Skip Navigation

Entre la ferme familiale et les mégaexploitations

Vivre au contact de la nature et des animaux, c’est ce que Guy Bouchard a toujours voulu. Il possédait déjà une exploitation agricole quand il a choisi de reprendre la ferme de ses beaux-parents afin d’augmenter l’espace disponible pour ses animaux.

Guy Bouchard a toujours eu envie de posséder sa propre ferme. «Au début, je n’avais pas une grande exploitation, mais suffisamment pour y élever, entre autres, des moutons, des poulets, des cochons et des vaches à beurre.»

Malheureusement, il était impossible pour l’agriculteur de vivre à 100  de sa ferme. «C’est de plus en plus dur pour les jeunes de commencer dans le métier et en vivre n’est pas facile.» Mais Guy Bouchard est persévérant. «En plus de ma ferme, j’étais employé sur l’exploitation de mes beaux-parents, ce qui m’a bien aidé.»

Quand ceux-ci décident de cesser leurs activités, Guy Bouchard n’hésite pas un instant à prendre leur relève. «Leur ferme se situe à Gardenton et a un espace un peu plus grand que la mienne. Alors je me suis dit que ça serait vraiment bien pour moi.»

Dans cette nouvelle ferme vivent une multitude d’animaux. «J’ai un bel élevage de dindons et un troupeau de moutons que j’ai pu agrandir en ayant accès à ces nouvelles terres.»

Exploitants agricoles en statistiques

La ferme familiale de Guy Bouchard est de taille humaine, et il s’occupe lui-même de ses bêtes. Selon lui, «ce n’est pas un métier facile. Et pas évident à commencer.» En effet, selon Statistique Canada, il y a de moins en moins de fermes familiales; les exploitations, moins nombreuses, sont plus grandes. Ce qui induit qu’une partie des fermes familiales disparait au profit de fermes industrielles, plus grandes et plus rentables.

Lors du recensement de l’agriculture de 2016, Statistique Canada a noté une légère hausse (3 %) du nombre d’exploitants de moins de 35 ans. Il s’agit de la première augmentation depuis 1991 pour cette catégorie. Aussi, les femmes représentent une part grandissante des exploitants agricoles.

Un métier parfois difficile

Vivre de son métier, de sa passion, représente l’idéal de beaucoup d’agriculteurs. Or, dans le milieu agricole, le quotidien des exploitants s’avère souvent ardu et certains doivent travailler à plusieurs endroits pour joindre les deux bouts ou développer trucs et astuces pour augmenter leur chiffre d’affaires. Selon le Recensement de l’agriculture de 2016 mené par Statistique Canada, «44,4 % de tous les exploitants agricoles ont travaillé hors ferme, habituellement pour augmenter leur revenu total. Un peu plus de 3 exploitants agricoles sur 10 (30,2 %) ont travaillé en moyenne 30 heures ou plus par semaine hors ferme.»

Pour sa part, Guy Bouchard travaillait sur sa ferme et celle de ses beaux-parents, avant de reprendre leur terre. Résultat, il travaille aujourd’hui sur sa propre exploitation en compagnie de sa femme, Leah Bouchard. Le couple a choisi de se diversifier et a rejoint d’autres agriculteurs ayant un gout prononcé pour le «consommer local» en joignant une initiative des municipalités de Stuartburn et Emerson-Franklin.

Une initiative locale

L’objectif derrière cette Stuartburn Emerson-Franklin Local Food Initiative de rapprocher le consommateur de l’agriculteur – et l’idée d’acheter local, justement, prend de l’ampleur partout au Canada.

Cette initiative permet aux différents producteurs de vendre les fruits de leurs labeurs directement aux consommateurs. «C’est une manière pour les clients d’être directement en contact avec les producteurs. Ils peuvent poser des questions sur l’origine des bêtes, sur la manière dont on les élève et autres. Ça crée une relation entre les clients et les exploitants, une relation de confiance.»

Les producteurs peuvent alors indiquer ce qu’ils ont à vendre et le consommateur, prévenu par notifications, peut savoir ce qui se trouve présentement sur les tablettes.

Mais l’initiative ne propose pas que de la nourriture : il met aussi de l’avant des produits faits à la main. «Par exemple, nous vendons des duvets cousus à la main et il y a aussi des gens qui font de la couture qui font partie de ce regroupement.»

L’objectif est de pérenniser ce projet de consommation locale. «Idéalement, on aimerait avoir un lieu fixe», où les clients pourraient venir directement acheter les produits. Comme dans le bon vieux magasin général.


Moins d’exploitations, mais exploitations géantes

Lors du recensement de l’agriculture de 2016, Statistique Canada a dénombré 271 925 exploitants au pays, soit 21 990 exploitants de moins qu’en 2011, une baisse d’environ 21 %.

Toujours en 2016, on dénombrait 193 492 exploitations agricoles, ce qui représente une diminution de 5,9 % par rapport au recensement précédent de 2011. Il s’agissait du plus faible taux de diminution des 20 dernières années.


Le projet «Artisans et métiers traditionnels de la francophonie canadienne» a été rendu possible grâce à l’appui financier de Financement agricole Canada. Tous les articles ont été produits conformément à la Charte de la presse écrite de langue française en situation minoritaire au Canada.

