Janie Moyen, habitée par la flamme fransaskoise
Janie Moyen
Janie Moyen, lors du Heritage Festival de Saskatoon en février 2020
Une bourse d’études se mérite, récompensant les résultats scolaires, les performances sportives et artistiques, mais aussi l’engagement associatif et communautaire. C’est le cas de Janie Moyen, récemment diplômée de l’École canadienne-française de Saskatoon, seule Fransaskoise à avoir reçu la bourse « Jeunes engagés » de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) pour son engagement bénévole impressionnant.
« J’ai reçu cette bourse parce qu’elle vise à récompenser et à encourager les jeunes de 18 à 25 ans qui continuent leurs études postsecondaires en français ainsi que leur engagement communautaire, civique, provincial ou national », indique la lauréate de 18 ans.
Offerte en collaboration avec l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), la bourse d’un montant de 2 000 dollars vise à récompenser l’engagement bénévole de jeunes Canadiens d’expression française. Elle valorise aussi la participation citoyenne chez les jeunes de 25 ans et moins, en plus d’encourager la persévérance scolaire dans un établissement postsecondaire membre de l’ACUFC.
Engagée pour sa communauté
C’est le 17 juillet que Janie Moyen a su qu’elle obtenait sa bourse. Seule Fransaskoise à avoir postulé, c’est la liste étonnante de ses engagements qui a su faire la différence parmi tous les candidats au Canada : « Je suis membre de plusieurs comités, d’organisations et d’associations. Je suis engagée dans l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), conseillère régionale au Conseil canadien des jeunes féministes de la sénatrice McPhedran et pour Santé Canada concernant leur campagne anti-tabagisme et anti-vapotage », explique la jeune femme.
Et la liste ne s’arrête pas là : « Enfin, je suis agente de communication bénévole pour Jeunesse pour notre planète et je travaille avec l’Association de débat et d’élocution de la Saskatchewan sur leur programmation francophone. »
Ayant la francophonie à cœur, la jeune Fransaskoise est animée par le désir d’aller à la rencontre des gens et d’être une voix pour sa communauté. « Au début, c’était l’opportunité de voyager qui m’attirait le plus. Puis, au fil de mes voyages et de mes rencontres, j’ai réalisé que j’apprenais et que je représentais ma communauté sans m’en apercevoir, tout en ayant la chance de parcourir le Canada », confie-t-elle.
Janie Moyen souhaite de tout cœur que les jeunes francophones en situation minoritaire prennent conscience de l’impact qu’ils peuvent avoir dans la francophonie canadienne : « Je perçois la jeunesse fransaskoise comme une force qui ne sait pas qu’elle en est une. On ne voit souvent pas les opportunités qui sont sous notre nez parce qu’on n’est pas habitué à se faire valoriser dans une province à majorité anglophone. »
Une force de caractère
Janie Moyen
Janie Moyen, lors du Heritage Festival de Saskatoon en février 2020
À seulement 18 ans, Janie Moyen est déterminée, animée par la flamme de l’engagement. La Saskatoonaise sait ce qu’elle veut et fait tout pour ouvrir les portes qui lui sont destinées : « Mes projets sont de commencer ma carrière universitaire à l’Université d’Ottawa en sciences politiques et administration publique avec une mineure en anthropologie ou sociologie, et de me trouver un emploi à temps partiel. » Elle ajoute qu’elle se passionne pour le plaidoyer, la politique ou encore l’histoire.
La jeune femme, qui se caractérise par la couleur rouge, symbole de combat et de lutte, veut devenir une véritable figure de proue pour représenter les jeunes de sa province : « La représentation de la jeunesse fransaskoise est si petite que je souhaite dire au monde que je suis Fransaskoise et expliquer qui nous sommes. »
Qui nourrit donc cette flamme qui anime Janie Moyen ? Nulle autre qu’Alexandria Ocasio-Cortez, la politicienne américaine démocrate de 30 ans qui fait beaucoup parler d’elle depuis quelques mois. « Elle représente sa circonscription fièrement et veut du changement pour tous. Et elle ne se laisse pas faire ! », lance la Saskatchewanaise, admirative.
Janie Moyen est elle aussi déjà une leader. Et comme tout bon chef de file, elle sait reconnaître ses pairs : « Je remercie mes mentors parce que sans les opportunités que j’ai eues au début du secondaire, je ne serais pas où je suis maintenant et je n’aurais pas eu autant de belles opportunités de voyages, de rencontres et d’emplois. »
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Leslie Diaz
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