Une première pierre pour la nouvelle école francophone de Regina
Une cérémonie haute en émotion a eu lieu au 5382, 2e Avenue Nord à Regina, le lieu retenu pour la nouvelle école francophone où les travaux ont officiellement débuté le 29 juin. Une centaine de personnes se sont réunies pour assister à la pose symbolique de la première pierre.
« C’est une étape importante pour toute la communauté francophone de Regina, plus particulièrement pour les parents du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) qui se sont battus depuis 2015 pour l’obtention de cette nouvelle école francophone », exprime Jean de Dieu Ndayahundwa, représentant du CPIP.
« Nous avons tenu bon avec l’École du parc comme solution temporaire et maintenant le gouvernement de la Saskatchewan a tenu sa promesse de construire cette nouvelle école », poursuit le parent d’élève.
De gauche à droite : la conseillère scolaire Elizabeth Perreault, le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF) Alpha Barry, le ministre de l’Éducation de la Saskatchewan Dustin Duncan, la mairesse de la ville de Regina Sandra Masters, le directeur général du CÉF Ronald Ajavon, le conseiller scolaire Brian LeNouail, et le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) Denis Simard.
Crédits APF
Étaient présents à cet événement le ministre de l’Éducation de la Saskatchewan, Dustin Duncan, la mairesse de la ville de Regina, Sandra Masters, le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) Denis Simard, le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF) Alpha Barry, ainsi que deux autres représentants du CPIP, à savoir Jean Marie Allard et Michelle Allard Johnson.
Le droit à l’éducation en français
L'école fait partie d'un plan d'immobilisations de 23,5 millions de dollars sur six ans visant à construire de nouvelles écoles françaises dans la province.
« Nous allons pouvoir avoir un système d'éducation qui est, avant tout, protégé par la Constitution, a déclaré le ministre de l'Éducation Dustin Duncan, donc le droit constitutionnel à l'éducation en langue française et dans la culture française. »
Crédits : Marie-Lou Bernatchez
Cette nouvelle école primaire est la première de trois établissements francophones à être construits dans la province. Les deux autres seront situées à Saskatoon et à Prince Albert, qui en sont actuellement à la phase de préconception.
« Nous avons hâte d’accueillir les élèves de Regina dans cette nouvelle école, réagit Ronald Ajavon, directeur du CÉF. Cette démarche n’est pas seulement pour Regina, mais doit se reproduire rapidement à Saskatoon et Prince Albert. Le CÉF a besoin d’écoles de proximité et leurs emplacements sont déterminants. »
Que le début
Malgré l’engouement, les travaux accusent un grand retard. « Nous espérons que les travaux vont maintenant s’accélérer pour que l’inauguration officielle de cette nouvelle école se fasse rapidement », souligne le CPIP.
Même si le ministère de l’Éducation table plutôt sur une inauguration en 2025, le collectif veut continuer à faire pression pour une rentrée en septembre 2024.
D’ici là, les parents d’élèves poursuivent leur recherche de solutions durables pour répondre au problème de carence chronique d’infrastructures scolaires francophones dans la capitale.
En date du 27 mars 2023, par voix de son avocat, maître Gabriel Poliquin, le CPIP a réitéré sa demande auprès du gouvernement de la Saskatchewan pour que l’École du parc, utilisée de façon temporaire jusqu’à présent, ne soit pas vendue.
Le collectif souhaite que l’établissement devienne finalement une propriété du Conseil scolaire fransaskois (CSF). À ce jour, le CPIP n’a pas obtenu de réponse de la part du gouvernement provincial.
Une vive émotion
Kadidia Toure, employée du CÉF et mère de deux enfants de 8 et 5 ans qui fréquentent l’École du parc, se dit enchantée du début des travaux.
« C’est une belle opportunité pour nous, la communauté francophone. On remercie le gouvernement et plus particulièrement le représentant du CÉF pour leur engagement dans notre communauté, car des écoles francophones, nous en avons besoin. Je vois aujourd’hui que même les anglophones s’intéressent à l’apprentissage du français. »
Denis Simard, président de l’ACF, abonde dans le même sens. « C’est une démonstration que la communauté change, grandit, et que l’on n’a pas encore tout ce dont on a besoin pour répondre aux besoins de nos jeunes. »
Et d’ajouter : « Ce sont eux le futur de notre communauté, donc il faut tout investir pour les meilleures écoles et infrastructures. »
Le porte-parole est heureux de constater que ce changement tant attendu prend finalement vie. « Ce qui serait bien, c’est que les jeunes ne voient plus cette distinction. C’est ça le plus beau cadeau pour notre fransaskoisie. »
La nouvelle école aura une capacité de 325 élèves. Sa superficie est estimée à 3 547 mètres carrés et comprendra une garderie de 51 places. Le gouvernement du Canada versera 3,9 millions de dollars pour construire un espace communautaire francophone de 828 mètres carrés au sein même de l’établissement.
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