Skip Navigation
Bon 36366
Mélanie Marquis (La Presse canadienne)
/ Catégories: Politique

Nommée gouverneure générale: Julie Payette prête pour la "grande aventure"

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que Julie Payette sera la prochaine gouverneure générale

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que Julie Payette sera la prochaine gouverneure générale

Photo: Fred Chartrand (La Presse canadienne)

Ottawa - Julie Payette accepte avec "grande humilité" le poste de gouverneur général du Canada, un rôle qui lui offre une "incroyable occasion" de servir le Canada une deuxième fois, "sur terre", après l'avoir fait "comme astronaute à l'extérieur de la planète".

"Je suis ici au service des Canadiens. J'y mettrai tout mon enthousiasme, toute mon énergie", a-t-elle lancé, visiblement émue, en conférence de presse avec le premier ministre Justin Trudeau dans le foyer du Sénat, jeudi après-midi.

La Québécoise âgée de 53 ans a tenu à exprimer sa "sincère gratitude" à celui qui a choisi de lui confier les commandes de Rideau Hall ainsi qu'à la reine Elizabeth II, qui a approuvé la nomination lui ayant été recommandée.

Le premier ministre Trudeau avait profité de son audience avec la monarque britannique à Édimbourg, la semaine passée, pour lui parler de cette candidate "incontestablement qualifiée" pour être sa représentante au Canada. 


"Je sais qu'elle sera une excellente gouverneure générale. J'attendrai avec impatience la cérémonie qui soulignera son installation cet automne", a-t-il affirmé jeudi, vantant la brillante carrière de celle qui, avec sa capacité à "rêver grand", incarne à merveille les valeurs canadiennes.

Londres a avalisé la désignation. "Sa Majesté la reine, sur recommandation du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a approuvé la nomination de Julie Payette comme prochaine gouverneure générale du Canada", a signalé jeudi dans un communiqué le palais de Buckingham.

Quant à l'actuel titulaire du poste, David Johnston, il a salué celle qui deviendra en septembre la 29e gouverneure générale du Canada, et la quatrième femme à s'installer à Rideau Hall, après Michaëlle Jean, Adrienne Clarkson et Jeanne Sauvé.

"Mme Payette est l'une des citoyennes les plus remarquables et accomplies du Canada", a-t-il déclaré par voie de communiqué, se disant "convaincu qu'elle s'acquittera de son rôle avec intelligence, dignité et dynamisme".

La gouverneure générale désignée a signalé que la promotion d'une "société du savoir" figurerait parmi ses priorités, tout en plaidant qu'il fallait tout de même lui laisser "une petite chance d'arriver en poste" avant de réclamer une vision plus détaillée de sa mission.

Il est cependant "clair que je suis une personne qui croit fondamentalement en les faits, l'évidence, les données, la science, qui elle, supporte la prise de décision et qui nous permet de fonctionner dans la société", a exposé Mme Payette.

La future chef d'État du Canada a reconnu qu'il lui faudrait faire ses devoirs pour être bien au fait des importantes responsabilités constitutionnelles qui viennent avec le rôle symbolique du représentant de la reine au pays.

"Je vais m'atteler à la tâche. Avec un petit peu de travail, d'énergie et en allant chercher les connaissances, je devrais pouvoir me débrouiller, je l'espère bien", a-t-elle offert, réitérant qu'elle approchait cette "grande aventure" avec une "grande humilité".

Mais déjà, elle a fait étalage de ses aptitudes diplomatiques en évitant de tomber dans le piège lorsqu'on lui a demandé si la fonction de gouverneur général n'était pas un peu vétuste dans le système démocratique canadien.

"Je ne pense pas que c'est approprié pour moi de répondre à cette question-là", a-t-elle lâché, se contentant tout au plus de promettre de faire "de (son) mieux dans le cadre qui nous est offert présentement".

La nomination de Julie Payette, qui respecte la tradition d'alternance entre francophones et anglophones en vigueur depuis les années 1950, a été saluée par les leaders des deux principaux partis d'opposition en Chambre.

