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Festival fransaskois 2024
Lucas Pilleri

Alpagas, paons, ânes et chevaux : un havre de paix à deux pas de Regina

Originaire de l’Abitibi au Québec, Charles Marcoux réside en Saskatchewan depuis 1988. Fransaskois d’adoption, il a travaillé pendant près de 30 ans à Radio-Canada avant de prendre sa retraite. Une retraite au vert près du village de Pilot Butte, à l’est de Regina, entouré de son compagnon et de ses animaux.

Avec 65 hectares de ferme, Charles Marcoux et son compagnon Brant Lynch ont de quoi respirer. « La qualité de vie, ça passe par l’espace », lâche-t-il.

Lorsque, en 1998, Brant propose à Charles d’acheter une vieille bâtisse et son grand terrain, ce dernier est dubitatif. « J’étais complètement désintéressé, confie Charles. Mais quand on a vu l’endroit, on est tombés en amour ! »

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Charles Marcoux (à gauche) et son conjoint Brant Lynch ont acheté la propriété en 1998. Ils y vivent toujours en 2022. Crédits : Courtoisie de Charles Marcoux

Une histoire d’amour qui débute avec de grandes rénovations. Et pour cause : la maison date de l’année de naissance de la province, soit 1905. « C’était en ruines, se souvient Charles. Des amis disaient que ça ne valait même pas la peine de la rénover. »

Pourtant, à force de persévérance et de labeur, le couple parvient à faire de la ferme un véritable havre de paix. « Les rénovations ont été lentes, concède le propriétaire. On a essayé de garder des éléments originaux, de garder l’atmosphère rustique. C’est 30 ans de travaux », résume celui qui vient d’ajouter un garage et un solarium à son cadre de vie.

« Une ferme pour le plaisir »

Surtout, la vie à la campagne s’accompagne vite de colocataires à poils et à plumes. Chiens, chats, chevaux, vaches, ânes, poules, alpagas et paons… Le couple se constitue au fil des ans un véritable parc animalier : « Je ne sais pas comment on s’est retrouvés avec autant d’animaux », rit Charles.

Depuis une quinzaine d’années, plusieurs alpagas vivent donc en pleine Saskatchewan. « L’idée, c’était d’avoir des fibres pour pouvoir tricoter, faire des vêtements », explique l’apprenti fermier dont le conjoint conçoit des chandails et des couvertures.

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Les alpagas Picot et Crochet viennent d’être tondus. Crédits : Courtoisie de Charles Marcoux

Les poules, elles, participent à la réduction des déchets. « Elles sont essentielles. Ça mange tout ! Il n’y a aucun gaspillage avec des poules », souligne Charles. Quant à eux, les ânes jouent le rôle de protecteurs contre les prédateurs comme les coyotes.

D’autres animaux, certes moins utiles, sont simplement là pour le plaisir des yeux, à commencer par les paons. « C’est un oiseau unique, incroyable. Quand il fait la roue, tout le monde tombe à terre », note Charles, qui a le bonheur de récolter chaque année les plumes tombées à l’automne.

Une autre vie

À 61 ans, Charles Marcoux est à la retraite depuis 5 ans. Ancien journaliste et réalisateur à Radio-Canada pendant 27 ans, l’homme de profession intellectuelle a dû adopter une toute nouvelle routine de vie. Conduire un tracteur, prendre soin des animaux, s’occuper de deux jardins potagers, rénover et réparer, tel est son quotidien. « Ce ne sont pas forcément les animaux qui prennent le plus de temps ! », s’exclame-t-il.

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Charles Marcoux (à gauche) et son conjoint Brant Lynch ont acheté la propriété en 1998. Ils y vivent toujours en 2022. Crédits : Courtoisie de Charles Marcoux

Auparavant, Charles menait une vie citadine, aux antipodes de la vie à la ferme. « Quand je travaillais, c’était une façon de sortir complètement du bureau, de penser à autre chose, de respirer, d’avoir une vie complètement à part de la vie quotidienne », se remémore-t-il.

Aujourd’hui, le retour en arrière lui semble impossible : « Je ne me verrais plus vivre dans un petit espace en ville. Ça fait 30 ans maintenant que je vis ici et je n’irais nulle part ailleurs ! Pour moi, c’est la vie idéale. »

 

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