Skip Navigation
Concentration en accès à la justice

Planter des fleurs pour réduire les pesticides

Des bandes de fleurs sauvages permettent de réduire l’utilisation de pesticides.

Des bandes de fleurs sauvages permettent de réduire l’utilisation de pesticides.

Photo : Matthias Tschumi, Agroscope, 2013
L’inquiétude du public face à l’utilisation des pesticides est croissante depuis plusieurs années. De plus en plus d’évidence pointe vers le fait que les pesticides néonicotinoïdes sont très dommageables pour les écosystèmes, notamment envers les populations d’abeilles et autres pollinisateurs. De plus en plus de rapports critiques, en provenance de gouvernements et de l’Organisation des Nations unies, suggèrent que l’utilisation des pesticides pourrait être réduite sans pertes nettes pour les agriculteurs. Les scientifiques doivent donc développer de nouvelles méthodes pour aider les agriculteurs à protéger leurs récoltes, tout en limitant leur empreinte écologique.

Une des pistes potentielles est le génie écologique et la lutte biologique contre les insectes ravageurs. Par cette approche, des habitats sont construits afin de favoriser l’abondance d’insectes bénéfiques. Ces insectes sont souvent des ennemis naturels des insectes nuisibles, mais peuvent également fournir d’autres services écologiques, tels que la pollinisation. D’autres espèces peuvent également profiter de ces habitats, par exemple des oiseaux. Suivant cette idée, une solution potentielle pour limiter l’utilisation de pesticides commence à être utilisée depuis plusieurs années en Europe, entre autres en Autriche, en Allemagne, en Finlande, au Royaume-Uni, en Suède et en Suisse. Il s’agit de planter des bandes de plantes à fleurs autour ou à intervalles réguliers dans les champs. La présence des bandes florales vise à stimuler la présence de prédateurs naturels des insectes considérés comme des pestes agricoles, limitant ainsi le besoin de recourir à des pesticides tout en ajoutant une valeur esthétique au paysage.

Dans leurs résultats publiés dans la revue scientifique Proceedings of the Royal Society, des chercheurs suisses ont démontré que l’utilisation de bandes de fleurs sauvages a permis d’augmenter les rendements agricoles, de réduire l’abondance des insectes nuisibles et d’augmenter la présence d’insectes prédateurs, par exemple des guêpes parasitoïdes et des scarabées. Les fleurs utilisées incluent entre autres le trèfle, la coriandre, la carotte sauvage, la centaurée, la marguerite, le bleuet ou l’aneth. Des bandes de fleurs placées à intervalle de 100 m dans les champs pourraient aussi rendre le système encore plus efficace en rapprochant les insectes prédateurs de leurs proies indésirables, tout en occupant seulement 2 % de la superficie d’un champ. En Autriche, par exemple, les agriculteurs doivent planter des fleurs sauvages sur au moins 2 % de leurs terres arables.

Les chercheurs qui travaillent sur ces projets espèrent que l'implantation de ce type de défense naturelle puisse réduire l’abondance des pestes à un niveau qui ne nécessite plus l’application de pesticides la majeure partie du temps. Des études sont aussi faites afin de s’assurer que les bandes florales ne mènent pas à une augmentation de la présence de pestes attirées par les fleurs en bordure des champs. Les pesticides pourraient alors être réservés à gérer des années où se produit une épidémie majeure d’une maladie ou un parasite en particulier qui risque de causer des dommages importants. L’utilisation de bandes florales pour promouvoir la biodiversité et la conservation des écosystèmes est également envisagée dans les productions de riz de l’Asie du Sud-Est.

De telles mesures ne sont pas, à ma connaissance, utilisées à grande échelle en Amérique du Nord, où le paysage agricole est différent de celui de l’Europe. Dans le contexte actuel, où scientifiques et agriculteurs se doivent de travailler ensemble afin de développer des techniques agricoles qui seront durables, autant pour l’environnement que pour la santé humaine, l’utilisation de bandes de fleurs dans les champs est une piste qui mérite qu’on s’y intéresse.

Pour en savoir plus…
https://www.theguardian.com/environment/2018/jan/31/stripes-of-wildflowers-across-farm-fields-could-cut-pesticide-spraying?CMP=fb_gu
http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/282/1814/20151369
http://assist.ceh.ac.uk/content/testing-sustainable-solutions
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1439179115001413
http://onlinelibrary.wiley.com.cyber.usask.ca/doi/10.1111/j.1752-4598.2010.00098.x/full

Imprimer
21763

Mélanie JeanMélanie Jean

Autres messages par Mélanie Jean
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Rencontre entre le Collège Mathieu et le ministre Doherty

Rencontre entre le Collège Mathieu et le ministre Doherty

Le 6 novembre dernier, des représentants du Collège Mathieu se sont rendus à Regina où ils ont rencontré le Ministre de l’Enseignement supérieur, Kevin Doherty, à son bureau du Palais législatif. La délégation était composée du président Réal Forest, du vice président René Archambault ainsi que du directeur général Francis Kasongo.

27 novembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (28558)/Commentaires (0)/
Programmes d’échanges linguistiques : Let’s discover Canada!

Programmes d’échanges linguistiques : Let’s discover Canada!

Kelly Larkin Conway est la nouvelle agente de promotion des programmes de langues officielles proposés par le gouvernement de la Saskatchewan. Cette nouvelle recrue vient renforcer les rangs du personnel bilingue du gouvernement provincial. 

