Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Mychèle Fortin
/ Catégories: Regina, Éducation, Petite enfance

Mais qu’est-ce qu’elles font toute la journée?

Dossier petite enfance - Mai 2014

La garderie, comme on dit... Que sait-on de ce lieu, de ce milieu dans lequel évoluent les tout-petits, de cette micro-société où ils passent souvent plus de temps que dans leur famille? Que sait-on du rôle et de la place qu’occupent les éducatrices dans la vie des enfants?

Gard’Amis est un centre éducatif francophone qui favorise le développement global de l’enfant, en offrant une programmation créative et stimulante dans un environnement sécuritaire et chaleureux. Ainsi se lit l’énoncé de mission qu’on retrouve sur le site Internet du Centre éducatif Gard’Amis.

Favoriser le développement global de l’enfant, ça veut dire lui offrir un programme qui favorise son plein épanouissement dans toutes les dimensions de sa personne, soit sur les plans cognitif, langagier, moteur, social, émotionnel.

 

Le rôle de l’éducatrice 

Le programme éducatif met l’accent sur l’apprentissage actif. Il est axé sur les étapes vécues par l’enfant et l’éducatrice a pour rôle d’accompagner et de favoriser la réflexion de l’enfant. La programmation se décline au rythme des saisons. L’éducatrice a le mandat d’offrir une programmation créative et stimulante. Chaque mois a son thème, et l’éducatrice choisit ce qu’elle veut faire dans le cadre de ce thème en fonction de l’âge des enfants, de ce qu’ils aiment, de leur tempérament et de leur niveau de développement, ainsi que des objectifs à atteindre dans l’un ou l’autre des grands axes de développement : motricité fine ou globale, langage, développement socio-affectif, acquisition de connaissances.

Ce n’est pas toujours évident. Comme l’explique Cédric, conseiller pédagogique à la Gard’Amis, les défis sont nombreux. Par exemple, lorsque qu’un enfant est en difficulté, il faut d’abord essayer de comprendre pourquoi ça ne va pas, puis trouver des solutions individuelles. « Même si deux enfants ont le même problème, ils ne vont pas réagir de la même façon à une solution. C’est la richesse et le défi de ce que nous faisons. On travaille dans l’humain, avec des individus. Il n’y a pas de recette ».

 

Défis et recompenses 

Être éducatrice est exigeant physiquement, intellectuellement, émotivement. Il faut être observatrice, patiente, créative, posséder un bagage pédagogique, savoir travailler en équipe, avoir le sens de l’organisation. Une bonne dose d’humour est recommandée. Il faut aussi savoir faire la part des choses, être capable de distinguer ce qu’on peut faire de ce qu’on voudrait faire. Et par dessus tout, il y a l’amour des enfants, de ce qu’on fait avec eux. Pour reprendre les mots d’une éducatrice, « il faut aimer les enfants. C’est au moins aussi important que la formation ».

Une éducatrice à qui nous avons demandé quel était son plus grand défi a répondu : « faire comprendre aux gens que je ne suis pas une  gardienne. Quand je dis aux gens que je suis éducatrice en petite enfance, ils me disent souvent : « ça doit être le fun ta job, tout ce que tu fais c’est regarder les enfants toute la journée ». Cédric fait le même constat. « Ça on l’entend souvent. Pourtant, c’est tellement plus que ça. On réfléchit à l’enfant, à son développement. Il y a tellement de choses... aménagement de la salle, discussions pédagogiques entre éducatrices et souvent avec la directrice pour savoir ce qu’on fait, comment, pourquoi... ».

Profession exigeante donc, mais qui comporte son lot de récompenses, comme l’accueil que font les enfants à leur éducatrice le matin. Comme l’affirme une éducatrice, « ça fait du bien de voir que les enfants t’aiment, c’est vraiment quelque chose.. Comme le plaisir de constater à la fin de la journée ce qu’ils ont appris grâce à toi ».

 

Pour en savoir davantage sur la programmation du Centre éducatif Gard’Amis : www.gardamis.com


Journée type à la Gard'Amis

  • - 7 h 15 à 9 h 30 : Accueil des enfants – activités de programmation – jeux libres
  • - 9 h 30 à 10 h : Collation du matin
  • - 10 h à 11 h 30 : Activités prévues à la programmation
  • - 11 h 30 à 12 h : Dîner
  • - 12 h à 12 h 30 : Préparation sieste – relaxation
  • - 12 h 30 à 15 h : Sieste ( + temps de réveil dans une autre salle à partir de 14 h)
  • - 15 h à 15 h 30 : Réveil des derniers enfants
  • - 15 h 30 à 16 h : Collation du soir
  • - 16 h à 18 h : Départ des enfants – activités de programmation – jeux libres


Les éducatrices et l’éducateur que nous avons rencontrées 

 