Imprimer
17674

Amandine Cange (La Liberté)Francopresse

Autres messages par Amandine Cange (La Liberté)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Gilles Groleau récompensé

Gilles Groleau récompensé

Une carrière consacrée à l'éducation en français

REGINA - Gilles Groleau a été le récipiendaire du prix Dubois-Leblanc soulignant la qualité de son engagement au niveau du perfectionnement professionnel des enseignants dans les écoles fransaskoises.

 

22 juin 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (28461)/Commentaires (0)/
Un budget scolaire 2017-2018 sous le signe des compressions

Un budget scolaire 2017-2018 sous le signe des compressions

Séance régulière du 31 mai du Conseil scolaire fransaskois

SASKATOON - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a prévu des compressions budgétaires pour l’année scolaire 2017-2018, en réaction aux compressions annoncées par le gouvernement provincial de Brad Wall.

8 juin 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (28962)/Commentaires (0)/
Huit nouveaux diplômés pour le Collège Mathieu

Huit nouveaux diplômés pour le Collège Mathieu

 

Huit finissants du Collège Mathieu sont partis sourire bien en vue avec leur diplôme en main à la suite de leur collation des grades, le 13 mai dernier à Regina.

27 mai 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (32916)/Commentaires (0)/
Activités sportives ou artistiques: quand notre petit ne sait plus quoi choisir

Activités sportives ou artistiques: quand notre petit ne sait plus quoi choisir

Nous rêvons tous de voir notre enfant s’épanouir, se développer dans un sport ou une activité artistique.
25 mai 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (38822)/Commentaires (0)/
Trois Fransaskois à Expo-science 2017

Trois Fransaskois à Expo-science 2017

L’Université de Regina accueillait le concours scientifique national Expo-Sciences du 14 au 20 mai dernier.
25 mai 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (25671)/Commentaires (0)/
Ottawa doit faire mieux pour les écoles des minorités

Ottawa doit faire mieux pour les écoles des minorités

Le gouvernement fédéral échoue à son devoir constitutionnel d’aider les parents canadiens à exercer leur droit d’envoyer leurs enfants dans les écoles de la minorité linguistique, tranche un comité des Communes.
25 mai 2017/Auteur: Mélanie Marquis (Presse canadienne)/Nombre de vues (28384)/Commentaires (0)/
Concours de l'ACELF: l’école de Bellevue remporte deux prix

Concours de l'ACELF: l’école de Bellevue remporte deux prix

L’ACELF récompense la créativité de la jeunesse francophone de l’Ouest et des territoires

L’école de Bellevue a remporté deux prix parmi les 20 décernés à l’échelle nationale, soit dans le volet Petite enfance et le volet Primaire/élémentaire.
5 mai 2017/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (28687)/Commentaires (0)/
Maman, je me lave tout seul !

Maman, je me lave tout seul !

Apprendre à son enfant l’autonomie dans son hygiène

Bien que l’enfant, dans son développement classique, aime faire « tout, tout seul », se laver correctement relève souvent du défi.

1 mai 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (42016)/Commentaires (0)/
La Cité Universitaire francophone célèbre ses talents

La Cité Universitaire francophone célèbre ses talents

REGINA - L’ambiance était électrique à la Cité universitaire francophone mercredi 12 avril, lors du 5 à 7 clôturant la session d’hiver.
28 avril 2017/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (30981)/Commentaires (0)/
Emmanuel Aïto à la direction de la Cité universitaire francophone

Emmanuel Aïto à la direction de la Cité universitaire francophone

REGINA - Directeur par intérim de la Cité universitaire francophone depuis août 2016, Emmanuel Aïto a été choisi pour occuper la direction de l’institution pour les cinq prochaines années.
27 avril 2017/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (26554)/Commentaires (0)/
Recours judiciaire envisagé par des parents de Regina

Recours judiciaire envisagé par des parents de Regina

Une cause qui pourrait changer le statut légal du préscolaire au pays

ST-DENIS - Le 9 avril dernier, les députés de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) réunis à St-Denis ont voté pour offrir un appui moral à la démarche juridique envisagée par des parents de Regina

13 avril 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (38065)/Commentaires (0)/
Quand la fée des dents fait son apparition

Quand la fée des dents fait son apparition

« Maman, papa, ma dent bouge, je la sens !!! », crie notre petit ange partout dans la maison. Déjà ? Vraiment, déjà ? 
30 mars 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (46820)/Commentaires (0)/
Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Parfois, un cours 101 sur la gestion d’un OSBL est de mise.

15 mars 2017/Auteur: André Magny (Francopresse)/Nombre de vues (28865)/Commentaires (0)/
L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

Les premiers mois de l’arrivée de notre bébé nous transportent de joie. Puis, arrive le temps fatidique de cet apprentissage qui nous semble insurmontable : la propreté !

12 mars 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (40384)/Commentaires (0)/
Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Gravelbourg se mobilise pour sauver un joyau de notre patrimoine

GRAVELBOURG - L’avenir de l’édifice se joue en ce moment.  Est-ce que ce monument à un pan de l’histoire fransaskoise ne survivra qu’en photos?  

7 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (28195)/Commentaires (0)/
RSS
Première89101113151617Dernière

 - jeudi 23 mai 2024