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Concours « Lève-toi et bouge »

L’école Notre-Dame-des-Vertus de Zenon Park s’illustre plusieurs manières

Les élèves et la communauté scolaire de l’école Notre-Dame-des-Vertus (Zenon Park) ont été très actifs durant le concours national « Lève-toi et bouge! ».

19 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30114)/Commentaires ()/
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Clara Hughes fait un clin d’œil à Mgr de Laval

Clara Hughes fait un clin d’œil à Mgr de Laval

Traversée du Canada pour sensibiliser à la santé mentale

Mardi 10 juin, 9 heures du matin. Le directeur de l’école, M. Sébastien Ouellet, fait le tour des salles de classe et distribue en vitesse des bâtons gonflables bleus, après avoir montré aux élèves comment les utiliser. Aujourd’hui, tous les enfants sont habillés en bleu. La consigne a été donnée la veille. « Il faut encourager Clara Hughes ».

19 juin 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (30087)/Commentaires ()/
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Un réseau pancanadien francophone court-circuité?

Un réseau pancanadien francophone court-circuité?

Alphabétisation et compétences essentielles

En mars 2013, Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) annonce aux organismes œuvrant au développement de l’alphabétisme et des compétences que le financement de base provenant de ce ministère prendrait fin en juin 2014.

19 juin 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (27241)/Commentaires ()/
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Portes ouvertes aux nouveaux locaux du Centre d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE), La Ritournelle

Portes ouvertes aux nouveaux locaux du Centre d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE), La Ritournelle

Vendredi 13 juin, de 11 h à 16 h, les familles de Regina ont pu visiter les nouveaux locaux du Centre d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE), La Ritournelle, situés au Carrefour des Plaines à Regina, suite à l’invitation de l’Association des parents fransaskois (APF) lors de leur journée portes ouvertes.

19 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30017)/Commentaires ()/
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Une nouvelle garderie francophone en milieu familial à Regina

Une nouvelle garderie francophone en milieu familial à Regina

Les Bout'Choux DayCare

Les places en garderie sont rares, on le sait, et le nombre de garderies elles-mêmes est limité. C’est donc une inauguration bienvenue pour la communauté que celle de la garderie familiale francophone Bout’Choux Day Care de madame Saida Chehaima, qui a eu lieu, samedi 14 juin, au 22 Hyland Crescent à Regina. 

19 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (37351)/Commentaires ()/
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Le public visite le Pavillon secondaire des Quatre Vents

Le public visite le Pavillon secondaire des Quatre Vents

Les élèves en vedette

C’est sous le thème « Arts et spectacle » que s’est déroulée le vendredi 13 juin dernier cette soirée ouverte au public, organisée conjointement avec l’Association canadienne-française de Regina (ACFR). Avec une formule « cocktail », les visiteurs étaient invités à grignoter tout en contemplant différentes réalisations des élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de l’école Monseigneur de Laval à Regina. Les élèves de 10e année du cours de gestion financière étaient également sur place pour vendre des rafraîchissements.

19 juin 2014/Auteur: Stéphanie Alain/Nombre de vues (35767)/Commentaires ()/
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Urgence français

Urgence français

au Pavillon secondaire des Quatre Vents

C’est appuyé des rires du public de la salle que les membres de la troupe de théâtre du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV), de l’école Monseigneur de Laval à Regina, ont présenté cette pièce originale. 

19 juin 2014/Auteur: Stéphanie Alain/Nombre de vues (28944)/Commentaires ()/
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Le CÉF fait le point sur vérification provinciale de sa situation financière

Le CÉF fait le point sur vérification provinciale de sa situation financière

Lettre du président du Conseil scolaire fransaskois

Dans une lettre adressée aux parents, employés et partenaires communautaires, le président du Conseil scolaire fransaskois fait le point sur les récents développements dans le dossier scolaire: la cérification provinciale de la situation financière et certains énoncés diffusés dans les médias

13 juin 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (23525)/Commentaires ()/
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Ça prend tout un village, vous dites?

