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Estelle Bonetto

Les écoles fransaskoises réussissent leur rentrée malgré la pandémie

Rentrée scolaire

Le moment que tous les parents et écoliers attendaient avec impatience, fébrilité et anxiété est enfin arrivé. La rentrée scolaire fransaskoise, de la prématernelle à la 12e année, a eu lieu du 8 au 11 septembre partout dans la province. L’eau vive s’est entretenue avec quelques parents pour faire le bilan d’une semaine riche en émotions.


Les enfants de Pascal Kayishema, Cohen et Gavrila

Les enfants de Pascal Kayishema, Cohen et Gavrila

Une toute nouvelle réalité

Pascal Kayishema, père de deux enfants - Gravelbourg

Comment avez-vous vécu cette rentrée scolaire ?
Nous avons passé une très bonne rentrée. Nous avons déménagé d’Ottawa il y a quelques mois, et c’est une réalité très différente à Gravelbourg. Nous nous considérons très chanceux d’être ici. Il y a beaucoup moins d’inquiétude que si nous étions restés à Ottawa.

Malgré l’absence de cas de COVID-19 à Gravelbourg, avez-vous trouvé que l’école était bien préparée ?
Oui, tout à fait ! Tous les outils de protection et les protocoles sont en place pour assurer la sécurité de tous. C’est très rassurant, nous avons été très bien sensibilisés. Je trouve qu’il y a eu aussi une très bonne communication entre l’école et la maison, même avant la rentrée. Nous savions à quoi nous attendre.

Que peut-on faire à la maison pour renforcer les efforts déployés à l’école ?
Je garde la responsabilité, comme parent, de veiller à ce que mes enfants continuent de respecter les consignes lorsqu’ils rentrent à la maison, par exemple le lavage des mains, le contrôle au niveau des contacts, etc. Il faut qu’il y ait une véritable collaboration entre l’école, la maison et la communauté pour que l’on puisse réduire de nombre de contaminations.


La famille Parker, le jour de la rentrée scolaire

La famille Parker, le jour de la rentrée scolaire

Le jour J

David Parker, père de deux enfants - Regina

Quelles sont vos premières impressions de cette rentrée ?
Ça s’est super bien passé ! Au-delà de mes attentes. Les enseignants ont pris le temps de rencontrer virtuellement les parents et les enfants avant le premier jour de classe, on a pu poser nos questions et même voir la salle de nos enfants. En fait, je voudrais que toutes les rentrées soient comme ça !

Quelles ont été les réactions de vos enfants ?
Grands sourires en rentrant. Ils étaient très heureux de revoir leurs amis et ils ont adoré cette première journée. La seule « plainte » qu’on a reçue, c’est qu’il n’y avait pas assez de nourriture dans leur boîte à lunch !

Êtes-vous inquiet pour les prochaines semaines ?
Je n’ai aucune inquiétude. Il y a des protocoles en place en cas d’urgence. On s’adaptera selon la situation. Les enfants sont très résilients et apprennent vite, surtout pour tout ce qui est de la technologie.


Les enfants de Sylvie-Niyongere

Les enfants de Sylvie-Niyongere

Rien n’est gagné

Sylvie Niyongere, mère de trois enfants - Saskatoon

Comment vous sentez-vous après cette première semaine d’école ?
Je dois dire que je ne suis pas satisfaite à 100 %. Oui, il y a des directives en place, mais les enfants vont avoir tellement plus de contacts. Même dans le bus, ils vont toucher des surfaces et on ne sait pas si c’est désinfecté. On ne peut pas tout contrôler, mais les risques de contracter le virus sont maintenant beaucoup plus grands.

Comment réagissent vos enfants face à ces nouvelles contraintes ?
Ils sont très frustrés. Ils n’aiment pas porter le masque toute la journée. En plus, ils ont peut-être retrouvé leurs amis, mais ils ne peuvent pas vraiment être avec eux à cause de la distanciation. Les jeunes sont rebelles de nature, alors comment pourront-ils se souvenir de tous les petits détails et respecter les consignes ? J’espère qu’ils vont s’habituer et réaliser qu’avec le port du masque, on se protège soi-même et les autres.

Envisagez-vous l’offre éducative en ligne pour vos enfants ?
Si la situation se détériore, oui. Nous avons eu par exemple un cas déclaré de COVID-19 cette semaine au Centre éducatif Félix le Chat qui est situé dans le pavillon de l’École canadienne-française. C’est inquiétant et j’espère que les parents seront prévenus de tout nouveau cas pour que l’on puisse prendre les mesures nécessaires.


Les enfants de Valérie Williams : Annabelle, en prématernelle, Tyler en 1ère année et Geneviève en 3e année

Les enfants de Valérie Williams : Annabelle, en prématernelle, Tyler en 1ère année et Geneviève en 3e année

Une planification impeccable

Valérie Williams, mère de quatre enfants - Regina

Comment vous êtes-vous préparés en famille pour cette rentrée ?
Les communications de l’école et du CÉF étaient très claires. Quelques jours avant, nous avons reçu une carte de l’école avec les endroits de dépôt et de ramassage des enfants. Nous y sommes allés la veille pour repérer les lieux, et le jour de la rentrée nous savions exactement où aller. Les enfants sont aussi bien au courant des consignes à respecter, ils les pratiquent depuis un moment déjà.

Qu’avez-vous le plus apprécié de cette rentrée ?
J’ai été très impressionnée par l’organisation. Tous les enseignants étaient en place, sur le pied de guerre, prêts à accueillir les enfants. J’ai aussi beaucoup aimé la téléconférence que nous avons eue avec les enseignants. Tout s’est vraiment bien passé. Le risque zéro n’existe pas, mais je suis vraiment confiante que l’école est bien préparée pour faire face à toute éventualité.

Je suis aussi très impressionnée par les efforts des enseignants, même au mois d’avril, lorsqu’ils ont dû se « revirer sur un trente sous », c’était incroyable comment ils ont pu s’adapter si rapidement et réussir à offrir des cours et un semblant de routine à nos enfants.


Si tout n’est pas gagné et que le casse-tête n’est pas complètement résolu, tous les morceaux sont en place pour proposer une année scolaire sécuritaire, signe de notre nouvelle normalité.

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