Skip Navigation
Festival Cinergie 2024
Frédéric Dupré
/ Catégories: Archives, 2018, Société, L'Apostrophe

Nationalisme versus Patriotisme

Le président français, Emmanuel Macron, a pris la parole, lors des cérémonies soulignant le centenaire de l’Armistice de la Première Guerre mondiale, pour dénoncer la montée du nationalisme. Selon lui, le nationalisme est le contraire du patriotisme et porte les semences de la haine identitaire et des volontés guerrières à l’origine des deux grandes guerres mondiales. Il a affirmé que le nationalisme est une forme de « trahison » à l’égard de la patrie parce que les nationalistes fomentent la division et la haine envers les « autres ». Il faisait ainsi référence à une citation de Charles de Gaulle         : « le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres. »

Dans un pays ou dans une communauté, il existe des citoyens, des acteurs sociaux, des institutions et des mécanismes politiques visant, avec chacun leurs particularités, à faire prospérer ce « pays ». Chacune de ses parties, tout en ayant sa propre autonomie, sait combien l’interdépendance est au cœur de la réussite du projet commun. Aimer sa patrie c’est chercher à collaborer avec les acteurs qui nous entourent, cela nous renforce tout en permettant qu’un sens d’appartenance à ce « pays » s’épanouisse.

Le « père ou la mère » de la patrie cherche à maintenir la cohésion sociale et un climat de collaboration et de solidarité nécessaire pour protéger la patrie. Bien que les conflits soient inévitables, les divisions, évictions et autres formes d’exclusion peuvent facilement faire dérailler ce projet de société. L’équilibre donnant le goût de vivre ensemble est très fragile. Le décrochage des citoyens est si facile.

À l’échelle communautaire,  nous retrouvons la même dynamique nécessaire de collaboration et d’esprit de corps pour nous soutenir mutuellement. Il importe de s’assurer qu’aucune de nos parties ne s’affaiblissent ou ne se séparent. La communauté est aussi forte que ses parties prenantes. Comparativement à un pays, les effets de la division à l’échelle communautaire seront bien plus dommageables et plus rapidement.

La montée du nationalisme à l’échelle internationale est (encore) un fait contemporain. Elle s’exprime sous la forme du protectionnisme économique, de la xénophobie rampante, d’une nostalgie puriste ou encore, d’un égocentrisme démesuré des leaders. Comment le « nationalisme » s’exprime-t-il au sein d’une communauté aussi petite que la nôtre ?

Le premier symptôme bien connu est de percevoir les autres organisations (nations) comme étant des compétiteurs. Ceci entraîne le renfermement sur soi, le secret, les suspicions et évidemment, le refus de partager ou de collaborer avec une entière honnêteté.

Le second symptôme du nationalisme communautaire prend la forme de « leaders » qui sont d’abord là pour leurs intérêts personnels. Le nationaliste est un égoïste qui cherche à construire son propre avenir grâce à sa position de pouvoir. Il cherche à plaire à ses amis et à s’assurer une voie de sortie dorée. Ce faux « leader » va attaquer, dénoncer et expulser toute forme d’opposition à son autorité. C’est d’ailleurs pour cette raison que le nationalisme cultive les régimes autoritaires.

Le troisième symptôme est de « démoniser » les institutions constitutives de la communauté qui pourraient déstabiliser l’autorité dominante. Au niveau national, ce sont les journalistes ou le système judiciaire qui sont les premiers boucs émissaires de ce symptôme. Au niveau communautaire, on va s’attaquer aux instances de gouvernance qui peuvent influencer le pouvoir en place ou les individus qui osent affirmer leur opposition. Les attaques contre la Commission indépendante lors des élections de l’ACF en 2017 étaient de cet ordre. Quiconque respectait vraiment la communauté fransaskoise et le bien collectif aurait aussi respecté cette Commission, et ce, quoiqu’en disent les autorités extérieures à la communauté. Refuser l’autorité des institutions d’une communauté, c’est refuser l’essence même de cette communauté.

Ainsi, le nationalisme est un mal social qui s’incarne par des gestes, des gens et des politiques qui vont à l’encontre d’un processus de développement global qui soit aussi rassembleur que possible. Le développement collaboratif et solidaire, que ce soit dans un pays ou une communauté, constitue le terreau d’une humanité capable de grandir, d’inclure et de protéger les plus vulnérables tout en renouvelant régulièrement une vision d’avenir partagée.

Imprimer
31897

Frédéric DupréFrédéric Dupré

Autres messages par Frédéric Dupré
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

La Grande Traversée

Une école de la vie

Transformés, c’est sans doute le mot qui revient le plus dans les commentaires des six élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de Regina, qui ont participé à l’édition 2014 de La Grande Traversée (LGT) en Saskatchewan.

29 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24193)/Commentaires (0)/
Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Plus de 1,5 millions distribués aux écoles primaires dans le besoin

La Fondation Indigo pour l'amour de la lecture octroie des subventions du Fonds pour la littératie de 1,5 million de dollars à 20 écoles primaires dans le besoin.

28 mai 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (29385)/Commentaires (0)/
Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Le RESDAC se prononce sur le financement du développement des compétences

Le débat actuel concernant le financement du développement de l’alphabétisme et des compétences au Canada dérape. 

