De Lord Byrun à Byrun Beets, une quête d’authenticité
Près d’un an après la sortie de son deuxième album solo Je suis un animal magique, l’auteur-compositeur-interprète et artiste multidisciplinaire fransaskois Byrun Boutin-Maloney, alias Lord Byrun, se présente désormais sous le nom de Byrun Beets. Rencontre avec celui qui se tourne aujourd’hui vers ce qu’il appelle le roi des instruments, le piano.
Pourquoi avez-vous voulu changer votre nom d’artiste ?
C’est vraiment pour changer mon image. J’ai changé d’opinion par rapport au nom Lord Byrun, je trouvais que c’était fort comme nom et j’avais envie de quelque chose de plus humble. Je sentais que les gens pouvaient être mal à l’aise avec mon ancien nom qui faisait un peu hautain. Au départ, Lord Byrun c’était une blague, en référence à Lord Byron, le poète britannique des années 1700, et parfois les blagues vieillissent mal.
À quoi votre nouveau nom fait-il donc référence ?
C’est un peu comme un retour aux sources et à mes racines. Je viens de la campagne alors beets, qui veut dire betteraves, rappelle la ferme et l’agriculture de mon enfance. J’aime jardiner. Je trouve qu’il y a de la magie à faire pousser comme il y a de la magie à créer de l’art.
Le piano tient dernièrement une place très importante dans votre démarche musicale. Comment l’apprivoisement de cet instrument se passe-t-il ?
Ça fait plusieurs années que je joue du piano, mais depuis quelques mois c’est vraiment intensif. J’apprends de nouveaux morceaux, je compose, j’apprends des covers, etc. J’ai hérité du piano de l’église de Riceton où j’ai acheté ma maison et, depuis, je ne peux plus jouer sur des claviers, seulement sur de vrais pianos. C’est un Mason & Risch, fait au Canada, de la vraie qualité !
Vous avez fait une prestation au restaurant-bar The Cure à Regina, le 5 novembre dernier, en présentant de nouvelles créations. Parlez-nous de cette expérience.
C’était vraiment une belle soirée. C’était un spectacle gratuit et j’ai remis des copies de l’album Je suis un animal magique. J’étais accompagné du musicien et ami Carter Powley au saxophone, à la clarinette et à la flûte. Il est vraiment extraordinaire ! J’ai joué quelques compositions et aussi un cover d’Arcade Fire, la chanson The crown of love. Ils sont une de mes sources d’inspirations. Mais je vais devoir apprivoiser la scène d’une autre façon puisque le piano ne se déplace pas aussi facilement qu’une guitare ! J’étais un peu dos au public, donc il a été difficile de faire des contacts avec celui-ci. Je le saurai pour les prochaines fois.
Quels sont vos projets à venir ?
Je planifie de sortir un nouvel album bilingue pour l’été 2022. Il y aurait sept chansons en anglais et trois en français. J’essaie d’aller chercher le public anglophone. Même si je crois que ma musique peut s’adresser à tout le monde, je crois que présentement mes publics cibles sont les francophones, ceux qui aiment l’indie-pop et ceux qui aiment le punk. J’ai déjà entendu dire qu’un artiste devait avoir trois publics cibles [rires]. Je travaille aussi à faire un spectacle par mois et j’aimerais monter un spectacle pour le jour de l’An.
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