"Mme Payette est bien placée pour jouer un rôle de leadership comme prochaine gouverneure générale du Canada", et elle aura "la pleine confiance de notre caucus conservateur", a souligné dans une déclaration écrite le chef conservateur Andrew Scheer.

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a pour sa part qualifié de "génial" le choix de Mme Payette. En revanche, il a dit regretter que les clés de Rideau Hall n'aient pas été remises, pour la première fois de l'histoire du Canada, à un Autochtone.

Misant sur la détermination de Justin Trudeau à rebâtir la relation de nation à nation avec les peuples autochtones, qu'il qualifie régulièrement de "plus importante" pour son gouvernement, certains espéraient que le premier ministre pose un tel geste historique.

En conférence de presse, il n'a pas voulu préciser si un Autochtone était en lice pour le poste de gouverneur général. Il a cependant argué que la responsabilité de travailler à la réconciliation incombait à tous _ incluant à celle sur qui il a finalement jeté son dévolu.

"Comme ça a été dit bien souvent, la réconciliation, ce n'est pas juste une affaire entre les Autochtones et le gouvernement. C'est une chose qui doit impliquer les non-Autochtones à travers le pays aussi", a fait valoir le premier ministre.

"Et je sais que dans sa vision d'inclusivité (...) Mme Payette va être dévouée à la cause de la réconciliation", a-t-il indiqué.

L'un des députés libéraux qui avait invité le premier ministre à arrêter son choix sur un Autochtone, Robert-Falcon Ouellette, s'est rangé sans réserve derrière la nomination de l'ex-astronaute en chef de l'Agence spatiale canadienne (ASC).

Et ce, même si "à ce moment de notre histoire, nous avons certainement besoin de héros parmi la population autochtone, surtout pour nos jeunes", a exposé l'élu manitobain originaire de la Nation Red Pheasant, en Saskatchewan.

Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a félicité la future locataire de Rideau Hall par voie de communiqué.

"Certains voulaient voir un gouverneur général autochtone, et bien que nous sachions que nous pourrions voir cela de notre vivant, nous savons que quiconque occupe ce poste doit faire honneur à la Couronne, ce qui inclut la relation historique avec les Premières Nations", a-t-il déclaré.

"Ad astra!"

La date de la cérémonie d'assermentation de Julie Payette n'a pas été précisée. L'événement marquera le début d'un tout nouveau chapitre dans la vie de celle qui a passé plus de 20 ans au sein de l'Agence spatiale canadienne avant de prendre sa retraite de l'ASC, en 2013.

Née en 1963 à Montréal, la diplômée en génie électrique et informatique a été la deuxième Canadienne à voyager dans l'espace et la première à visiter la Station spatiale internationale et à y travailler.

Son premier vol remonte à 1999, alors qu'elle a pris part à la mission STS-96 à bord de la navette spatiale Discovery. Dix ans plus tard, en 2009, elle agissait en tant qu'ingénieure de vol au sein de l'équipage de la mission STS-127, dans la navette Endeavour.

À l'ASC, on a chaleureusement félicité cette "astronaute chevronnée" et "ambassadrice infatigable de la science et de la technologie" auprès des jeunes en lui offrant les "meilleurs voeux de succès" dans cette "nouvelle vie qui commence cet automne à Rideau Hall".

"Ad astra ("Jusqu'aux étoiles")!", conclut l'ASC dans son communiqué.

Julie Payette en bref

_ Titulaire d'un baccalauréat international du United World College of the Atlantic, au pays de Galles, au Royaume-Uni, d'un baccalauréat en génie électrique de l'Université McGill et d'une maîtrise en sciences appliquées (génie informatique) de l'Université de Toronto;

_ Détentrice d'une licence de pilote professionnel avec qualification sur hydravion;

_ Parle couramment le français et l'anglais et peut converser en espagnol, en italien, en russe et en allemand;

_ Pianiste, elle s'est notamment produite avec l'Orchestre symphonique de Montréal, le Piacere Vocale de Bâle, en Suisse, et avec le Tafelmusik Baroque Orchestra Choir à Toronto.

