Tourisme Saskatchewan travaille à mieux accueillir les francophones qui visitent la province
Le Collège Mathieu offrira de la formation en hotellerie et restauration
Signature d’entente entre M. Francis Kasongo et Mme Carol Lumb.
Photo : Alexandra Drame
Notre belle province grandit, et si nous ne sommes pas encore assaillis par des hordes de touristes comme aux chutes du Niagara ou dans les rues du Vieux Montréal, de plus en plus de visiteurs viennent découvrir les trésors cachés de la Saskatchewan.
À force de combats, ou grâce à l’ouverture d’esprit de certains partenaires, on assiste à des petites victoires, comme des cérémonies bilingues, des affichages dans les deux langues officielles, ou la recherche de bénévoles parlant français pour de grands événements. Mais parfois on se heurte aussi à des impasses, comme dans le cas de l’agrandissement de l’aéroport de Saskatoon pour lequel les autorités aéroportuaires s’opposent à l’affichage et l’offre de services bilingues. Pourtant,tous les aéroports du pays qui accueillent plus d'un million de passagers par année y sont tenus, et Saskatoon a franchi ce cap depuis 2009.
Conscient de certains manques en matière d’accueil touristique, Tourisme Saskatchewan a embauché, il y a plusieurs mois, une agente bilingue en la personne de Mme Kari Burgess. Grâce à cette composante dédiée à l’éducation et à la formation, le Saskatchewan Tourism Education Council (STEC) pourra mieux former et outiller les acteurs du secteur touristique, employés aussi bien qu’employeurs.
Entente avec le Collège Mathieu
STEC vient de signer une entente avec le Collège Mathieu afin de pouvoir offrir des formations en français dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration, des formations qui sont déjà offertes depuis 20 ans en anglais. Comme l’indique Carol Lumb, la directrice de STEC « Nous sommes un organisme gouvernemental et notre mandat provincial inclut de desservir la communauté dans son ensemble. Des partenariats avec des organismes fransaskois bien implantés permettent de mieux faire passer le message, car malheureusement, quand on est unilingue anglophone, on n’a pas toujours conscience de l’étendue de la communauté francophone et des services dont elle a besoin ».
« Nous sommes contents de faire savoir que nous proposons maintenant des programmes d’éducation en français, et que les gens pourront étudier ici, sans avoir à aller dans d’autres provinces. Nous espérons aussi les encourager à aussi rester travailler ici par la suite » poursuit Carol Lumb.
Kari Burgess nous donne plus de détails en français, ce qui est appréciable « En plus de servir les entreprises en hôtellerie et en tourisme, nous avons aussi travaillé avec les commerces, les cabinets professionnels, les clubs philanthropiques, les organismes de soins de santé, les systèmes scolaires, ainsi que certains ministères. Les formations que nous offrons visent à améliorer le service à la clientèle, rehausser les compétences des employés, attirer plus de clients, mais aussi réduire le roulement de personnel qui est parfois élevé dans l’industrie touristique. Notre formation Service Best est ainsi déjà offerte en français à Vonda par exemple. »
Selon Carol Lumb, « Il y a toujours matière à amélioration des services dans les langues officielles, même le Cri. On peut toujours mieux faire. C’est un défi, mais ce serait bien si nous pouvions offrir un accueil bilingue ou en français dans plus de villes, comme on peut le recevoir à Gravelbourg ou à Bellevue! »
Les formations qui seront offertes en français dès ce printemps contribueront en tout cas à ce que l’on puisse entendre de plus en plus « Hello! Bonjour! » lorsqu’on visite nos belles prairies.
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