20 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27479)/Commentaires (0)/
Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Grâce à la communauté fransaskoise j’ai pu garder mon français

Cette année, le prix Alpha Sask récompensait un texte répondant à la thématique Pourquoi avez-vous décidé d’apprendre le français? C’est totalement par hasard que Robert Craig est tombé sur l’affiche du concours, pendant sa pause café. C’était le dernier jour pour envoyer les textes. Il a décidé de tenter sa chance. En effet, il avait bien des choses à dire sur son histoire d’amour avec le français.

20 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27554)/Commentaires (0)/
Parents et petits à Prince Albert

Parents et petits à Prince Albert

Des activités ludiques... en français!

Si vous vous promenez du côté de la bibliothèque John M. Cuelenaere à Prince Albert, le samedi matin vers 10 h, vous assisterez à  la venue d’une joyeuse troupe mêlant parents et enfants et ayant pour but la découverte du français de façon amusante.

20 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (32169)/Commentaires (0)/
École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

Terry Gaudet nommé l’entraîneur de performance masculine de l’année par l’Association de Volleyball de la Saskatchewan.

À l’École St-Isidore, il y a cette année bien des raisons de se réjouir. On vient de mettre la dernière touche au plancher tout neuf du gymnase, un sol de sport Pulastic. Cette nouvelle acquisition arrive à point nommé. En effet, l’école et la communauté de Bellevue, en collaboration avec la communauté de Wakaw, seront les hôtes du tournoi de volleyball de la ligue provinciale masculine 3A de la Saskatchewan High School Athletics Association (SHSAA) 

20 novembre 2014/Auteur: Jennie Baudais (CÉF)/Nombre de vues (34568)/Commentaires (0)/
Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

13 novembre 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (33792)/Commentaires (0)/
Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

L'éducation au coeur des discussions au Rendez-vous fransaskois 2014

SASKATOON - Cette année, l’édition 2014 du Rendez-vous fransaskois se déroulait à Saskatoon sous le thème de l’éducation. En ouverture, samedi le 8 novembre, la présidente nouvellement réélue de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Françoise Sigur-Cloutier, a rappelé l’importance de cette thématique. Ainsi, selon elle, ‘’toute la valeur de notre communauté dépend de cette cause’’

12 novembre 2014/Auteur: Arnaud Decroix/Nombre de vues (33623)/Commentaires (0)/

Postsecondaire : petit voyage dans le temps

Au Rendez-vous fransaskois, le kiosque de l’Eau vive permettait de faire un petit voyage dans le temps en se promenant dans les albums de l’hebdomadaire des 30 dernières années. Les gens s’amusaient à regarder les photos des membres de la communauté à une époque où les cheveux étaient plus foncés ou plus fournis.

12 novembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26501)/Commentaires (0)/
Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Congrès annuel de l’Association des professeurs de français de la Saskatchewan (APFS)

Quand vous regardez le calendrier scolaire de votre enfant, vous voyez toutes ces journées mystérieuses : perfectionnement professionnel, session de planification, conventions... Et je suis sûre que vous vous demandez ce que ce font les enseignants au lieu d’être en classe avec votre enfant. 

6 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (28629)/Commentaires (0)/
L’École Valois à l’heure de l’Halloween

L’École Valois à l’heure de l’Halloween

PRINCE ALBERT - Sous les yeux du Père Valois, le fondateur de la seule école francophone de Prince Albert, et avec l’accord de M. RIVARD, directeur des lieux, les chaises, les tables et les enfants studieux ont laissé place à des locataires d’un soir à savoir des fantômes, des animaux de la nuit, des toiles d’araignée et beaucoup d’autres personnages.

6 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (29366)/Commentaires (0)/
« Ne pas perdre ma langue! »

« Ne pas perdre ma langue! »

Jamie Gignac de Vonda au Campus St-Jean

Il y a deux ans, la Fransaskoise Jamie Gignac, alors élève de 12e année à l’école Providence de Vonda, s’est retrouvée devant un dilemme : quoi faire au terme de ses études secondaires? « J’ai changé d’idée au moins cinq fois en cours d’année », avoue candidement la jeune femme. 
29 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (32161)/Commentaires (0)/
Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Certains auront du mal à y croire. « La faim existe au Canada »1, qui fait partie des 10 pays les plus riches de la planète. Les élèves de l'école Mgr de Laval de Regina ont décidé de faire quelque chose.

22 octobre 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (29244)/Commentaires (0)/
Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

François Kasongo élu représentant de l'Ouest au conseil d'administration

Plus de 85 personnes, présidences des collèges, directions générales, directions des études et de la formation continue, ainsi que de nombreux partenaires, ont participé encore une fois au congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC) qui s’est tenu les 2 et 3 octobre derniers à Ottawa sous l’égide de La Cité. 

22 octobre 2014/Auteur: Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)/Nombre de vues (30333)/Commentaires (0)/
Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

La Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) représentant environ 150 000 élèves de langue française répartis dans plus de 640 écoles partout au pays tenait son congrès annuel sur le thème du démarchage, à Niagara Falls, du 16 au 18 octobre.

22 octobre 2014/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (30540)/Commentaires (0)/
Émile Fortier: Comme une grande famille!

Émile Fortier: Comme une grande famille!

Un fransaskois au Campus St-Jean d'Edmonton

EDMONTON - Avec ses 750 étudiants, le Campus Saint-Jean est considéré comme un petit établissement au sein de l’Université de l’Alberta qui accueille chaque année près de 30 000 étudiants.

22 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (31637)/Commentaires (0)/
RSS
Première2223242527293031Dernière

 - mercredi 13 novembre 2024