(Source: Agence spatiale canadienne)

Les plus récents gouverneurs généraux du Canada

  • David Johnston (2010-)
  • Michaëlle Jean (2005-2010)
  • Adrienne Clarkson (1999-2005)
  • Roméo LeBlanc (1995-1999)
  • Ramon John Hnatyshyn (1990-1995)
  • Jeanne Sauvé (1984-1989)

Responsabilités, rôles et salaire du gouverneur général

_ Convoquer, proroger et dissoudre le Parlement;

_ Prononcer le discours du Trône et accorder la sanction royale aux mesures législatives parlementaires;

_ Représentant de la reine au Canada, chef d'État du Canada et commandant en chef du Canada;

_ Effectuer des visites à l'étranger et accueillir les chefs d'État en visite au Canada;

_ Le salaire du gouverneur général est de 290 600 $ 

Imprimer
16672

Mélanie Marquis (La Presse canadienne)Presse Canadienne

Autres messages par Mélanie Marquis (La Presse canadienne)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

Le début de la fin.

À entendre que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement fermé la résidence à l’École secondaire Collège Mathieu (ESCM) de Gravelbourg n’était pas une grande surprise pour moi. J’ai été le premier directeur académique de l’ESCM sous les auspices du CÉF. 

28 août 2014/Auteur: Doug Bell/Nombre de vues (20874)/Commentaires (0)/

Tentative de conciliation entre les enseignants et le gouvernement

Après avoir été secouée par des remous internes ces derniers jours avec l’éviction de son président, Colin Keess, pour des  motifs encore flous, lors  d’un vote de non-confiance, la Fédération des enseig nants de la Saskatchewan (Saskatchewan Teachers’ Federation – STF) et  le gouvernement de la Saskatchewan se sont mis d’accord pour faire appel  à un conciliateur puisque  les négociations qu’ils  ont engagées pour la rédaction d’une nouvelle convention collective sont au point mort.

21 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (21835)/Commentaires (0)/

Réparer les erreurs du passé ou préparer l’avenir?

Dans les démarches entourant sa demande d’injonction pour réclamer un montant supplémentaire de 5,2 millions de dollars au gouvernement provincial, le Conseil scolaire fransaskois n’a pas mis toutes les chances de son côté. 

14 août 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25306)/Commentaires (0)/

CSF : Une injonction plaidée dans des conditions défavorables

Le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a, comme prévu, plaidé par la voix de son avocat, Me Roger Lepage, devant la Cour du Banc de la Reine à Regina, lors d’une injonction, pour obtenir la somme de 5,2 millions de dollars du gouvernement provincial les 6 et 7 août derniers.

14 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (23330)/Commentaires (0)/
Les parents déplorent la nouvelle cause juridique du CSF

Les parents déplorent la nouvelle cause juridique du CSF

Le Conseil scolaire fransaskois retourne devant les tribunaux

Mises à pied, démission du directeur, réductions de programmes et coupure du budget de 4,4 millions $. Suivant l’échec de pourparlers, le gouvernement a décrété le 12 juin un audit des finances du Conseil scolaire fransaskois. Le 26 juin, le CSF lançait une nouvelle poursuite

10 juillet 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (23779)/Commentaires (0)/
Droits ancestraux des autochtones

Droits ancestraux des autochtones

L’obligation de consulter est immédiate

La Cour suprême du Canada vient alourdir le fardeau des gouvernements et des entreprises dans l’exploitation des ressources sur les terres ancestrales. Le jugement du 26 juin pourrait impacter un grand nombre de négociations, partout au pays.

10 juillet 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (24500)/Commentaires (0)/

L’École secondaire Collège Mathieu récompense ses élèves méritants lors de son Gala 2014

L’école secondaire Collège Mathieu tenait son Gala annuel le jeudi 26 juin 2014. Parents, amis, élèves et membres du personnel se sont tous réunis pour récompenser les élèves qui se sont distingués durant la dernière année scolaire. La soirée a débuté par un barbecue, suivi du Gala aminé par Sydney Auger.

