C’est à Zenon Park que commencera sa carrière d’écrivain et que s’achèvera sa vie en 1955. Il gardera de forts liens avec le Québec et c’est dans cette province qu’il connaîtra le plus de succès.

Auteur prolifique, Jean Féron compte à son actif une quarantaine de romans, de récits et de pièces de théâtre, écrits à partir de 1918, soit la date de parution de son premier roman, jusqu’à sa mort, en 1955.

Son goût pour le drame historique, son côté rocambolesque et rebondissant, ainsi que sa prodigieuse productivité lui ont valu le surnom pour le moins flatteur d’« Alexandre Dumas du Canada ».


L’exposition consacrée à Jean Féron, montée par Gisèle Yarbrough de Zenon Park, sera en tournée prochainement dans toute la province.

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