Dommage que Kafka ne soit plus de ce monde. Il aurait trouvé la situation de la gestion scolaire fransaskoise plutôt inspirante. La semaine dernière, le LeaderPost de Regina a rapporté que le ministre de l’Éducation se dit profondément préoccupé du retard de la paie du personnel enseignant du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). 

12 juin 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26600)/Commentaires ()/
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Ça sautait, ça courait et ça lançait lors des derniers jeux du CÉF...

Ça sautait, ça courait et ça lançait lors des derniers jeux du CÉF...

Jeudi 5 et vendredi 6 juin derniers, à Prince Albert, ça grouillait d’activité sportive lors des derniers jeux d’athlétisme pour les élèves de la 7e à la 12e année faisant partie du Conseil des écoles fransaskois (CÉF).

12 juin 2014/Auteur: Claude Martel/Nombre de vues (29580)/Commentaires ()/
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Les élèves de l'école Boréale relèvent le Grand défi Pierre Lavoie

Les élèves de l'école Boréale relèvent le Grand défi Pierre Lavoie

Les élèves de dix écoles élémentaires fransaskoises participent au programme « Lève-toi et bouge ».  Le but de ce programme est de faire des activités physiques propres à stimuler leur rythme cardiaque et à promouvoir une saine alimentation. L’effort de chacun se mesure en « cubes-énergie », une unité de mesure inventée spécialement pour cette compétition. Dans sa plus simple expression, le cube-énergie égale 15 minutes d’activité.

12 juin 2014/Auteur: Laurent Desrosiers/Nombre de vues (27471)/Commentaires ()/
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Radisson... Allez! Tasse-toi...

Radisson... Allez! Tasse-toi...

Mardi 3 et mercredi 4 juin derniers, avait lieu la foire provinciale du patrimoine à la maison du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan. Cet endroit est le pied-à-terre de sa majesté, la reine Élizabeth II de l’Angleterre, lorsqu’elle et son mari viennent faire un tour dans notre coin de pays.

12 juin 2014/Auteur: Claude Martel/Nombre de vues (25837)/Commentaires ()/
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Nikolas Gélinas : Récit d’une réussite

Nikolas se dit fier d’avoir remporté le prix de la Pensée historique. Il peut l’être. Derrière ce prix, ce sont des dizaines d’heures de recherches et un investissement total dans un projet.

12 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24207)/Commentaires ()/
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Réalisation d’une murale au Pavillon secondaire des Quatre Vents

Réalisation d’une murale au Pavillon secondaire des Quatre Vents

Cette murale est le fruit d’un projet pluridisciplinaire Génie-arts, qui réunit éducation artistique, sciences humaines et français en 8e année. Au cours du deuxième semestre, les élèves ont produit une murale, un texte de création littéraire et un travail de recherche afin de répondre à la question : « Quel est le vécu et l’héritage des Fransaskois dans le patrimoine canadien à travers le temps? ». 

12 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29830)/Commentaires ()/
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Juges unilingues à la foire du patrimoine

Juges unilingues à la foire du patrimoine

Les Francophones ont-ils toutes leurs chances?

La phase finale des foires du patrimoine 2014 a eu lieu les mardi et mercredi, 3 et 4 juin derniers, à la Maison du Gouverneur. Plusieurs projets francophones étaient en lice pour la finale provinciale, mais une seule juge bilingue était présente, ce qui a contraint le candidat des écoles du CÉF, dont le projet était en français, d’improviser une présentation en anglais pour défendre ses chances. Pourquoi?