26 mai 2014/Auteur: Isabelle Salesse/Nombre de vues (33582)/Commentaires (0)/

Méga-procès pour les écoles francophones en Colombie-Britannique

« Si on construit, les gens viennent »

C’est le Champ de rêve, version francophone hors Québec. Depuis 1982, un scénario semblable s’est déroulé dans plus de 130 collectivités francophones et acadiennes. Bâtissez l’école, disaient les parents, et vous verrez, les inscriptions y seront et les jeunes y resteront.

23 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (17553)/Commentaires (0)/
Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

En novembre 2013, nous avons commencé à planifier notre premier voyage éducationnel à la Ville de Québec. Avec l'aide de nos parents, notre communauté et nos enseignants, nous avons commencé les collectes de fonds. Pendant les heures de classe, nous avons recherché les activités qui satisferaient nos résultats d'apprentissages de nos programmes d'études. Les billets d'avion étaient achetés, et avant qu'on le sache, on était parti! 

22 mai 2014/Auteur: Diana Couture – École Publique de Debden/Nombre de vues (23670)/Commentaires (0)/
Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

L’histoire en marche

Le 23 mai prochain, Edward Simon deviendra le premier finissant de l’école Sans-Frontières de Lloydminster.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25194)/Commentaires (0)/
Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

La responsabilité remise aux aux CPE

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) cessera d’offrir son service de prématernelle trois ans dès la fin du mois de juin 2014 dans ses écoles, à l’exception des trois communautés où il n’y a pas de centre éducatif fransaskois. Ce sont les centres éducatifs de la petite enfance (CPE) qui seront en charge de la gestion et de l’offre du programme des trois ans.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24390)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique en petite enfance

Aménagement linguistique en petite enfance

L'Ontario prend les devants

La petite enfance est d’une importance capitale pour les francophones et Acadiens des provinces et territoires à majorité anglophone. Et leur avenir pourrait être lié à l’adoption de politiques d’aménagement linguistique (PAL). L’Ontario prend les devants en petite enfance.

22 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (24258)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique et culturel

Aménagement linguistique et culturel

Le Nouveau-Brunswick bonifie la vision éducative

Plusieurs organisations francophones au Nouveau-Brunswick saluent la Politique d’aménagement linguistique et culturel (PALC), lancée officiellement le vendredi 9 mai. Selon des représentants acadiens, il était temps que ce type d’aménagement se développe comme en Ontario.

22 mai 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (23915)/Commentaires (0)/
Le plaisir de jardiner... à l’école

Le plaisir de jardiner... à l’école

Un journaliste dans les tomates

Initiative originale à l’école d’immersion Massey, à Regina, où une vingtaine d’élèves ont appris à planter des tomates.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (22282)/Commentaires (0)/
Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Mardi 20 mai, six élèves de l’école secondaire Laval de Regina et six accompagnateurs se sont élancés à vélo de l’école Sans-Frontières de Lloydminster (CÉF) pour atteindre Bellegarde, le vendredi 23 mai. Ce parcours cycliste s’inscrit dans le cadre de l’évènement sportif La Grande Traversée (LGT), qui a débuté à Victoria le 12 mai dernier et s’achèvera à Québec le 13 juin prochain.

20 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (38309)/Commentaires (0)/
Dossier spécial Petite enfance 2014

Dossier spécial Petite enfance 2014

Mai, le mois de l’éducation de la petite enfance

Le 14 mai est la Journée d’appréciation des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance. Découvrez notre dossier sur la petite enfance. 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (27378)/Commentaires (0)/

Place de la petite enfance dans notre société

Dossier petite enfance - Mai 2014

Les jeunes parents qui arrivent du Québec sont toujours étonnés de découvrir ce qu’il leur en coûtera pour que leurs enfants puissent fréquenter un Centre de petite enfance (CPE) en Saskatchewan. Ils sont loin du 7 $ par jour rendu possible par le programme universel mis sur pied par le gouvernement du Québec, programme dont l'objectif premier est de permettre l'accès à un CPE, quel que soit le revenu familial. 

15 mai 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25078)/Commentaires (0)/

L’animation culturelle dans les écoles

On apprenait récemment que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) révisait plusieurs de ses programmes, dans le contexte de la crise financière qu’il traverse actuellement. Un de ces programmes est celui qui concerne l’embauche d’animatrices / animateurs culturels dans les écoles.

15 mai 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (24163)/Commentaires (0)/
Se sucrer le bec pour une bonne cause

Se sucrer le bec pour une bonne cause

Un souper pour moderniser les infrastructures de la Gard’Amis

Le vendredi 9 mai 2014, la communauté francophone de Regina honore le rendez-vous fixé par le Centre éducatif Gard’Amis au Bistro du Carrefour des Plaines. Le souper Cabane à sucre, organisé en collaboration avec l’Association canadienne française de Regina (ACFR), a pour de but de lever des fonds « afin de donner un coup de jeunesse aux infrastructures vieillissantes » de la seule garderie francophone de la ville reine. 

15 mai 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (29404)/Commentaires (0)/
RSS
Première2627282930323435

 - jeudi 9 mai 2024