10 juillet 2014/Auteur: École secondaire Collège Mathieu/Nombre de vues (23979)/Commentaires (0)/

Et c’est reparti

C’est, hélas, grâce aux visites périodiques dans les couloirs des tribunaux que la francophonie canadienne réussit tant bien que mal à tirer son épingle du jeu. Le dossier scolaire a tenu pas mal d’avocats occupés ces dernières années à l’échelle du pays afin de s’assurer que l’éducation en français ait droit de cité à l’échelle du pays. Et ce n’est pas fini! 

3 juillet 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25729)/Commentaires (0)/
La crise financière des écoles fransaskoises

La crise financière des écoles fransaskoises

Au fil des années, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a présenté au gouvernement plusieurs projets de budget d’obligation constitutionnelle successifs. Il s’agit, chaque année, de demander des montants qui, selon le CSF, devraient lui être attribués afin de respecter les obligations posées par l’article 23 de la charte canadienne des droits et libertés, qui garantit le droit à l’instruction dans la langue de la minorité. Le fossé entre les propositions de budget du CSF et les autorisations accordées par le ministère de l’Éducation n’a cessé de se creuser au cours de ces dernières années, même si les résultats des injonctions ont parfois limité cet écart. 

2 juillet 2014/Auteur: Arnaud Decroix/Nombre de vues (24194)/Commentaires (0)/

Soulignons la réussite!

Jeudi le 26 juin, plusieurs élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de l’école Monseigneur de Laval ont été reconnus lors de l’édition 2014 du Gala Méritas.

2 juillet 2014/Auteur: Stéphanie Alain/Nombre de vues (25249)/Commentaires (0)/
Remise des diplômes aux finissants du Collège Mathieu pour l’année 2013-2014

Remise des diplômes aux finissants du Collège Mathieu pour l’année 2013-2014

Les petits plats avaient été mis dans les grands, samedi 28 juin à 14 h au Carrefour horizons, pour célébrer les diplômés de la promotion 2014 du Collège Mathieu (CM). 

2 juillet 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28178)/Commentaires (0)/
Le Conseil scolaire fransaskois demande une injonction contre le gouvernement

Le Conseil scolaire fransaskois demande une injonction contre le gouvernement

Jeudi 26 juin, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a pris la décision de retourner devant les tribunaux pour tenter d’obtenir des fonds supplémentaires de la part du gouvernement provincial. Il y a trois mois, le CSF signait pourtant une convention de suspension des instances judiciaires pour une durée d’un an renouvelable. Voici le récit des événements qui auront conduit à ce revirement.

30 juin 2014/Auteur: Arnaud Decroix/Nombre de vues (30280)/Commentaires (0)/
Réorganisation des services spécialisés aux élèves du CÉF

Réorganisation des services spécialisés aux élèves du CÉF

Lettre aux parents du directeur de l'éducation du Conseil des écoles fransaskoises

Mise à jour du directeur de l'éducation du Conseil des écoles fransaskoises, Donald Michaud, sur la réorganisation des services spécialisés aux élèves.
26 juin 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (25722)/Commentaires (0)/

Soirée Méritas, l’école Providence récompense ses élèves les plus méritants

C’est ce mercredi 18 juin 2014 que l’école Providence de Vonda a choisi de récompenser ses élèves les plus méritants avec sa traditionnelle soirée Méritas.

26 juin 2014/Auteur: Abdoul Sall – ACFT/Nombre de vues (28277)/Commentaires (0)/

Rencontre de travail du Conseil scolaire fransaskois à Saskatoon

Des défis et des questions

Le vendredi 20 juin, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a tenu une rencontre de travail à Saskatoon. Au cours de celle-ci, André Denis a été confirmé dans son poste de président. Le conseiller de Zenon Park, Denis Marchildon, remplace Simone Couture à la vice-présidence. 

26 juin 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (27233)/Commentaires (0)/
RSS
Première2425262729313233Dernière

 - dimanche 2 juin 2024