Skip Navigation
Bon 36366
Michel Vézina

Il y a 400 ans: le premier agriculteur de Nouvelle-France

Louis Hébert, le premier cultivateur en Nouvelle France

Louis Hébert, le premier cultivateur en Nouvelle France

Photo: Bibliothèque et archives nationales Canada
Si on vous demande quel événement important pour la Francophonie, le Québec ou le Canada s’est déroulé il y a 400 ans, vous allez probablement vous creuser les méninges. Et bien, il s’agit du retour à Québec, après l’un de ses nombreux voyages en France, de Samuel de Champlain. Et avec lui, il amène Louis Hébert, le premier agriculteur de la Nouvelle-France.  Celui-ci est accompagné de son épouse, Marie Rollet, et de leurs trois enfants.

Louis Hébert est le fils de l’apothicaire de la reine Marie de Médicis, Nicolas Hébert, et de Jacqueline Pajot. La nièce de sa mère épouse Jean de Biencourt de Poutrincourt, ami de Pierre Dugua de Mons qui avait reçu une concession en Nouvelle-France. De Poutrincourt rêvait de fonder une grande colonie agricole en Amérique. Ce lien de parenté expliquerait l’intérêt de Louis Hébert pour l’Acadie et on le retrouve donc à Port-Royal en 1606. Une île et une rivière portant le nom d’Hébert se retrouveraient sur une carte de l’époque. Ce même été, Hébert, Champlain et Poutrincourt longent la côte vers le sud-ouest et ils firent une petite plantation où se trouve maintenant Gloucester au Massachusetts. En 1607, retour en France. De retour en 1610 à Port-Royal avec le groupe de Poutrincourt, Hébert y soigne Blancs et Indiens. Port-Royal étant détruit en novembre 1613, Hébert est contraint de retourner en France.

Avant ses aventures en Acadie, Louis Hébert s’était marié à l’église Saint-Sulpice en 1601, avec Marie Rollet, veuve du défunt François Dufeu. Lors de leur arrivée à Québec, ils avaient trois enfants: Anne, Guillemette et Guillaume.

C’est à l’hiver 1616-1617 que Louis Hébert rencontre de nouveau Samuel de Champlain.  Celui-ci cherche des appuis pour sa colonie à Québec. Il a obtenu de la compagnie de traite des fourrures qui contrôle la région du Saint-Laurent un contrat favorable pour Hébert : 200 couronnes par an pour ses services comme apothicaire, le gîte et la nourriture pour lui et sa famille pendant la période de défrichage. Il y a dû y avoir de sérieuses discussions à la maison avant de prendre la décision. Hébert avait la piqûre de l’aventure mais Marie avait aussi les deux pieds sur terre: l’avenir, l’éducation de leurs enfants, le futur de ceux-ci, la sécurité à Québec, les ressources financières, le peu de peuplement. Les arguments de Louis ont dû l’emporter car ils vendent tout, vont à Honfleur pour le départ où ils apprennent que la Compagnie ne fait pas honneur à ses engagements. Ils embarquent quand même et le départ se fait le 11 mars 1617. Le navire arrive à Tadoussac le 14 juin 1617 après une traversée qualifiée de difficile avec un quasi naufrage.

Ils sont un des rares couples, lui le premier cultivateur et elle une des rares femmes dans la colonie avant l’arrivée des Filles du Roy. Outre Champlain, Hébert fut le seul à cultiver la terre malgré toutes les restrictions imposées par la compagnie de traite des fourrures. En 1620, Champlain le nomme procureur du roi. Il devint propriétaire des terrains se situant entre la basilique et le séminaire. Il décéda durant l’hiver 1626-1627 d’une mauvaise chute sur la glace. Marie se remarie deux ans plus tard avec Guillaume Hubou.

