Festival fransaskois 2024
Close

Actualité économique

Frédéric Dupré
/ Catégories: Archives, 2018, L'Apostrophe

Voir plus loin que le bout de son nez avant de le perdre

Le ministre de l’Environnement de la France, l’environnementaliste de renom, Nicolas Hulot, a remis sa démission le 28 août dernier en direct à la radio. Geste hors du protocole, que certains commentateurs ont qualifié de « coup médiatique » d’un idéaliste romantique face au réalisme de la politique.

Ce n’est pas un choc entre les idéaux romantiques et le pragmatisme que commande la réalité politique, c’est de savoir regarder plus loin que le bout de son nez et prendre responsabilité face au réchauffement climatique et à ses catastrophes inhérentes qui affectent déjà des milliards de gens sur la planète.

On ne peut pas gérer le réchauffement climatique dans le « train-train quotidien » des petits pas et des avancées modestes, car cela revient à replacer les meubles à bord du Titanic. Ce sont les politiciens du « train-train quotidien », des petits pas et de la croissance économique qui s’illusionnent. Il faut des réformes radicales et urgentes : développer les énergies renouvelables, recourir au transport collectif, développer l’automobile hybride ou électrique, planter des milliards d’arbres, contrôler les naissances, réduire de manière draconienne les transports aériens, passer progressivement au « véganisme », envisager la décroissance économique, adopter un mode de vie de plus en plus axé sur la simplicité volontaire.

Les politiciens à la solde des dirigeants des grandes entreprises prennent plaisir à se soumettre à leurs diktats, parce qu’ils ont l’impression d’être dans un cercle réservé aux gens qui ont l’impression d’être dans le secret des dieux de la finance, parce qu’ils aiment frayer avec le gratin des 1 %, ce qui rehausse leur impression d’être des gens de pouvoir. Ces politiciens se comportent néanmoins dans l’indifférence du bien commun ou pensent que le bien commun est synonyme de soumission à l’égard du « Grand Capital » : baisse d’impôt, grosses subventions, redevances minimes, pas de taxes sur le capital, pas de taxes sur les transactions financières, pas de règlements contre les actions à hauts risques, laisser-faire en matière d’évasion fiscale, etc. C’est cette collusion, cette corruption, cette volonté de laisser-faire à l’égard du capitalisme sauvage qui explique l’inertie fondamentale des États face au réchauffement climatique et non le « réalisme politique ». Nicolas Hulot n’est pas une « tête brûlée », c’est la planète qui brûle et ce sont les politiciens à courte vue qui sont déconnectés.

Imprimer
22224

Frédéric DupréFrédéric Dupré

Autres messages par Frédéric Dupré
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Programmes Destination Clic, Explore et Odyssée offerts par le Gouvernement de la Saskatchewan

Tu es âgé de 14-15 ans? Tu es fransaskois? Tu veux voyager et apprendre ou améliorer ton français? C’est ta chance de pouvoir apprendre ou perfectionner ton français ! La Direction de la réussite...

Mini-foire d’emploi à Saskatoon

Le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan, en collaboration avec le WalMart de Kindersley, vous convient à la mini-foire d’emploi  qui se tiendra le 16 janvier prochain. - QUAND: 16 janvier...

La campagne de recrutement Jeunesse Canada au travail est lancée !

La campagne de recrutement des employeurs pour le programme Jeunesse Canada au travail est officiellement lancée! Il est maintenant temps pour les employeurs qui désirent participer au...
RSS
Première3738394042444546Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top