Création d’enseignes décoratives en bois à Saint-Denis
Surfant sur la vague du DIY, ou Do It Yourself, qui connaît un regain de popularité depuis quelques années, et surtout depuis le début de la pandémie, le Club culturel de Saint-Denis a organisé le 25 août une soirée de création d’enseignes décoratives en bois. La preuve que les Fransaskois, eux aussi, renouent avec les savoir-faire d’antan.
Sous l’impulsion de plateformes telles que Pinterest ou Instagram, des milliers de personnes reprennent chaque année le chemin des aiguilles et des bâtons de colle. Et la COVID-19 a sans aucun doute accéléré la cadence.
Privilégier le « fait maison » tout en redécouvrant le savoir-faire des ancêtres faisait partie des objectifs du Club. « Nous voulions organiser une soirée créative avec de l’art ou de l’artisanat, et qui permettrait de socialiser en français et de se retrouver », explique Nima Spaniel, membre du club et organisatrice de l’atelier.
L’activité qui s’est déroulée en personne au Centre communautaire de Saint-Denis a rassemblé 23 participants et a été menée en partenariat avec l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), l’Association communautaire fransaskoise de la Trinité (ACFT) et l’entreprise locale Out of the Woods Design.
À l’heure où une quatrième vague de pandémie se profile à l’horizon de la rentrée scolaire, les organismes communautaires restent prudents dans l’organisation d’événements. Aussi, l’AJF avait offert une version virtuelle de l’atelier la veille, toujours animée par la stagiaire Rebekah Dagenais, invitant 13 personnes à se joindre.
« J’ai suivi un cours accéléré avec l’entreprise Out of the Woods Design pour donner l’atelier puisque la seule vidéo tutorielle qu’ils avaient était en anglais », explique l’étudiante originaire de Vonda. Responsable de l’élaboration et de l’animation de l’atelier, cette dernière a su mener une activité originale permettant de faire entrer le français dans la maison.
« C’était une belle opportunité pour socialiser en faisant de l’art. Nous avons eu accès à un catalogue d’options en français, alors chacun a eu la chance de pouvoir sélectionner un design ainsi que la couleur », explique-t-elle. Une liberté artistique qui a beaucoup plu aux participants : « Ils ont surtout apprécié le fait d’avoir des instructions fixes, mais de pouvoir avoir une partie libre et de création », ajoute Rébekah Dagenais. Un engouement partagé par Nima Spaniel : « C’était une belle soirée, avec beaucoup de social, et c’est de cela que les gens avaient besoin. »
L’organisatrice de la soirée se dit chanceuse d’avoir pu faire appel à l’AJF pour mener l’atelier. « Le défi, c’est toujours de pouvoir faire venir quelqu’un en région pour donner des ateliers », souligne-t-elle. Étant donné que l’atelier virtuel de l’AJF était plein, son directeur Julien Gaudet a proposé que Rébekah Dagenais, à proximité de Saint-Denis, donne l’atelier en personne.
Le DIY, un art séculaire
Le DIY n’est pas récent. La pratique daterait même du 17e siècle. L’Anglais Joseph Moxon, hydrographe du roi Charles II, est considéré comme son pionnier avec, en 1683, la publication de son manuel Exercices de mécanique dans lequel il décrit comment travailler le métal, dessiner, assembler des planches de bois, graver, imprimer des livres ou encore créer des cartes avec du matériel de récupération. D’année en année, la pratique est devenue le symbole d’une génération qui adopte le recyclage et trouve satisfaction à faire du neuf avec du vieux.
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