Martine Noël-Maw s’inspire au Salon du livre de Montréal
Anne-Marie Fortin, de Communication-Jeunesse et Martine Noël-Maw.
MONTRÉAL - L’auteure fransaskoise Martine Noël-Maw a parcouru des milliers de kilomètres au cours des dernières semaines. Après une tournée dans les écoles du Nouveau-Brunswick, elle s’est arrêtée au 40e Salon du livre de Montréal, pour se ressourcer et s’inspirer.
L’Eau vive : Cette année, le Salon du livre de Montréal fête ses 40 ans. Depuis combien d’années y assistez-vous ?
Martine Noël-Maw : Je viens à peu près toutes les années depuis 2005. En tant qu’auteure, donc lorsque j’ai des nouveautés, je viens pour les séances de dédicaces. Les derniers livres que j’ai publiés c’était en 2014. Il y en eut trois, chez trois éditeurs différents. J’avais passé la semaine d’un stand à un autre. L’autre raison pour laquelle je viens d’année en année, c’est à titre de membre du conseil d’administration des Éditions de la nouvelle plume.
EV : À quel niveau vos rencontres vous inspirent-elles ?
MNM : Le vendredi, c’est toujours la journée des professionnels, donc des gens du domaine de l’édition. Cette année, j’ai assisté à deux rencontres, l’une sur les nouveaux influenceurs et l’autre sur la biographie, comment bien distinguer la vérité d’une biographie. Je travaille présentement sur une biographie de Will James et souvent je me pose la question : jusqu’où on peut aller dans la fiction quand on parle d’un personnage qui a existé ?
EV : Avons-nous un devoir d’acheter local ?
MNM : Personnellement, je vois toujours la lecture comme un plaisir, un loisir, mais c’est certain que d’encourager des auteurs, des éditeurs de l’Ouest, ça compte beaucoup pour nous. Il y a également une valeur ajoutée pour le lecteur de lire des histoires qui se passent chez lui. Par exemple, les cinq premiers romans de la série «Escapade» publiés à la nouvelle plume, [un sixième en route] se passent en Saskatchewan.
EV : Le domaine de l’édition est-il en santé en Saskatchewan ?
MNM : À mon arrivée en 2006 sur le CA des Éditions de la nouvelle plume, et même avant, il y avait des années où les Éditions ne publiaient aucun livre. Il y a eu une sorte d’initiative à la fin de 2009-2010, où on a atteint une production de sept livres par année.
Il y a sans l’ombre d’un doute une professionnalisation du domaine de l’édition. Les Éditions de la nouvelle plume engagent maintenant des professionnels, on a une maison de distribution très importante au Québec. Ça permet aux auteurs et aux Fransaskois de rayonner à l'échelle du Canada.
Sur une note un peu plus personnelle, je reviens d’une tournée dans les écoles et les bibliothèques publiques du Nouveau-Brunswick, et les seuls livres que j’ai présentés ce sont des livres des Éditions de la nouvelle plume. Parce qu’en ce 150e du Canada, je voulais parler aux plus jeunes du livre Hommage au bison* et aux plus grands du livre Le 13e souhait.**
EV : En terminant, est-ce que vous voyez un salon du livre version fransaskoise se développer en Saskatchewan ?
MNM : La Bouquinerie Gravel déploie beaucoup d’efforts pour apporter le livre francophone dans toutes les communautés de la province, Depuis plusieurs années. Pauline Vézina et Maria Lepage se déplacent avec les grosses caisses de livres. Il y a aussi une présence des Éditions de la nouvelle plume aux Rendez-vous fransaskois et également dans les évènements tel « Word on the Street ».
* Hommage au bison, une légende des Cris des Plaines. Judith Silverthorne et Ray Lavallee. Traduit de l’anglais par Martine Noël-Maw.
** Le 13e souhait un roman d’aventure et de mystère qui soulève une question fondamentale : est-il vraiment impossible de changer le passé? Par Martine Noël-Maw
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