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Jean-Pierre Picard
/ Catégories: 2015, Éditorial, Politique

Le Canada peut-il se donner une vraie démocratie?

Si la tendance se maintient, nous allons avoir des élections fédérale et provinciale en 2015. L’Assemblée communautaire fransaskoise veut mobiliser la population pour rendre les préoccupations de la communauté francophone visibles auprès des candidats. C’est le propre de vivre dans une démocratie que de croire que nos votes peuvent faire une différence.

Mais prenons le temps de jeter un regard tristement réaliste sur le système démocratique canadien. Aux dernières élections, en 2011, à peine 61.1% des électeurs ont exercé leur droit de vote (63.1% en Saskatchewan). De ce nombre, 39,6% ont choisi le gouvernement Harper. C’est donc 24,2% des électeurs canadiens qui ont porté les conservateurs au pouvoir. Par quel tour de passe-passe un gouvernement élu par moins du quart de la population peut-il être majoritaire?  Comment peut-il procéder au démantèlement des bibliothèques scientifiques, à la déconstruction de Radio-Canada, à la mise à l’index du mot « environnement » et laisser notre position sur la scène internationale se dégrader?   

La démocratie canadienne fonctionne sous le système majoritaire uninominal (SMU), c’est à dire que les candidats qui ont le plus de votes sont élus. C’est à peu près ce qui se fait de plus simple, mais on se retrouve avec un gouvernement qui ne représente pas vraiment l’ensemble des citoyens. Ceux-ci le savent et sont de moins en moins nombreux à voter. Fait inquiétant, plus ils sont jeunes, moins ils votent.

Comment se fait-il que certains pays connaissent des taux de participation plus élevés? Par exemple, en Islande, les dernières élections ont eu un taux de participation de 81% et au Luxembourg ce sont 91% des électeurs qui sont allés votés.

La participation aux élections canadienne ressemble à celle de l’Angleterre (61%) qui nous a légué son système parlementaire. Du côté de la France, le taux de participation oscille toujours autour de 80% aux élections présidentielles. Avec le système français à deux tours, un candidat ne peut pas se faire élire à la présidence s’il a moins de 50% des voix.

Selon le Mouvement pour la représentation équitable au Canada, en 2006 plus de 600 000 personnes on voté pour le Parti Vert du Canada sans pour autant faire élire qui que ce soit. Pendant ce temps, 20 députés ont été élus dans les provinces atlantiques avec moins d'un demi-million d'électeurs libéraux. Démocratie vous dites?

Je reconnais l’importance et la légitimité de la stratégie électorale de l’ACF, mais je crois que l’enjeu qui nous préoccupe tous, quelles que soient notre langue ou nos allégeances partisanes, est de revoir en profondeur notre système électoral.

À chaque fois qu’une période électorale se pointe on parle de divers modèles électoraux, telle la proportionnelle, mais comme nous l’a dit l’Honorable Stéphane Dion, lors de son passage dans les bureaux de l’Eau vive en août dernier, « une fois qu’il est élu, un parti n’est pas tenté de changer les règles qui lui ont permis de prendre le pouvoir ».

Je donnerai mon vote à ceux qui mettront tout en œuvre pour doter le Canada d’une véritable démocratie. Qui aura ce courage?

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