Cynthia Boudreault

Cynthia Boudreault

Photo : Michèle Fortin

Cynthia Boudreault

De mère en fille

Cynthia est une enfant de la Gard'Amis, qu'elle a fréquenté toute petite alors que sa mère y était éducatrice. Inscrite au programme d'éducation à la petite enfance offert par le Collège Mathieu, elle a la responsabilité d'un groupe de cinq enfants âgés de dix huit à trente mois. « J'adore les enfants. J'ai toujours rêvé de travailler ici. J'ai grandi ici. Je suis les traces de ma mère. »

 

Lise Gannon

Lise Gannon

Photo : Michèle Fortin

Lise Gannon

Je ne me vois pas faire autre chose

Originaire du Nouveau-Brunswick, Fransaskoise d'adoption depuis 15 ans, Lise est éducatrice à la Gard'Amis depuis quatre ans. Elle a la responsabilité d'un groupe de cinq enfants âgés de dix huit à trente mois, et elle poursuit sa formation en petite enfance. « Si quelqu'un m'avait dit qu'un jour je serais éducatrice en petite enfance, je ne l'aurais pas cru. Maintenant, je ne me vois pas faire autre chose ».

 

Rachida Ouhasna

Rachida Ouhasna

Photo : Michèle Fortin

Rachida Ouhasna

Du Maroc à la Saskatchewan

Rachida est passée directement du Maroc à la Saskatchewan. Chocolatière de profession, c'est un peu par hasard qu'elle s'est retrouvée à la Gard'Amis où elle a débuté comme aide-éducatrice. Inscrite depuis l'automne dernier au programme d'éducation à la petite enfance offert par le Collège Mathieu, elle travaille maintenant comme éducatrice à la pouponnière. « Répondre aux besoins d'enfants de trois à dix-huit mois, c'est très exigeant. Mais quand on réussit à apaiser un bébé, on se sent récompensée ».

 

Cédric Delavaud, conseiller pédagogique à Gard'amis

Cédric Delavaud, conseiller pédagogique à Gard'amis

Photo : Michèle Fortin

Cédric Delavaud : Un éducateur parmi les éducatrices

Cédric est un oiseau rare dans le monde de la petite enfance. En effet, on estime qu'au Canada, moins de 2% des éducatrices sont... des éducateurs. Lorsqu'on lui demande pourquoi il a choisi cette profession, il répond : « Moi ça a toujours été les enfants, depuis tout petit. Je me souviens quand j'étais à l'école, je voyais mon enseignante et je me disais, je veux être à sa place. Je veux faire ça ».

Et c'est « ça » qu'il fait. Français d'origine, Cédric a choisi d'étudier en Sciences de l'éducation, programme d'une durée de trois ans. Ses études terminées, il a tout de suite intégré un centre éducatif. Avant de venir en Saskatchewan, il a passé dix ans sur le terrain, dont cinq comme directeur d'un centre. À la Gard'Amis, il s'occupe d'enfants en garde scolaire et joue le rôle de conseiller pédagogique. En ce moment, il travaille, en collaboration avec les éducatrices, à la mise en place d'un système uniforme où l'on retrouve des activités qui soient attractives et qui favorisent en même temps le développement cognitif et socio-affectif.

Parce qu'il est un homme et que les modèles masculins sont rares dans le monde de la petite enfance, Cédric jouit souvent d'une relation privilégiée avec les enfants. Il déplore que les hommes soient si rares. « Quand j'étais directeur, j'essayais toujours d'avoir deux ou trois éducateurs dans l'équipe. Pas parce qu'ils travaillent mieux, mais parce qu'ils travaillent autrement. Les enfants sont les premiers bénéficiaires de cette complémentarité, de la présence de modèles féminins et masculins. »

Cédric est un homme heureux.  « Quand j'me lève le matin, je ne vais pas travailler. Je viens prendre du plaisir avec les enfants qui sont là ». Et lorsqu'on lui demande ce qui lui fait plaisir à la fin d'une journée, il répond : « quand un parent vient chercher l'enfant et que celui-ci demande : est-ce que je peux rester plus longtemps »?

Article précédent L’école Beau Soleil se distingue au festival théâtral de l’Association Jeunesse Fransaskoise
Prochain article La petite enfance et l'avenir : Quand les chiffres parlent d'eux-mêmes
Imprimer
33992

Mychèle FortinMychèle Fortin

Autres messages par Mychèle Fortin
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Parfois, un cours 101 sur la gestion d’un OSBL est de mise.

15 mars 2017/Auteur: André Magny (Francopresse)/Nombre de vues (30846)/Commentaires (0)/
L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

Les premiers mois de l’arrivée de notre bébé nous transportent de joie. Puis, arrive le temps fatidique de cet apprentissage qui nous semble insurmontable : la propreté !

