Numériser la vie fransaskoise, une page à la fois
Alexandre Chartier, Omer Labrie-Boulay et Patricia Choppinet.
Respectivement directeur, agent de projet et technicienne en archivistique à la Société historique (SHS).
Crédit : Emmanuel Masson
Le 8 avril, le Centre des archives fransaskoises, associé à la Société historique de la Saskatchewan (SHS), a officiellement lancé son projet Une page à la fois. L’objectif : numériser les archives de l'Eau vive, le seul journal de langue française en Saskatchewan depuis 1971.
Inauguré en novembre 2019, le Centre des archives fransaskoises se lance ainsi officiellement dans son premier projet d’envergure. D'ici 2023, l’organisme affilié à la SHS espère compléter la numérisation de quelque 1 095 éditions du journal L’Eau vive.
« L'objectif du projet est de préserver et de rendre accessible l'Eau vive, explique Omer Labrie-Boulay, agent technicien des archives. Les journaux de 1971 à 1988 sont en format papier et sont fragiles, donc on aimerait les numériser avant qu'ils se détériorent ou qu'il soit trop tard. »
Le projet s'inscrit parfaitement dans le mandat du centre, explique Patricia Choppinet, archiviste à la SHS : « La priorité du Centre des archives fransaskoises est de numériser les archives qui sont à risque de se détériorer ou des ressources qui demandent à être consultées fréquemment. »
Le bimensuel fransaskois est en effet une ressource très appréciée des chercheurs, des étudiants, des journalistes et de tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la Saskatchewan et des Fransaskois.
À la recherche de bénévoles
Le numériseur OS 12002 permettra la numérisation des anciennes éditions de l’Eau vive.
Crédit : Emmanuel Masson
« On a besoin de bénévoles, on a besoin de petites mains et de grands yeux pour effectuer ce travail », sollicite Alexandre Chartier, directeur de la Société historique de la Saskatchewan. De nombreux rôles bénévoles sont à pourvoir, de l’indexation à la numérisation des documents à l'aide de la machine OS 12002, l'un des numériseurs les plus puissants présent dans la province.
L’indexation des documents devrait commencer dès la fin du mois d'avril. Une tâche qui pourra s’exécuter depuis le domicile des bénévoles. Une dizaine de personnes ont d’ores et déjà témoigné leur intérêt à prêter main-forte au projet. « Les bénévoles sont déjà nombreux, on ne s'attendait pas à en avoir autant pour être honnête », se réjouit Alexandre Chartier.
Cinquante ans d’archives
Le projet de numérisation de l’Eau vive a été lancé officiellement lors d’une rencontre virtuelle le 8 avril.
Capture d’écran
Le directeur général de l'Eau vive, Erik Tremblay, souligne qu'il s'agit d'un remarquable projet qui tombe à point nommé en cette année du 50e anniversaire du bimensuel, fondé en 1971. « C'est extraordinaire. Au fil des années, la mémoire s'est un peu dispersée, certaines personnes ont conservé des archives à la maison, l'Eau vive a une partie des éditions papier du journal et le Centre des archives en a une autre, alors d'avoir un projet de haute qualité comme celui-là, organisé par la Société historique qui va rassembler toute l'information, c’était inespéré », témoigne-t-il.
Le projet est rendu possible grâce aux soutiens de Bibliothèque et Archives Canada, du Conseil de la Saskatchewan pour les archives et les archivistes, de la Cité universitaire francophone et de la Coopérative des publications fransaskoises.
Les personnes intéressées à devenir bénévoles pour le projet de numérisation sont invitées à s'inscrire directement sur le site internet de la Société historique de la Saskatchewan.
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