Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Emmanuel Masson

Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international

Addison Shyluk, élève en 11e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, Pavillon Gustave-Dubois, vient de remporter le concours international Ma minute francophone. Elle est ainsi l’une des 16 lauréates de ce concours organisé par le Réseau international des Maisons des francophonies (RIMF).                                       

Le concours Ma minute francophone s’est déroulé cet automne. Les participants devaient soumettre une vidéo d’une minute sur le thème suivant : « Ma réalité francophone ». Le Centre de la francophonie des Amériques (CFA) a décerné une bourse de 500 dollars aux six gagnants de la région des Amériques.

Une vidéo touchante

La vidéo gagnante d’Addison est une animation réalisée à partir de ses dessins. « J’ai toujours aimé dessiner, indique-t-elle, c’est une façon de se relaxer, mais aussi une façon de m’exprimer de façon artistique. »

Dans sa vidéo, l’adolescente fait la narration de l’histoire de sa famille en Saskatchewan. Il y a plus d’un siècle, ses arrière-arrière-grands-parents Ernest et Émilie Combres ont immigré de France et se sont établis près du village de Richard, aux abords de North Battleford, en Saskatchewan.

« Une fois arrivés, raconte Addison, ils ont appris l’anglais et arrêté de parler le français entièrement. » Leurs descendants n’ont donc pas appris le français. « C’est seulement quand mon grand-père a inscrit ma mère dans une école d’immersion que le français est réapparu dans ma famille », poursuit la jeune Fransaskoise qui a repris le flambeau.

Addison Shyluk a grandi dans une famille exogame et a le français comme langue maternelle. Plus jeune, elle ne se sentait pas à l’aise avec sa francophonie : « Souvent, j’étais nerveuse de ne pas être capable de m’exprimer en français », confie-t-elle.

La jeune fille ne voyait pas non plus l’intérêt de parler français puisque tout le monde autour d’elle, que ce soit dans sa famille ou dans la vie de tous les jours, ne parlait pas la langue. « Des fois, j’avais une crainte de dire que je n’étais pas 100 % fransaskoise », admet-elle.

S’engager dans la francophonie

Mais le point de vue d’Addison a changé en 2019 lors d’un voyage d’échange à Ottawa. Elle affirme que cette expérience a changé sa vie : « J’ai appris qu’un avenir bilingue et francophone est non seulement possible, mais accessible », résume-t-elle. Désormais, elle comprend mieux son « patrimoine fransaskois » et les opportunités qui sont associées à la maîtrise du français au Canada.

Après son voyage, elle a rejoint le Conseil consultatif de la jeunesse d’Expériences Canada, qui a coordonné son voyage d’échange, et pour lequel ses enseignants lui avaient suggéré de déposer sa candidature. Motivée pour permettre à d’autres jeunes de connaître une belle expérience francophone, elle participe à une réunion Zoom tous les mois afin d’émettre des conseils sur les décisions à prendre par l’organisme.

Vers plus de sécurité linguistique

Désireuse de promouvoir le fait français, Addison Shyluk a participé à l’édition 2020 du Forum national des jeunes ambassadeurs (FNJA) cet été. Elle s’est jointe à l’événement avec une autre Fransaskoise, Véra Gauvin, de Moose Jaw.

Addison explique qu’elle a aimé écouter les histoires de relations avec la francophonie des autres participants du FNJA, et a vu la similarité de leurs expériences. Elle affirme que c’est ce qui l’a inspirée à partager son histoire dans la vidéo de Ma minute francophone.

Dans sa vidéo gagnante, Addison se dit motivée par le désir de confronter l’insécurité linguistique qu’elle observe chez les jeunes Fransaskois autour d’elle. « Quand j’ai appris l’existence du concours, je me sentais un petit peu mal à l’aise à propos de mon accent, mais j’étais sure qu’il y avait d’autres jeunes, d’autres personnes qui sentaient la même chose. Donc, je voulais qu’ils sachent que, ce qu’ils ressentent, ils ne sont pas les seuls. »

En plus de son engagement dans la francophonie, Addison fait de l’escalade en compétition dans son temps libre. Elle se spécialise surtout dans deux épreuves : l’escalade de bloc (bouldering) et l’assurage en tête (leading). Elle participe à de nombreux tournois en Alberta, puisqu’il n’y a pas de compétition de cette discipline en Saskatchewan.

La jeune Fransaskoise, qui est maintenant en 11e année, pense continuer ses études postsecondaires en français, attirée par les universités de l’est du pays où elle se voit utiliser le français non seulement à l’école, mais aussi dans la vie de tous les jours. « Aujourd’hui, je suis fière d’être bilingue, fière d’être franco-canadienne, et fière d’être fransaskoise », ponctue-t-elle dans sa vidéo gagnante.

Article précédent Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins
Prochain article Une fenêtre s’ouvre entre les ainés et l’école Boréale à Ponteix
Imprimer
15763

Emmanuel MassonEmmanuel Masson

Autres messages par Emmanuel Masson
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Jocelyne Vogt, une instagrameuse métisse qui outille

Jocelyne Vogt, une instagrameuse métisse qui outille

Par manque de ressources en français, surtout pour parler des sujets autochtones, une enseignante décide d’outiller elle-même les autres via son compte Instagram frenchiemetisteaches.

