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Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Bonne nouvelle pour les Fransaskois : deux nouvelles écoles se retrouvent dans le budget provincial 2023-2024 présenté le 22 mars. Si l’annonce des établissements, prévus pour Prince Albert et Saskatoon, enchante les communautés locales, la vigilance reste de mise.

Les parents attendaient cette annonce depuis plusieurs années. « Toute la communauté fransaskoise a travaillé très fort pour convaincre les autorités provinciales de la nécessité de construire de nouvelles écoles », rappelle Alpha Barry, président du Conseil scolaire fransaskois (CSF).

« Le parcours a été long, mais ce qui est important, c’est de se rendre à destination », ajoute le directeur général du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), Ronald Ajavon.

Ce dernier rappelle que sur les 12 000 ayants droit récemment recensés par Statistiques Canada, seuls près de 2 000 fréquentent les écoles fransaskoises. « C’est seulement 18 % du potentiel réel d’inscriptions », déplore-t-il.

Aussi le directeur du CÉF assure-t-il de poursuivre les efforts de sensibilisation auprès des autorités provinciales : « Le CÉF compte rencontrer rapidement les autorités pour obtenir un portrait plus clair des échéanciers et processus envisagés pour donner suite à l’annonce. »

Une rentrée pour 2025 ?

Le gouvernement provincial alloue 4,4 millions de dollars à la construction de cinq nouvelles écoles, dont les deux nouveaux établissements francophones qui devraient ouvrir leurs portes pour la rentrée 2025. Cela dit, la prudence reste de mise au vu du retard accumulé dans la capitale provinciale.

« À Regina, le gouvernement de la Saskatchewan avait annoncé la construction d’une nouvelle école francophone en juin 2020 et, jusqu’à maintenant, les travaux de construction de cette école n’ont pas encore commencé ! », dénonce Jean de Dieu Ndayahundwa, représentant du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP).

« Le respect des échéanciers et des budgets alloués ne fait pas partie des pratiques du gouvernement de la Saskatchewan quand il s’agit des projets francophones », assène le père de famille.

Après l’abandon du projet de développement de l’Académie Rivier à Prince Albert, les parties prenantes locales avaient gardé un goût amer des pourparlers. Finalement, l’école Valois de Prince Albert sera ainsi remplacée.

« La communauté de Prince Albert attendait cette annonce avec impatience, indique Denis Simard, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). Depuis la vente de l’Académie Rivier l’année dernière, la seule option pour l’école Valois était une nouvelle construction. »

Des besoins criants

Benjamin Leis, président de l’association des parents d’élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, attire l’attention sur la situation actuelle qu’il juge déplorable et urgente.

« Il y a 4 590 ayants droit à Saskatoon, mais on a la capacité d’accueillir seulement 500 élèves dans les deux écoles de la ville. Ce qui veut dire que plus de 4 000 élèves francophones admissibles à Saskatoon sont scolarisés dans des écoles de la majorité », pointe-t-il du doigt.

« À Saskatoon, plus de 380 élèves sont entassés dans une école primaire datant de 1923 qui ne possède qu’un petit gymnase et dont la moitié des classes sont hébergées dans des structures provisoires », poursuit le parent d’élève.

Et d’ajouter : « Le toit de l’école fuit, le chauffage vétuste fonctionne mal, le nombre de toilettes est insuffisant, le petit gymnase doit être divisé en deux par des bâches pour pouvoir offrir de l’exercice à toutes les classes, les salles de douches du gymnase ont dû être transformées en entrepôt… »

Ainsi, le Comité d’action pour de nouvelles écoles (CAPNE) à Saskatoon attend de pied ferme la construction d’une nouvelle école primaire qui soit « de grande capacité, pouvant accueillir des élèves de la garderie à la huitième année », tout en étant accompagnée de « mesures transitoires » pour la rentrée 2023.

Un travail de longue haleine

Pour l’ACF, il ne fait aucun doute que les négociations entreprises avec le gouvernement provincial sont couronnées de succès et doivent se poursuivre.

« Les annonces sont la preuve que les discussions et le travail continu de la communauté fransaskoise auprès du gouvernement provincial portent ses fruits », exprime le directeur général Ronald Labrecque.

Du côté de l’Association des parents fransaskois (APF), le nouveau directeur général Appolinaire Fotso se réjouit lui aussi de cette annonce, soulignant que de telles infrastructures participent au maintien de la vitalité démographique de la fransaskoisie.

« Nos écoles donnent la chance aux nouveaux arrivants francophones de préserver la langue française dans leurs familles. C’est un atout séduisant en matière d’attraction et de rétention des immigrants francophones », avance le gestionnaire de l’APF.

Le budget comprend également des fonds pour entreprendre des rénovations de l’école Ducharme à Moose Jaw. En outre, la Direction des affaires francophones (DAF) et les ententes avec le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS) sont maintenues.

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