Skip Navigation

Trois artistes saisis par la nature

Nous pensons rarement à la valeur artistique de l’aventure et du plein air. Par contre, après une courte réflexion, nous nous rendons compte que les deux inspirent l’art depuis pratiquement toujours.

Dans notre pays, nous n’avons jamais manqué ni de l’un ni de l’autre, mais s’il y avait une région et une époque où le plein air et l’aventure ont grandement inspiré les artistes, ça serait dans le Nord-Ouest au cours des années 1800. Nous pouvons mieux connaître cette période dynamique, avec ses chasses à bison et ses brigades de canot, par l’entremise de trois peintres dont l’œuvre est une rencontre de l’art, de l’aventure et du plein air.


Frances Anne Hopkins

Frances Anne Hopkins

Frances Anne Hopkins a peint « Canoes in a Fog » en 1869. Son œuvre est basée sur ses propres expériences et dépeint la fin de l’époque des voyageurs.
Photos : Ces oeuvres font partie du domaine public.
Frances Anne Hopkins

Frances Anne Beechey est née à Londres en 1838 dans une famille d’artistes. À l’âge de 20 ans, elle se marie avec Edward Hopkins qui va devenir l’un des surintendants de la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH). Les nouveaux mariés s’établissent à Montréal.

Grâce à l’emploi de son époux, Frances Anne Hopkins peut voyager en canot avec les brigades de la CBH, chose rare pour une femme de l’époque. Entre 1858 et 1870, elle accompagne parfois son mari lors de ses voyages d’affaires, ce qui lui permet de visiter les Grands Lacs et les rivières Ottawa et Mattawa. Ses expériences de voyage servent d’inspiration au reste de sa carrière. Elle décède en 1919.

Frances Anne Hopkins a peint les voyageurs, leurs sites de camping et leur équipement avec tellement de réalisme que ses images servent aujourd’hui de référence historique. Ainsi, pour apprendre plus du vécu des voyageurs, les œuvres de cette peintre sont sans aucun doute à consulter. De plus, les couleurs vives captent l’œil et, si vous regardez de près, vous verrez parfois l’artiste elle-même cachée dans certaines de ses peintures.


Peter Rindisbacher

Peter Rindisbacher

Cette aquarelle de Peter Rindisbacher date de 1821 et montre une scène de pêche sur glace à l’embouchure de la rivière Assiniboine et de la rivière Rouge, lieu où la communauté de Saint-Boniface prendra racine.
Photo : Cette oeuvre fait partie du domaine public.
Peter Rindisbacher

Peter Rindisbacher a non seulement peint l’histoire de l’Ouest, mais il en fait aussi partie parce que sa famille compte parmi les pionniers de Lord Selkirk qui ont colonisé le Manitoba.

Né en Suisse en 1806, Peter Rindisbacher a 15 ans quand, en mai 1821, sa famille quitte l’Europe à bord d’un voilier. Les Rindisbacher, en compagnie d’un peu plus de 160 immigrés, rejoignent au mois d’août la baie d’Hudson où ils entreprennent le passage rigoureux en canot jusqu’à Winnipeg. Le voyage termine au mois de novembre.

Au cours du long trajet, le jeune Rindisbacher dessine des postes de la CBH, des portages et des Autochtones. Installé à Winnipeg, Peter Rindisbacher commence à vendre son art, surtout des dessins à l’encre et des aquarelles des scènes du Nord-Ouest, à des employés de la CBH. Ces derniers les gardent comme souvenirs ou les envoient à leur parenté en Grande-Bretagne. Il devient donc le premier artiste professionnel à gagner sa vie dans l’Ouest canadien.

Ses sujets préférés sont les Métis, les Aborigènes, les dirigeants de la CBH et des chasses à bison. Son œuvre démontre aussi le développement de Winnipeg et de Saint-Boniface. Il meurt dans le Missouri en 1834, possiblement du choléra, à seulement 28 ans.


Paul Kane

Paul Kane

Paul Kane a traversé l’Ouest canadien et les Rocheuses à deux reprises. Ses voyages lui ont servi d’inspiration au cours de sa carrière.
Photo : Cette oeuvre fait partie du domaine public.
Paul Kane

Paul Kane détient une place d’honneur dans l’histoire de l’art du Canada. Il est né en Irlande en 1810 et sa famille déménage à Toronto vers 1820. Au mois de mai 1846, Paul Kane entreprend un grand voyage en direction de Winnipeg. Arrivé, il part trois semaines à cheval avec des Métis qui chassent les bisons. Puis, Paul Kane rejoint Edmonton, traverse une partie des Rocheuses en raquettes avant de descendre la rivière Columbia en canot, passe l’hiver à Fort Vancouver avant d’entamer son voyage de retour au mois de juin 1847.

Paul Kane ne se presse pas pour revoir Toronto. Plutôt, il prend le temps de rencontrer les Autochtones et de les peindre. Il peint également des scènes mémorables de son long trajet. Paul Kane reste à Edmonton l’hiver suivant et regagne Toronto en octobre 1848 où il rencontre vite un grand succès. Son œuvre compte plus de 700 dessins et 100 peintures à l’huile. L’art de Paul Kane capte bien le drame et l’aventure de l’époque. En 1871, il décède à l’âge de 60 ans.