12 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28076)/Commentaires ()/
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À la découverte de Pierrette Requier

Auteur: À ciel ouvert/20 mai 2019/Catégories: Littérature, Numéro 5

Pierrette Requier

Pierrette Requier

Photo : Courtoisie
Poète, productrice, mentore et dramaturge, Pierrette Requier est une enfant du vent et des Prairies, qui a grandi dans un petit village du vaste nord de l’Alberta. Elle a toujours vécu entre deux langues, et composé avec deux langues qui se parlent constamment. Ce « bi-langue- uisme » colore ses écrits. Femme, elle devient citadine de la capitale albertaine et œuvre depuis une vingtaine d’années au cœur de la vie littéraire d’Edmonton. Celle-ci la nomme Poète officielle en 2015 pour un mandat de deux ans. Dans une province sans maison littéraire francophone, Pierrette Requier se sert de l’oralité pour donner vie à la poésie et la partager avec tous. En produisant le seul événement francophone, le French Twist, au cœur du

Festival de poésie d’Edmonton, elle découvre ce qui emballe le public : une langue vivante, authentique ; le partage intime du soi avec l’Autre.

Sous-texte à Pierrette Requier

Quelle est votre expérience d’auteure la plus riche ?
L’inspiration : recevoir à cœur ouvert ce quelque chose qui m’interpelle quand une gestalt créative explose en moi. Mener ce projet à un aboutissement. Exemple d’une gestalt créative : Pendant un cours de la Women’s Writing Week à l’Université de l’Alberta, notre professeure nous a lu des extraits du recueil de Sandra Cisneros The House on Mango Street, une série de vignettes poétiques écrite dans un dialecte anglais-latino. En captant la musique dans l’agencement des mots de Cisneros, donc le ton et le rythme de sa poésie narrative, j’ai su comment m’y prendre pour composer avec mes deux langues qui se parlent constamment. Dès ce moment, j’ai pu me dépouiller de ma gêne de composer avec mes deux langues. En créant à partir de mon bi-languisme du Far Ouest, je me suis laissée découvrir ma voix, une « voix du Nord » provenant du parler d’où j’ai grandi.

Quel est votre souvenir le plus mémorable de vos années avec le French Twist ?
​Concevoir et reconcevoir pendant sept ans l’événement French Twist, (une collaboration entre le RAFA - Regroupement artistique francophone de l’Alberta et la Edmonton Poetry Festival Society) afin de créer des ponts culturels entre les deux communautés.

Ce fut d’abord une expérience d’inspiration et d’ouverture à la production de soirées de poésie ; d’abord une réponse positive à ma proposition d’un événement francophone au cœur du Festival de poésie d’Edmonton. « Yes we approve of your intention to provide a French event for the greater anglophone public, with the view to featuring francophone artists for the pleasure of the greater anglophone public. » Cette occasion et ce défi d’entamer une production m’ont permis d’offrir aux auteurs francophones de l’Alberta et d’ailleurs au Canada, un espace sur la scène d’un excellent festival de poésie auquel j’avais, dès ses débuts, participé comme écrivaine bilingue.

Des textes que vous avez écrits, lesquels trouvent encore un écho ?

Trois de mes textes, *This City Edmonton-Notre ville- pêhonân et the Legend of the Flying Canoe / La Chasse-galerie font partie de deux collections permanentes. This City…, un poème trilingue qui apparaît sur un énorme panneau mural au centre commercial City Centre Mall à Edmonton, et les deux poèmes The Legend of the Flying Canoe / La Chasse-galerie accompagnent une reproduction de la toile d’Henri Julien dans le pavillon Worlds Meet du tout nouveau Royal Alberta Museum d’Edmonton. Les poèmes de mon recueil Details from the edge of the village et mes traductions Petites nouvelles du Last Best Ouest ainsi que plusieurs de mes autres écrits publiés en anthologies, et extraits de ma pièce Les Blues des oubliées ont fait partie de maintes prestations.

Pourriez-vous raconter une anecdote reliée à votre expérience d’auteure ?
Quand est venu le moment de lancer mon recueil Details from the edge of the village dans mon village natal, Donnelly, j’ai ressenti beaucoup d’appréhension. Moi, la fille qui a quitté, qui ne pouvait pas vivre là, comment ferais-je pour bien introduire mon recueil de poésie ?

