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Le conte au service de la création collective

Le conte au service de la création collective

Le 5 mars dernier, le maître conteur Rob Malo, métis franco-manitobain, a lancé le bal d’une première série de quatre ateliers virtuels en création littéraire proposée par le comité de pilotage d’un regroupement des écrivains de l’Ouest et du Nord.

Une quinzaine de participants des quatre coins de l’Ouest et du Nord ont fait une incursion virtuelle dans le repaire de l’éternel Voyageur Rob Malo, alias TiBert, pour une séance de création au cœur du conte.

Le « raconteur » comme il se nomme, a invité les participants à entrer dans son antre créatif, là où il a donné pas moins d’une centaine de spectacles au cours de la dernière année.

« Embarquez, lance-t-il, c’est un espace très culturel pour moi, qui m’inspire, me rapproche de mes racines et me permet aussi de développer mes propres contes fondés sur mes expériences de vie. »

Le conteur chevronné précise qu’au-delà de l’espace physique, essentiel à la création, l’espace mental est aussi indispensable pour laisser place à l’imaginaire. « Quand je cherche une idée, je vais dehors, j’observe, je bouge, je jongle aussi. »

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Au cours de son atelier, Rob Malo a guidé les participants à travers les étapes de l’écriture d’un conte. Crédit : Captures d’écran

L’univers du conte

Les définitions du conte sont aussi nombreuses que ses déclinaisons. « Le conte commence à l’oral, puis prend diverses formes, par exemple le choix de différentes fins, morales ou pas », explique le conteur.

Le conte est « court et commence à l’oral », peu importe sa forme, rappelle TiBert, qui emmène les participants au travers de son processus créatif et inventif en vue de développer une trame verbale.

Il était une fois… « un chat qui habitait au bord de la mer et qui cherchait son croissant quotidien… » À partir d’une poignée de mots proposés par les participants, le conte collectif peut commencer.

Le maître conteur souligne ainsi la liberté à l’intérieur de la structure du conte : « Il y a… chaque jour… jusqu’à ce que… ensuite… ensuite… ensuite… et finalement », comme autant de miettes de pain que le Petit Poucet aurait semées pour se retrouver.

À l’instar du célèbre personnage de Charles Perrault qui voit ses miettes mangées par les oiseaux, effaçant ainsi ses repères, la fin d’un conte n’est pas toujours « une fin en soi, elle peut être une évolution ou un revers de situation qui nous ramène au début en dévoilant un nouvel aspect jusque-là inconnu du public », note Rob Malo.

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Une offre multipliée

Cette activité marque aussi l’envol d’une première ronde d’ateliers destinés à tous les amoureux des mots et dont la genèse remonte à deux ans, comme l’explique Aurélie Labrière, responsable de projets au Conseil culturel fransaskois (CCF).

« L’idée est de permettre aux artistes de se rencontrer, d’échanger et d’identifier de nouveaux talents. Nous avons donc proposé une série d’événements, en collaboration avec des organismes artistiques et culturels et des auteurs des quatre provinces de l’Ouest et des deux territoires du Nord, pour développer des initiatives dont des soirées littéraires et des formations comme celle sur le conte », détaille-t-elle.

Le président des Éditions de la nouvelle plume (ÉNP) Laurier Gareau se dit encouragé par la hausse des ventes de livres depuis le début de la pandémie, tendance qui se dessine également partout au pays.

La reprise des salons littéraires, notamment celui de Vancouver au mois de mai, permet d’espérer de beaux jours pour le livre alors que les lecteurs semblent avoir « repris le goût de la littérature », remarque le porte-parole.

Ouvrir les horizons

Profitant de cet élan et de la popularité des activités proposées, un regroupement officiel d’auteurs de l’Ouest et du Nord pourrait bien voir le jour et une demande de subvention auprès du Conseil des arts du Canada a été déposée par l’Association des auteurs du Manitoba français à cet effet.

« Dans un premier temps, ces fonds nous permettraient de réaliser une enquête auprès des auteurs, pour connaître leurs besoins et déterminer quel genre de structure administrative serait la plus appropriée pour créer une synergie », commente Aurélie Labrière.

En attendant la formalisation d’un regroupement, les activités prennent non seulement de l’ampleur, mais aussi de la diversité. En effet, une panoplie de genres littéraires seront proposés au cours des prochains mois.

Les collaborations entre les organismes artistiques et culturels de l’Ouest et du Nord vont bon train : « Un an et demi après que le projet d’un regroupement a été lancé par le CCF, il y a toujours de l’intérêt et des initiatives, et le sentiment commun de créer quelque chose de collectif », se réjouit Laurier Gareau.

Approcher la littérature sous tous ses angles, même les plus inusités, constitue un des objectifs des organisateurs dont l’éditeur fait partie : « Nous avons choisi les ateliers selon une variété de genres littéraires, dont le slam, le spoken word, le théâtre, la poésie à travers l’écriture de chansons, ainsi qu’un atelier jeunesse. » De quoi stimuler les nouvelles vocations et enrichir celles déjà bien établies.

Ateliers à venir :

Samedi 2 avril : Bernard Salva - le slam

Samedi 7 mai :  Amber O’Reilly - le théâtre

Samedi 4 juin :  Trésor Otshudi – spoken words, poésie, chanson

Pour toute information, veuillez contacter Aurélie Labrière à artistique@culturel.ca

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