12 mars 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (42868)/Commentaires (0)/
Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Gravelbourg se mobilise pour sauver un joyau de notre patrimoine

GRAVELBOURG - L’avenir de l’édifice se joue en ce moment.  Est-ce que ce monument à un pan de l’histoire fransaskoise ne survivra qu’en photos?  

7 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (29834)/Commentaires (0)/
Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Décès de la première enseignante de l’École canadienne-française de Saskatoon

SASKATOON - Le 5 février dernier, des centaines de personnes se sont rendues au pavillon élémentaire de l’École canadienne-française de Saskatoon pour rendre hommage à Monique Rousseau, la première enseignante de l’école, décédée le 20 janvier 2017. 
1 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (36449)/Commentaires (0)/
« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

Voyager avec un enfant

Voyager en voiture, en avion ou en train pour un long trajet représente toujours un défi pour les parents. 
2 février 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (43878)/Commentaires (0)/
Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

La signature d’un protocole d’entente entre la Faculté de sciences infirmières de l’Université de Regina et La Cité universitaire francophone a eu lieu le 9 décembre 2016. Ce protocole vise à offrir un programme postsecondaire bilingue en sciences infirmières dès 2018. 

21 janvier 2017/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (36799)/Commentaires (0)/
Des graphistes en herbe à l’École Valois

Des graphistes en herbe à l’École Valois

La classe de la 3e année de l'École Valois a conçu une affiche pour la pièce de théâtre Par amitié. Selon leur enseignante, madame Nathalie Beaulieu, "la classe a eu beaucoup de plaisir à concevoir des affiches pour la pièce de théâtre. Cela correspondait à mon programme d'étude de faire une affiche en utilisant le titre d'une pièce où d'un livre. Quel beau travail ont fait les élèves."

2 janvier 2017/Auteur: ENDV/Nombre de vues (43214)/Commentaires (0)/
Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

GRAVELBOURG - C’est le 9 novembre dernier que les jeunes des écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg, le personnel des deux institutions scolaires et des membres de la communauté fransaskoise se sont donné rendez-vous pour la célébration du Jour du Souvenir sous le thème « Nous nous souviendrons ».

2 décembre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (35519)/Commentaires (0)/
Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Il y a dix ans, la Table nationale en petite enfance devait faire des choix critiques. Ses membres ont décidé de continuer à se réseauter et à développer des modèles de lieux de service pour stimuler un mouvement national. Et ils ont écarté la stratégie juridique, qui aurait consisté à monter une cause solide quelque part au pays.

24 novembre 2016/Auteur: Anonym/Nombre de vues (46197)/Commentaires (0)/
Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

"Je veux aider la communauté à guérir"

 

Christiane Guérette a été élue pour représenter le district de Saskatoon au sein du Conseil scolaire fransaskois (CSF) lors des élections scolaires du 26 octobre 2016. Elle a été choisie par une majorité de conseillers pour occuper la présidence du CSF succédant ainsi à Alpha Barry. L’Eau vive l’a rencontrée.


 

24 novembre 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (35166)/Commentaires (0)/
Créer une relation complice avec son enfant

Créer une relation complice avec son enfant

Comment bâtir un lien durable

« Allez mon chéri, range vite tes affaires, prends ton goûter, relaxe-toi 5 minutes et fais tes devoirs. Puis prépare-toi, nous partons à ton entraînement de soccer. » Cette routine quasi quotidienne durant la semaine est commune dans bien des foyers.

23 novembre 2016/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (49068)/Commentaires (0)/
Le devoir des écoles sans ressources

Le devoir des écoles sans ressources

Il faut enseigner la langue et la culture en même temps

« Il faut enseigner la langue et la culture en même temps. Si on ne le fait pas, on est voué à disparaître. »

21 novembre 2016/Auteur: Réjean Paulin/Nombre de vues (35789)/Commentaires (0)/
Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Mardi le 18 octobre 2016 avait lieu l’inauguration de l’École Gravelbourg School à Gravelbourg.
4 novembre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (34942)/Commentaires (0)/
L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

Un bon spectacle pour un anniversaire d'importance

GRAVELBOURG -  La communauté fransaskoise de Gravelbourg a célébré le 25ième anniversaire de l’École Beau Soleil, qui a vu le jour en 1990 au Centre culturel Maillard.

30 octobre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (34265)/Commentaires (0)/
Méditer à l’école

Méditer à l’école

Pour être en paix avec soi et avec les autres

Pourquoi amener la pratique de la méditation dans nos écoles? Parce qu'elle donne la possibilité de s’entraîner à ressentir ce qu’on est en train de vivre de façon concrète. Elle donne aux élèves la force mentale de pauser, ressentir, et stabiliser leur attention sur ce qu’ils-elles vivent
29 octobre 2016/Auteur: Frédéric Dupré et Céline Martin/Nombre de vues (33685)/Commentaires (0)/
RSS
Première1011121315171819Dernière

 - vendredi 22 novembre 2024