19 novembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (1392)/Commentaires (0)/
«Décoloniser» le système scolaire francophone : un travail de longue haleine

«Décoloniser» le système scolaire francophone : un travail de longue haleine

Quand les conseils scolaires et les établissements postsecondaires francophones s’engagent sur le chemin de la réconciliation avec les peuples autochtones…

12 novembre 2024/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (2156)/Commentaires (0)/
Le commissaire aux langues officielles cible l’éducation et l’immigration

Le commissaire aux langues officielles cible l’éducation et l’immigration

Dans un rapport rendu le 9 octobre, le commissaire aux langues officielles souligne les défis dans les domaines de l’éducation et de l’immigration francophone.

16 octobre 2024/Auteur: Inès Lombardo – Francopresse /Nombre de vues (3168)/Commentaires (0)/
Nouvelles écoles de Prince Albert et Saskatoon : les emplacements enfin choisis

Nouvelles écoles de Prince Albert et Saskatoon : les emplacements enfin choisis

Le gouvernement de la Saskatchewan a dévoilé le 25 septembre les sites qui accueilleront les deux nouvelles écoles francophones de Saskatoon et Prince Albert.

9 octobre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3467)/Commentaires (0)/
Les Centres éducatifs finalement exemptés de loyers

Les Centres éducatifs finalement exemptés de loyers

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement décidé d’annuler l’imposition d’un loyer mensuel aux Centres éducatifs de la petite enfance (CÉPE).

3 octobre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3126)/Commentaires (0)/
CÉF et CÉPE : des consultations en cours

CÉF et CÉPE : des consultations en cours

Nouvelles charges financières… Les Centres éducatifs de la petite enfance (CÉPE) en pleine consultation avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) !

22 septembre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4046)/Commentaires (0)/
Vivre l’art dans la salle de classe

Vivre l’art dans la salle de classe

En cette rentrée scolaire, les enseignants des écoles fransaskoises et d’immersion peuvent se réjouir d’apprendre que le programme LIVE Arts est de retour.

19 septembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (2999)/Commentaires (0)/
Le dossier de l’éducation toujours dans l’actualité

Le dossier de l’éducation toujours dans l’actualité

Un article publié dans l’Eau vive en 1983 nous rappelle que la lutte pour l’éducation francophone reste un dossier prioritaire pour les Fransaskois.

18 septembre 2024/Auteur: Alyssa Parker /Nombre de vues (3228)/Commentaires (0)/
Rentrée 2024 : les enseignants francophones manquent à l’appel

Rentrée 2024 : les enseignants francophones manquent à l’appel

En cette rentrée 2024, les enseignants francophones se font de plus en plus rares et la pénurie touche désormais les villes.

17 septembre 2024/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (3434)/Commentaires (0)/
L’infrastructure de collèges et universités francophones en «rattrapage»

L’infrastructure de collèges et universités francophones en «rattrapage»

En milieu francophone, certains établissements postsecondaires peinent à trouver les fonds pour financer l’entretien de leurs installations et de leurs équipements.

16 septembre 2024/Auteur: Marianne Dépelteau – Francopresse/Nombre de vues (4163)/Commentaires (0)/
Lutter contre la violence et le harcèlement à l’école

Lutter contre la violence et le harcèlement à l’école

Le retour en classe n’est pas bien vécu par tous les jeunes, victimes de violence et harcèlement dans les cours d’école et sur les réseaux sociaux. Quelles solutions ?

10 septembre 2024/Auteur: Eya Ben Nejm – Francopresse/Nombre de vues (3018)/Commentaires (0)/
L’Université de Regina fête son 50e anniversaire

L’Université de Regina fête son 50e anniversaire

Le 1er juillet 2024 est la date officielle du 50e anniversaire de l’Université de Regina et marque le commencement d’une année remplie d’événements spéciaux.

8 septembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3773)/Commentaires (0)/
Maternelle et prématernelle : la hausse des frais agite parents et centres éducatifs

Maternelle et prématernelle : la hausse des frais agite parents et centres éducatifs

Les nouvelles charges financières annoncées par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) pour la petite enfance créent polémique au sein de la communauté fransaskoise.

5 septembre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4358)/Commentaires (0)/
La nouvelle école de Regina ouvrira en janvier

La nouvelle école de Regina ouvrira en janvier

La construction de la nouvelle école élémentaire francophone de Regina avance à grands pas. Les travaux ont commencé en juin 2023 mais l’établissement n’ouvrira ses portes qu’en janvier 2025.

28 août 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4001)/Commentaires (0)/
Le Collège Mathieu abaisse ses frais de scolarité pour les élèves internationaux

Le Collège Mathieu abaisse ses frais de scolarité pour les élèves internationaux

Le 27 mai, le Collège Mathieu de Gravelbourg a annoncé une forte baisse des frais de scolarité à l’intention des étudiants internationaux.

29 juin 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4682)/Commentaires (0)/
RSS
1345678910Dernière

 - lundi 25 novembre 2024