Leur fille Anne contracte le premier mariage à survenir au Québec en épousant Étienne Jonquet. Guillemette se marie avec Guillaume Couillard et aura dix enfants: ce sera la lignée du premier ministre québécois actuel Philippe Couillard. Son fils Guillaume aura un fils qui mourra jeune et lui-même décédera aux mains des Iroquois. Il n’y a pas de ligne masculine des Hébert de la famille de Louis Hébert.

Marie Rollet et sa famille furent les seuls à demeurer à Québec pendant l’occupation anglaise des frères Kirke, sera là au retour de Champlain et assistera à sa mort. Elle s’occupera de jeunes amérindiennes et décédera 1649. Oui, il y a 400 ans, un couple arrivait dans la vallée du St-Laurent. On leur doit leur amour de ce pays, leur persévérance, leur volonté de travailler cette terre. On peut célébrer ces deux personnages, ce couple dans nos fêtes de la Francophonie, dans le cadre des célébrations de la Journée internationale des femmes et dans le cadre du 150e de ce pays qu’est le Canada. Une année à retenir: 1647!

Imprimer
19991

Michel VézinaMichel Vézina

Autres messages par Michel Vézina
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
École Notre-Dame-des-Vertus

École Notre-Dame-des-Vertus

Bravo aux élèves de NDV pour les belles chansons à la fête de la Saint-Jean-Baptiste à Zénon Park. 

3 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (3570)/Commentaires (0)/
École Père-Mercure

École Père-Mercure

Nos élèves et la communauté se sont rassemblés pour souligner la fin de l'année avec un dîner BBQ et une après-midi de jeux. Merci à tous les parents et membres du personnel qui ont aidé à l'organisation !

3 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (3497)/Commentaires (0)/
École de Bellegarde

École de Bellegarde

Le mois de juin a été rempli d’activités !

3 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2790)/Commentaires (0)/
Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023.

6 juin 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2941)/Commentaires (0)/
Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023.

23 mai 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (2488)/Commentaires (0)/
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Ottawa investit 4,1 milliards de dollars dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Si de nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions de dollars par an.

16 mai 2023/Auteur: Inès Lombardo — Francopresse /Nombre de vues (3454)/Commentaires (0)/
Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Fin avril, une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) s’est rendue au Burundi et au Niger sous la houlette de son directeur général Ronald Ajavon en vue d’établir des partenariats avec les autorités locales. Certaines personnes de la communauté ont critiqué les dépenses encourues, estimant que le CÉF devrait se focaliser sur d’autres priorités plus locales. Monsieur Ajavon clarifie sa démarche.

12 mai 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (4988)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

11 mai 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2290)/Commentaires (0)/
ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2395)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (1894)/Commentaires (0)/
Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

27 avril 2023/Auteur: Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4139)/Commentaires (0)/
Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Après une entente signée le 5 avril, des étudiants du Collège Mathieu auront accès dès septembre prochain au programme de Relations publiques de deux ans du Collège La Cité à Toronto.

18 avril 2023/Auteur: François Bergeron (L’Express)/Nombre de vues (3593)/Commentaires (0)/
L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

15 avril 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (3563)/Commentaires (0)/
Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants fransaskois ont pu enfin se retrouver lors du premier congrès organisé en personne depuis le début de la pandémie les 30 et 31 mars à Saskatoon. Organisatrices de la rencontre, l’Association locale des enseignantes et des enseignants fransaskois (ALEF) et l’Association professionnelle des enseignants fransaskois (APEF) avaient logiquement choisi pour thème Des retrouvailles pour se ressourcer.

14 avril 2023/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3378)/Commentaires (0)/
Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Bonne nouvelle pour les Fransaskois : deux nouvelles écoles se retrouvent dans le budget provincial 2023-2024 présenté le 22 mars. Si l’annonce des établissements, prévus pour Prince Albert et Saskatoon, enchante les communautés locales, la vigilance reste de mise.

4 avril 2023/Auteur: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3990)/Commentaires (0)/
RSS
245678910Dernière

 - mercredi 5 juin 2024