CÉF et CÉPE : des consultations en cours
Une première consultation s'est tenue le 3 septembre entre les représentants des Centres éducatifs de la petite enfance (CÉPE) et le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) via ses deux consultants Roger Gauthier et Frédérique Baudemont. Trouveront-ils un terrain d'entente au sujet des charges financières annoncées par le CÉF en cette rentrée ? Le dialogue est amorcé.
« C'était une première rencontre d'information et d'exploration pour présenter les objectifs de cette consultation », résume Roger Gauthier, consultant principal dans ce dossier.
Une réunion qui a duré à peine une trentaine de minutes, mais qui a permis d'évoquer avec clarté les rôles de chacun.
« J'avance dans le processus de consultation avec espoir. Les enjeux au cœur de cette consultation sont très importants pour nos familles et nos communautés », réagit de son côté Sarah Vennes-Ouellet, présidente du Centre éducatif Pomme d’api à Moose Jaw.
Cette dernière indique que son établissement est prêt à « collaborer et travailler avec tous ceux qui désirent s'assurer que les centres de la petite enfance fransaskois aient les ressources nécessaires pour continuer à offrir un service de qualité ».
Un dialogue nécessaire
Pour Sarah Vennes-Ouellet, la collaboration est de mise dans cette affaire, notamment après une période de flou et de défiance, où chaque partie s'exprimait par communiqués de presse interposés.
Pour rappel, l’annonce surprise par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) de sa volonté d’imposer pour la première fois un loyer aux CÉPE a suscité de grandes inquiétudes et beaucoup de remous au sein de la communauté fransaskoise. Face à cette réaction, la décision a été gelée jusqu’en mars prochain.
En outre, depuis le début du mois de septembre, les familles doivent s’acquitter d’un montant de 150 dollars chaque mois pour leur enfant en prématernelle et en maternelle à temps plein.
Les CÉPE ont-ils confiance dans le processus de consultation proposé par le CÉF ? « La ligne de temps est celle du CÉF. Je n'ai pas de contrôle sur cela », déclare pour sa part Sarah Vennes-Ouellet.
Un plan de travail est en cours d'élaboration par les deux consultants Roger Gauthier et Frédérique Baudemont, tous deux bien connus de la communauté pour avoir exercé divers rôles de direction au sein des organismes fransaskois.
« Il va y avoir des rencontres, précise Roger Gauthier, on va entreprendre des démarches avec les centres éducatifs pour analyser les aspects socio-économiques de ces institutions-là, à l'intérieur du système et du continuum éducatif. »
Pour le moment, il semble encore trop tôt pour dire si la décision d'imposer un loyer sera temporaire comme le déclarait Ronald Ajavon, directeur général du CÉF, dans une entrevue récente pour Radio-Canada.
Les prochaines étapes
« Mon rôle est d'être indépendant pour analyser la situation au niveau des CÉPE et de voir comment renforcer les liens avec les partenaires du réseau », ajoute Roger Gauthier.
Le consultant assure que, pour la première étape des consultations, la question des loyers devrait être réglée d'ici le 30 septembre, avec l’optique d’émettre des recommandations d’ici la fin février 2025.
Car l’objectif à moyen terme est d’établir des protocoles d'entente un peu plus clairs entre le conseil scolaire et les centres éducatifs. Ces contrats permettraient de clarifier la situation et de définir de manière assurée et pérenne les responsabilités de chacun, note le consultant.
La question de la faisabilité sociale et économique sera au cœur de l’étude menée par les deux consultants.
« Les centres sont dans une position financière fragile à cause du nouveau modèle de subventions introduit en 2021, pointe du doigt Sarah Vennes-Ouellet, mais ils sont essentiels pour la francisation des enfants dans nos communautés et donc valent les efforts pour assurer leur bien-être. »
La présidente du centre Pomme d’api ponctue : « Les centres éducatifs dans les milieux communautaires et scolaires fransaskois sont aussi une porte d'entrée importante pour les écoles et les communautés fransaskoises et nous avons tout à gagner quand nous soutenons nos CÉPE. »
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