Skip Navigation

Un troisième disque charnière pour Toria Summerfield

SASKATOON - Sans tambour ni trompette, Toria Summerfield a lancé le 13 mars son 3e album sur toutes les plateformes et à l’occasion d’un petit concert intime dans une taverne de Saskatoon. À cette occasion, la chanteuse revient sur les origines de son nom d’artiste, de l’insécurité linguistique qui la pousse à écrire et chanter en anglais, et des raisons pour lesquelles elle fait de la musique.

Victoria Becker est née à Regina et a grandi à Moose Jaw en Saskatchewan. Elle est le fruit d’un couple exogame, sa mère étant canadienne-française et son père anglophone. Si l’auteure-compositrice-interprète a étudié à l’École canadienne-française (ÉCF) de Saskatoon et a effectué son secondaire en immersion française, chacun de ses disques est entièrement en anglais, à l’exception de quelques phrases en français.

« J’aimerais écrire en français dans le futur. Il y a une chanson du groupe louisianais Les Feux-Follets que je trouve inspirante. Quand le groupe a présenté ses chansons lors d’un concert à l’ÉCF, leur français n’était pas parfait et je pouvais m’identifier à ça », se rappelle-t-elle.

Victoria Becker poursuit actuellement un baccalauréat en éducation avec une mineure en éducation française. Mais Toria Summerfield est son nom de scène, une manière de séparer la future enseignante de l’artiste. « Toria est le diminutif de Victoria. On m’appelle comme ça depuis que je suis née. Pour Summerfield, c’est parce que pendant l’été, alors que je conduisais pas loin de Saskatoon, possiblement en direction de l’acreage de mes parents, j’ai trouvé le paysage des champs si inspirants, et le nom a collé », raconte-t-elle avec un brin de nostalgie dans la voix.

Gagner sa vie

Toria a écrit sa première chanson à l’âge de 10 ans, mais c’est à 18 ans qu’elle s’est réellement lancée dans sa carrière musicale. Ses disques ne sont disponibles que sur des plateformes numériques, y compris son plus récent : « Pas même de merch, même si on me le demande souvent ! Je ne fais pas de la musique pour de l’argent, s’exclame-t-elle. J’en ai assez pour payer mes études grâce aux prêts étudiants, et les dépenses de base sont sans grands luxes. »

L’artiste se dit tout de même privilégiée. « Je suis une femme blanche en Saskatchewan, mes deux parents travaillent, ils sont bien logés, nous avons un chalet familial… Mais l’argent, ce n’est pas pour ça que je fais de la musique. C’est pour partager mes émotions », insiste-t-elle.

Afin de payer ses études en enseignement, Toria travaille comme éditrice-photo et photographe pour le journal étudiant de l’Université de la Saskatchewan. « La photographie est un médium artistique qui me donne l’opportunité de rencontrer de nouvelles personnes, comme le premier ministre Justin Trudeau. Je préfère prendre des photos que de me faire prendre en photo. C’est le médium artistique avec lequel je suis la plus confortable », confie-t-elle.

Seule musicienne de la famille, elle se considère comme un mouton noir. D’autant plus qu’elle est végétarienne alors que ses grands-parents paternels sont éleveurs de bétail. Faire de la musique apparaît ainsi comme un acte de résistance et de libération pour la jeune artiste.

Un élan de maturité artistique

Dans ses deux premiers disques, disponibles sur la plateforme Bandcamp, Toria Summerfield fait preuve d’une voix éthérée et ensorceleuse à la Hope Sandoval du groupe Mazzy Star. Sa voix est aussi cadencée à la limite du murmure avec des inflexions atonales. Mais les quelques pépites où elle s’accompagnait au ukulélé, dont une étonnante reprise de Love Me Tender d’Elvis Presley, sont maintenant derrière elle.

Celle qui réclame comme influences Amy Winehouse, Patsy Cline et Lana Del Rey, dévoile à quoi ses auditeurs peuvent s’attendre : « From Her Rib est un peu plus mature que mon dernier disque. C’est moins dans le style emo-rap. Il y a davantage d’instruments, des beats plus complexes, et un feel live. Mais ça demeure quand même toujours triste. Le thème d’unrequited love [amour non réciproque] est toujours très présent », détaille-t-elle.  

Toria Summerfield participera à un concert-maison en soutien au campement Unist'ot'en, prévu pour la fin mars mais reporté à une date indéterminée en raison du coronavirus, avec le poète Alasdair Rees, le duo Little Criminals et la violoniste Respectful Child.

Imprimer
25961

Jean-Philippe Deneault - Initiative de journalisme local - APF Jean-Philippe Deneault

Autres messages par Jean-Philippe Deneault - Initiative de journalisme local - APF
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Le CSF prolonge le mandat de Donald Michaud à la Direction de l’éducation du CÉF

Le CSF prolonge le mandat de Donald Michaud à la Direction de l’éducation du CÉF

“Les conditions gagnantes ne sont pas encore en place afin d'assurer le succès de l'entrée en fonction d'une nouvelle Direction de l'éducation” – André Denis

Le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, a annoncé le prolongement du mandat de l'actuel Directeur de l'éducation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), Donald Michaud, pour une durée d'un an. 

8 mai 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (25108)/Commentaires (0)/

Le CSF prolonge le mandat de Donald Michaud à la Direction de l’éducation du CÉF

“Les conditions gagnantes ne sont pas encore en place afin d'assurer le succès de l'entrée en fonction d'une nouvelle Direction de l'éducation” – André Denis

Le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, a annoncé le prolongement du mandat de l'actuel Directeur de l'éducation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), Donald Michaud, pour une durée d'un an. 

