Skip Navigation
Bon 36366
Arthur Béague

Bison buté

Bison

Bison


Photo: Unsplash/Chloe Leis

Le doux temps de l’été où tous nos sens sont en éveil. Les barbecues stimulent notre odorat, les bières en terrasse chahutent nos papilles, les festivals comblent notre audition, la nature gâte notre vue et je ne veux pas savoir comment vous satisfaites votre toucher. Une période où tout est prétexte pour sortir du bureau. Parmi les destinations phares de notre province : le parc national de Prince Albert est garant d’un dépaysement total.

Prologue parfait avant la grande et sauvage forêt boréale du Nord, le parc est l’occasion de jouer aux aventuriers dans un environnement encore hospitalier. Que ce soit au fin fond d’une forêt de conifères ou à Waskesiu, la nature y est partout et accessible. Impossible de penser à la réserve sans évoquer les bisons des plaines, véritables emblèmes du parc. Cet animal inspire par sa puissance, son calme et son style d’« hipster » inégalable.

Pourtant, il y a 50 ans, il n’y avait pas l’ombre d’une bête à barbe à Prince Albert. Le gouvernement décida d’introduire 50 bisons dans les collines Thunder, l’objectif étant d’offrir une source de nourriture aux Premières Nations. Les animaux se sont dispersés et seul un groupe estimé entre 10 et 20 individus est resté dans l’aire géographique du parc de Prince Albert, territoire historique des bovidés. Ce sont ces bisons qui ont fondé la population actuelle des bisons des plaines de la rivière Sturgeon, estimé en 2006 a plus de 400 individus. Nous ne sommes donc pas les seuls à profiter du plaisir des sens. Un retour réussi pour le plus grand mammifère terrestre d’Amérique du Nord.

Les animaux ont ce quelque chose que nous n’effleurons que trop peu : la liberté, la vraie ! Pas de visa pour un oiseau migrateur, pas d’adresse pour une tortue ! Un bonheur qui fait vite pschitt quand on vit dans un monde d’humains où tout est règlementé, fragmenté, cadré. Créer des aires protégées est une excellente chose, mais c’est parfois oublier l’essence même de l’animal : ce sont des êtres vivants et bien souvent ils sont mobiles.

Daniel Fortin, professeur à l’Université de Laval, étudie la dynamique de la population et les déplacements des bisons des plaines depuis plusieurs années et a toujours observé des fluctuations au sein de la population de Prince Albert. La prédation du loup est imputable. Les épisodes de maladies aussi, comme en  2008 où une éclosion de bacille du charbon a vu le jour.

Néanmoins, Daniel Fortin et d’autres de ses collaborateurs alertent au travers d’une étude sortie en 2019 sur l’évolution actuelle de la population qui a chuté de moitié ces dernières années. Une chute drastique qui n’a rien de normal pour des grands herbivores. La principale cause avancée est la chasse. Alors que le commun des mortels ne voit pour cet animal qu’admiration, il en est d’autres qui ne l’entendent pas de cette oreille : pour les agriculteurs, vivre avec le bison, c’est un peu comme vivre avec mon colocataire… Il vide le frigo sans jamais le remplir et il détruit tout sur son passage. Croyez-moi, à force, ça exaspère !

L’attractivité de certaines cultures avoisinantes au parc est telle que les bovidés y ont élu domicile. Ces parcelles offrent une nourriture très profitable aux animaux qui n’hésitent pas à sortir à l’extérieur de l’aire protégée pour venir s’y nourrir. Exaspérés par les dommages subis depuis plusieurs années, certains propriétaires font alors justice eux-mêmes. La chasse y est légale puisqu’en-dehors de la zone protégée… Un vrai piège écologique d’après les écologues !

Imaginez-vous… Une souris attirée par du délicieux beurre de cacahuète. Elle ne se doute de rien hormis qu’une source alimentaire lui est offerte sur un plateau sans aucun coût énergétique ! Elle s’avance, commence à grignoter et PAF la tapette se rabat ! Pour les bisons, le mécanisme est exactement le même !

Ricardo Simon et ses collaborateurs ont montré que cette chasse légale, mais non régulée, a 66 % de risque d’entrainer l’extinction de l’espèce du parc dans les 50 prochaines années.

Parcs Canada a donc pris des mesures et depuis 2017 l’accès à certaines de ces cultures y est empêché par des clôtures électriques qui ont fait leurs preuves, réduisant de 50 % la présence des bisons à l’extérieur du parc. L’étude récemment acceptée à la publication dans la revue scientifique Biological Conservation a montré que les bisons devraient réduire leur utilisation des champs de 70 % pour assurer le maintien de la population.

La collaboration avec les chasseurs sera aussi un des facteurs essentiels pour assurer la survie de la population locale. Ne l’oublions pas, la présence du bison des plaines en Saskatchewan profite à tous. À nous de bien vouloir lui laisser une place.

Imprimer
13526

Arthur BéagueWebmestre

Autres messages par Arthur Béague
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

Concours d’art oratoire

Coup d'oeil sur la finale provinciale du Concours d’art oratoire, organisé par Canadian Parents for French – Saskatchewan (CPF-SK) à Saskatoon, le samedi 26 avril 2014.

29 mai 2014/Auteur: Kenneth Bos/Nombre de vues (25677)/Commentaires (0)/
Au printemps ça bourgeonne à l’Association des parents fransaskois !