Ce recueil raconte notre histoire, celle de ceux qui sont venus s’établir dans cette grande Prairie du Nord, the Last Best West ! Ce soir de septembre les hommes sont aux champs, les femmes leur apportent de la nourriture… Et vous êtes ici pour entendre « d’une » qui vous revient de loin, vous raconter des histoires…

Il était une fois dans un village du Nord, une très belle femme et un homme qui avaient du gros bon sens… Ils s’aimaient. Ils se sont mariés. Ils ont eu ben des enfants. Il y avait avec eux une vieille mémère qui aimait sa tasse de café Nabob. Ensemble, ils ont vécu des joies et des peines, des rires et des pleurs, et plein d’histoires… Lecture de plusieurs poèmes, le dernier, les funérailles de la mère…

UN LONG MOMENT DE SILENCE… PAS DE QUESTIONS. APPLAUDISSEMENTS.

Au début de la veillée, une femme que j’avais connue au secondaire m’avait lancé : « Ch’sé pas c’que je fa icitte ! J’aime donc pas lire ! ». Après la lecture, elle s’est lancée vers moi et, larme à l’œil, me dit : J’aurais pu t’écouter pendant des heures.

Comment l’écriture contribue-t-elle au milieu culturel en situation minoritaire ?
D’après mes expériences en tant qu’écrivaine en résidence à l’Université Grant Mac Ewan à Edmonton, animatrice et designer des séminaires d’écriture WindEye, mentore au Writers Guild of Alberta, et Poète officielle de la ville d’Edmonton, j’ai appris qu’en présentant bien, qu’en incluant le français authentiquement, en tant que Canadienne qui s’est façonné une identité bilingue et d’artiste dans le Far Ouest, j’apporte quelque chose qui résonne au cœur de chaque Canadien et Canadienne. Nous avons, dans ce pays, deux langues officielles et c’est magnifique ! Les gens adorent entendre le français !

Ces expériences ont abouti à une prise de conscience encore plus large. Moi aussi j’avais à écouter et à m’ouvrir aux Autres Langues qui se vivent dans ma province, ainsi que celles qui étaient là avant l’arrivée des colons. Il y a là toute une richesse à découvrir, avec laquelle nous pourrions composer… ! Ce qui nous amène à la prochaine question : la diversité.

Quelle est l’importance de la poésie dans la discussion contemporaine sur la diversité ?
La poésie est une ressource universelle et naturelle ; elle est inépuisable. Puisque, nous les humains, l’avons créée et la recréons constamment et, puisque la langue est toujours en émergence, elle se prête à la créativité, donc à l’invention de nouvelles formes. Elle appartient à tout le monde. En m’engageant dans la réalisation et la production de plusieurs collaborations littéraires bilingues, et parfois multilingues et multi-arts, j’ai compris que ce qui emballe, c’est la langue vivante, une langue vibrante et authentique qui incite la rencontre avec les siens et l’Autre, et un partage profondément intime et humain.

Selon vous, quel est un des meilleurs textes de la littérature jamais écrits ? Pourquoi ?
Le meilleur texte est celui qui enrichit ma vie d’écrivaine, me fait vibrer, me fait grandir, et apprendre d’autres façons de voir et d’envisager le monde en évolution ; d’aller à la rencontre de l’Autre, et de continuer à discerner pourquoi je suis là sur cette merveilleuse planète.

Je suis par hasard, en 7e année, tombée dans ma première vraie expérience littéraire coup de foudre, Anne of Green Gables, et ce fut la piqûre. En 8e année, ma maîtresse d’anglais m’a invitée à emprunter les livres de sa bibliothèque. J’ai d’abord lu les classiques. Depuis, je suis tombée amoureuse de centaines d’auteurs.

Qu’aimeriez-vous dire aux artistes émergents de la francophonie des Prairies ?
Ne laissez personne ni certains sentiments d’infériorité vous empêcher ou vous brimer. Il y a autant de façon d’aborder l’écriture qu’il y a de personnes dans le monde. Il y a eu bien des écrivains avant vous qui se sont frayé un chemin. Lisez leurs œuvres.