 

Conscients de la valeur artistique des aventures qu’ils ont vécues et inspirées par leur contact avec la nature et des gens qui l’habitaient, ses trois artistes ont préservé une part importante de notre héritage. Vous trouverez beaucoup de leurs peintures sur l’Internet. Ne soyez pas surpris si elles vous donnent le goût de l’aventure !

Imprimer
18511

Dominique LiboironDominique Liboiron

Autres messages par Dominique Liboiron
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Gilles Groleau récompensé

Gilles Groleau récompensé

Une carrière consacrée à l'éducation en français

REGINA - Gilles Groleau a été le récipiendaire du prix Dubois-Leblanc soulignant la qualité de son engagement au niveau du perfectionnement professionnel des enseignants dans les écoles fransaskoises.

 

22 juin 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (28422)/Commentaires (0)/
Un budget scolaire 2017-2018 sous le signe des compressions

Un budget scolaire 2017-2018 sous le signe des compressions

Séance régulière du 31 mai du Conseil scolaire fransaskois

SASKATOON - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a prévu des compressions budgétaires pour l’année scolaire 2017-2018, en réaction aux compressions annoncées par le gouvernement provincial de Brad Wall.

8 juin 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (28910)/Commentaires (0)/
Huit nouveaux diplômés pour le Collège Mathieu

Huit nouveaux diplômés pour le Collège Mathieu

 

Huit finissants du Collège Mathieu sont partis sourire bien en vue avec leur diplôme en main à la suite de leur collation des grades, le 13 mai dernier à Regina.

27 mai 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (32852)/Commentaires (0)/
Activités sportives ou artistiques: quand notre petit ne sait plus quoi choisir

Activités sportives ou artistiques: quand notre petit ne sait plus quoi choisir

Nous rêvons tous de voir notre enfant s’épanouir, se développer dans un sport ou une activité artistique.
25 mai 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (38766)/Commentaires (0)/
Trois Fransaskois à Expo-science 2017

Trois Fransaskois à Expo-science 2017

L’Université de Regina accueillait le concours scientifique national Expo-Sciences du 14 au 20 mai dernier.
25 mai 2017/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (25642)/Commentaires (0)/
Ottawa doit faire mieux pour les écoles des minorités

Ottawa doit faire mieux pour les écoles des minorités

Le gouvernement fédéral échoue à son devoir constitutionnel d’aider les parents canadiens à exercer leur droit d’envoyer leurs enfants dans les écoles de la minorité linguistique, tranche un comité des Communes.
25 mai 2017/Auteur: Mélanie Marquis (Presse canadienne)/Nombre de vues (28343)/Commentaires (0)/
Concours de l'ACELF: l’école de Bellevue remporte deux prix

Concours de l'ACELF: l’école de Bellevue remporte deux prix

L’ACELF récompense la créativité de la jeunesse francophone de l’Ouest et des territoires

L’école de Bellevue a remporté deux prix parmi les 20 décernés à l’échelle nationale, soit dans le volet Petite enfance et le volet Primaire/élémentaire.
5 mai 2017/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (28648)/Commentaires (0)/
Maman, je me lave tout seul !

Maman, je me lave tout seul !

Apprendre à son enfant l’autonomie dans son hygiène

Bien que l’enfant, dans son développement classique, aime faire « tout, tout seul », se laver correctement relève souvent du défi.

1 mai 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (41972)/Commentaires (0)/
La Cité Universitaire francophone célèbre ses talents

La Cité Universitaire francophone célèbre ses talents

REGINA - L’ambiance était électrique à la Cité universitaire francophone mercredi 12 avril, lors du 5 à 7 clôturant la session d’hiver.
28 avril 2017/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (30936)/Commentaires (0)/
Emmanuel Aïto à la direction de la Cité universitaire francophone

Emmanuel Aïto à la direction de la Cité universitaire francophone

REGINA - Directeur par intérim de la Cité universitaire francophone depuis août 2016, Emmanuel Aïto a été choisi pour occuper la direction de l’institution pour les cinq prochaines années.
27 avril 2017/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (26533)/Commentaires (0)/
Recours judiciaire envisagé par des parents de Regina

Recours judiciaire envisagé par des parents de Regina

Une cause qui pourrait changer le statut légal du préscolaire au pays

ST-DENIS - Le 9 avril dernier, les députés de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) réunis à St-Denis ont voté pour offrir un appui moral à la démarche juridique envisagée par des parents de Regina

13 avril 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (38023)/Commentaires (0)/
Quand la fée des dents fait son apparition

Quand la fée des dents fait son apparition

« Maman, papa, ma dent bouge, je la sens !!! », crie notre petit ange partout dans la maison. Déjà ? Vraiment, déjà ? 
30 mars 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (46782)/Commentaires (0)/
Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Parfois, un cours 101 sur la gestion d’un OSBL est de mise.

15 mars 2017/Auteur: André Magny (Francopresse)/Nombre de vues (28804)/Commentaires (0)/
L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

Les premiers mois de l’arrivée de notre bébé nous transportent de joie. Puis, arrive le temps fatidique de cet apprentissage qui nous semble insurmontable : la propreté !

12 mars 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (40342)/Commentaires (0)/
Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Gravelbourg se mobilise pour sauver un joyau de notre patrimoine

GRAVELBOURG - L’avenir de l’édifice se joue en ce moment.  Est-ce que ce monument à un pan de l’histoire fransaskoise ne survivra qu’en photos?  

7 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (28162)/Commentaires (0)/
RSS
Première89101113151617Dernière

 - samedi 18 mai 2024