Au printemps ça bourgeonne à l’Association des parents fransaskois !

On plante à l’extérieur, on range à l’intérieur!

Le joli mois de mai, en plus d’être le mois de la petite enfance, est aussi synonyme de renouveau, de fin de l’hiver, de grand nettoyage et cela se vérifie au sein de nos organismes communautaires! L’Association des Parents fransaskois (APF) a organisé plusieurs activités en ce début de printemps pour les familles de Saskatoon et d’autres villes.

29 mai 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (26082)/Commentaires (0)/

La Grande Traversée

Une école de la vie

Transformés, c’est sans doute le mot qui revient le plus dans les commentaires des six élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de Regina, qui ont participé à l’édition 2014 de La Grande Traversée (LGT) en Saskatchewan.

29 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24313)/Commentaires (0)/
Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Plus de 1,5 millions distribués aux écoles primaires dans le besoin

La Fondation Indigo pour l'amour de la lecture octroie des subventions du Fonds pour la littératie de 1,5 million de dollars à 20 écoles primaires dans le besoin.

28 mai 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (29487)/Commentaires (0)/
Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Le RESDAC se prononce sur le financement du développement des compétences

Le débat actuel concernant le financement du développement de l’alphabétisme et des compétences au Canada dérape. 

26 mai 2014/Auteur: Isabelle Salesse/Nombre de vues (33832)/Commentaires (0)/

Méga-procès pour les écoles francophones en Colombie-Britannique

« Si on construit, les gens viennent »

C’est le Champ de rêve, version francophone hors Québec. Depuis 1982, un scénario semblable s’est déroulé dans plus de 130 collectivités francophones et acadiennes. Bâtissez l’école, disaient les parents, et vous verrez, les inscriptions y seront et les jeunes y resteront.

23 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (17655)/Commentaires (0)/
Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

En novembre 2013, nous avons commencé à planifier notre premier voyage éducationnel à la Ville de Québec. Avec l'aide de nos parents, notre communauté et nos enseignants, nous avons commencé les collectes de fonds. Pendant les heures de classe, nous avons recherché les activités qui satisferaient nos résultats d'apprentissages de nos programmes d'études. Les billets d'avion étaient achetés, et avant qu'on le sache, on était parti! 

22 mai 2014/Auteur: Diana Couture – École Publique de Debden/Nombre de vues (23768)/Commentaires (0)/
Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

L’histoire en marche

Le 23 mai prochain, Edward Simon deviendra le premier finissant de l’école Sans-Frontières de Lloydminster.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25335)/Commentaires (0)/
Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

La responsabilité remise aux aux CPE

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) cessera d’offrir son service de prématernelle trois ans dès la fin du mois de juin 2014 dans ses écoles, à l’exception des trois communautés où il n’y a pas de centre éducatif fransaskois. Ce sont les centres éducatifs de la petite enfance (CPE) qui seront en charge de la gestion et de l’offre du programme des trois ans.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24499)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique en petite enfance

Aménagement linguistique en petite enfance

L'Ontario prend les devants

La petite enfance est d’une importance capitale pour les francophones et Acadiens des provinces et territoires à majorité anglophone. Et leur avenir pourrait être lié à l’adoption de politiques d’aménagement linguistique (PAL). L’Ontario prend les devants en petite enfance.

22 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (24344)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique et culturel

Aménagement linguistique et culturel

Le Nouveau-Brunswick bonifie la vision éducative

Plusieurs organisations francophones au Nouveau-Brunswick saluent la Politique d’aménagement linguistique et culturel (PALC), lancée officiellement le vendredi 9 mai. Selon des représentants acadiens, il était temps que ce type d’aménagement se développe comme en Ontario.

22 mai 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (24017)/Commentaires (0)/
Le plaisir de jardiner... à l’école

Le plaisir de jardiner... à l’école

Un journaliste dans les tomates

Initiative originale à l’école d’immersion Massey, à Regina, où une vingtaine d’élèves ont appris à planter des tomates.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (22374)/Commentaires (0)/
Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Mardi 20 mai, six élèves de l’école secondaire Laval de Regina et six accompagnateurs se sont élancés à vélo de l’école Sans-Frontières de Lloydminster (CÉF) pour atteindre Bellegarde, le vendredi 23 mai. Ce parcours cycliste s’inscrit dans le cadre de l’évènement sportif La Grande Traversée (LGT), qui a débuté à Victoria le 12 mai dernier et s’achèvera à Québec le 13 juin prochain.

20 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (38451)/Commentaires (0)/
Dossier spécial Petite enfance 2014

Dossier spécial Petite enfance 2014

Mai, le mois de l’éducation de la petite enfance

Le 14 mai est la Journée d’appréciation des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance. Découvrez notre dossier sur la petite enfance. 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (27565)/Commentaires (0)/

Place de la petite enfance dans notre société

Dossier petite enfance - Mai 2014

Les jeunes parents qui arrivent du Québec sont toujours étonnés de découvrir ce qu’il leur en coûtera pour que leurs enfants puissent fréquenter un Centre de petite enfance (CPE) en Saskatchewan. Ils sont loin du 7 $ par jour rendu possible par le programme universel mis sur pied par le gouvernement du Québec, programme dont l'objectif premier est de permettre l'accès à un CPE, quel que soit le revenu familial. 

15 mai 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25199)/Commentaires (0)/
RSS
Première2627282930323435

 - mardi 28 mai 2024