Observez ce qui vous touche, vous émeut, vous fait vouloir écrire. Sauvegardez vos temps d’écriture. Il existe parmi nous plusieurs écrivains-nes en résidence et plein d’ateliers d’écriture, et d’organismes littéraires. Emparez-vous des ressources. Réseautez. Risquez de vous faire voir et entendre. Assistez et participez à des festivals. Joignez-vous à des groupes ou créez un groupe.

Vous êtes unique au monde et vous aurez parfois la sensation d’être seul-e. D’une façon, vous l’êtes. Chaque auteur doit inventer sa pratique, sa façon d’avancer, d’oser, de tripper.

Questionnaire Fenêtre ouverte

Quel est votre livre préféré et pourquoi ?
En ce moment, j’adore la poésie de Georgette Leblanc, la poète officielle du Parlement du Canada. J’ai lu et relu quatre de ses recueils afin d’apprécier comment elle s’y prenait pour créer entre deux langues et afin de « rentrer dedans son dialecte » et d’explorer sa poésie narrative imprégnée de mythologie et remplie d’images époustouflantes.

Georgette Leblanc fait de la magie. Elle nous fait vivre l’histoire de ses gens, de son coin du monde, de leurs racines, en créant des personnages surprenants tout en agençant ses mots de façon très moderne.

Quelles sont vos conditions d’écriture idéales ?
J’aime la beauté, la solitude, et le silence qu’offre l’aurore. J’écris le matin entre 5 h et 11 h. Il m’est impératif de sauvegarder mes temps d’écriture – faire de la chaise, jusqu’à ce que ça déborde, ensuite me laisser décrocher. Marcher dans le ravin Millcreek, ou me retrouver dans le buzz d’un café avec mon journal où je ralentis, et me rouvre soit au repos ou au genre d’inspiration qui me vient pendant un total letting go ! Par exemple, en écrivant Details…, en marchant au son de la gravelle, j’ai reçu, la petite phrase qui a inauguré l’écriture d’une série de poèmes au sujet « du Père. »

Selon vous, quel est le symbole des Prairies le plus évocateur ?
​Sa beauté terrible, son immensité ! Nous, les gens de la grande Prairie canadienne, sommes les gens du milieu, là où un énorme et ancien océan existait. Nous vivons inland, entre-deux côtes… Le paradoxe de tout cet espace de ciel et de terre, où tout était supposément possible, d’après ceux qui encourageaient l’immigration dans l’Ouest, et qu’au fond, on croit encore possible. Paradoxalement, où l’on ressent aussi, l’impossibilité de « settler » ce grand rien, « an unsettling settling ». Où l’on se sent parfois nu, et parfois complètement invisible et dépassé, même englouti, comme si on ne compte pas. On voudrait se cacher, se blottir contre quelque chose de plus douillet, de confortable. Et étant humain, on veut se montrer, se faire voir, se faire valoir puisque nous avons bel et ben « landé icitte ».

Quel est votre film préféré ?
​À vrai dire, en vieillissant, je préfère le théâtre ! Je trouve l’expérience plus immédiate et viscérale, humain à humain ! Il y a tellement moins de face-à-face, de voix à voix dans le nouveau monde de l’informatif…

Quel est votre dessert préféré ?
La crème caramel. Ce régal est pour moi un dessert qui goûte l’amour parfait de ma mère qui faisait exprès pour faire cuire ses cinnamon buns à la cassonade cristallisée afin qu’on puisse humer l’odeur de ce délice, chemin faisant, de l’école à la maison.

Et votre endroit préféré dans les Prairies…
Me promener en auto, genre road trip, dans la grande Prairie canadienne qui s’étend sur trois provinces. Laisser voguer mes pensées. Les parcs nationaux Elk Island tout près d’Edmonton, et Jasper, deux endroits très accessibles où je peux faire des randonnées, seule ou avec mes proches.

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 - vendredi 15 novembre 2024