8 mai 2015/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (26969)/Commentaires (0)/
Laurier Gareau récompensé par le Saskatchewan Book Awards

Laurier Gareau récompensé par le Saskatchewan Book Awards

« Nos écoles devraient faire plus de place à la littérature fransaskoise » - Laurier Gareau

Monsieur Gareau aimerait voir la littérature fransaskoise intégrée dans les programmes d’enseignement du français dans les écoles fransaksoises.

7 mai 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (27664)/Commentaires (0)/
Mai, le mois de l’éducation à la petite enfance en Saskatchewan

Mai, le mois de l’éducation à la petite enfance en Saskatchewan

Le gouvernement de la Saskatchewan a proclamé mai le mois de l’éducation à la petite enfance dans la province et le 15 mai la Journée d’appréciation des éducatrices et éducateurs.
7 mai 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (25298)/Commentaires (0)/
La Fondation fransaskoise, ça sert à ça!

La Fondation fransaskoise, ça sert à ça!

Témoignage de deux boursiers

Deux bénéficiaires des bourses d’études 2014 de la Fondation fransaskoise nous expliquent comment celles-ci les ont aidés à amorcer leur année scolaire un peu plus sereinement.
6 mai 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27800)/Commentaires (0)/
Activités de la Journée de la terre à l'École Ducharme

Activités de la Journée de la terre à l'École Ducharme

Le 22 avril dernier, les élèves de l’École Ducharme à Gravelbourg ont participé à deux activités pour souligner la Journée de la terre.

30 avril 2015/Auteur: École Ducharme/Nombre de vues (29698)/Commentaires (0)/

Des parents inquiets se rencontrent à huis clos

Un manque de services et de ressources dans les écoles fransaskoises est pointé du doigt

Des parents d'élèves inscrits dans le système scolaire fransaskois se sont réunis le samedi 25 avril dernier pour témoigner de leurs inquiétudes face aux nombreuses coupures de services aux élèves des écoles fransaskoises.

30 avril 2015/Auteur: Francis Gourde (EV)/Nombre de vues (23392)/Commentaires (0)/
La Cour suprême donne raison aux parents francophones de Colombie-Britannique

La Cour suprême donne raison aux parents francophones de Colombie-Britannique

 La Cour suprême a confirmé le 24 avril le droit des francophones à des établissements équivalents à ceux de la majorité, ce que cinq provinces et territoires refusent d’accorder.

26 avril 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (31780)/Commentaires (0)/

Tisser des liens entre immersion et écoles fransaskoises

Il serait dans l’intérêt de la communauté fransaskoise d’établir des ponts entre les écoles fransaskoises et d’immersion et de resserrer les liens de collaboration dans l’organisation d’activités. 

16 avril 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (30781)/Commentaires (0)/
Un évêque vient parler d’agriculture à des élèves d’Edmonton

Un évêque vient parler d’agriculture à des élèves d’Edmonton

« On peut être heureux sans accumuler toujours plus »

EDMONTON - Le vendredi 13 mars, l’évêque belge Eugenio Rixen a rencontré des élèves de l’école J.H. Picard à Edmonton pour leur parler de ses 35 ans passés au Brésil auprès des petits agriculteurs. 

16 avril 2015/Auteur: Arthur Bayon (Le Franco)/Nombre de vues (22914)/Commentaires (0)/
Préposé(e) aux soins de santé : une carrière prometteuse

Préposé(e) aux soins de santé : une carrière prometteuse

On rapporte de plus de en plus de cas dans la province de personnes âgées et malades, vivant dans des résidences, qui ne reçoivent pas les soins nécessaires de manière adéquate,  suite à une carence de personnel qualifié. 

9 avril 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (28514)/Commentaires (0)/
Collèges et universités francophones s’unissent

Collèges et universités francophones s’unissent

Désirant se doter d’une voix plus forte, les institutions d’enseignement postsecondaire de la francophonie canadienne ont décidé d’unir leurs forces, créant du même coup l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC).

9 avril 2015/Auteur: Danny Joncas (Francopresse)/Nombre de vues (29828)/Commentaires (0)/

L’immersion a la cote malgré ses lacunes

Dépassé, élitiste et source de division, le système d’immersion française en place dans les écoles canadiennes? C’est du moins ce qui ressort d’un récent article de la revue MacLean’s, l’une des principales publications du pays.

9 avril 2015/Auteur: Danny Joncas (Francopresse)/Nombre de vues (25824)/Commentaires (0)/
Foire Locale du Patrimoine 2015

Foire Locale du Patrimoine 2015

Le lundi 30 mars dernier avait lieu, dans le gymnase du Pavillon secondaire des Quatre-Vents è Regina, la traditionnelle foire locale du Patrimoine. Il y avait environ 43 beaux projets illustrant notre patrimoine canadien, saskatchewannais et surtout,  fransaskois.

 

8 avril 2015/Auteur: Claude Martel (EV)/Nombre de vues (31734)/Commentaires (0)/
Le Conseil scolaire Centre-Nord récupère l’école de Lloydminster

Le Conseil scolaire Centre-Nord récupère l’école de Lloydminster

Le CÉF transfèrera l'école le 2 juillet 2015

Le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) a décidé de transférer l’école Sans-Frontières de Lloydminster au Conseil scolaire Centre-Nord le 2 juillet prochain. Lors de la rencontre organisée en novembre dernier, le CEF avait évoqué des problèmes financiers liés à la contribution moindre de l’Alberta pour chacun de ‘‘ses’’ élèves (par rapport à la Saskatchewan). Or plus de trois quarts des enfants de cette école viennent de l’Alberta

2 avril 2015/Auteur: Arthur Bayon (Le Franco)/Nombre de vues (22114)/Commentaires (0)/
RSS
Première1718192022242526Dernière

 - dimanche 16 juin 2024