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Actualité économique

Marie-Lou Bernatchez
/ Catégories: Communautaire, Saskatoon

Pavillon francophone au Folkfest de Saskatoon

40 ans de dévouement

C'est sous le thème Discover Memories que le Folkfest de Saskatoon a rythmé la ville du 15 au 17 août. Un thème qui vient souligner les 40 années d'existence du festival.

Le pavillon francophone du Folkfest de Saskatoon a vibré au son d'une programmation musicale entièrement francophone, de kiosques d'artisanat et d'un menu typique canadien-français pour les plus gourmands. Mais ce qui en est le plus ressorti est sans doute l'énergie palpable d'une communauté fière de sa francophonie.

Au total, plus de 4 000 participants ont franchi la porte du pavillon cette année. En plus des festivités, l’événement a ainsi permis aux différentes organisations francophones de la province de se faire connaître par le biais de nombreux kiosques.

Une histoire de cœur

Janie Moyen est l'une des deux ambassadeurs jeunesse du pavillon. Habillée fièrement en Canadienne française d'époque, l’ambassadrice de 17 ans explique avec enthousiasme son intérêt pour la culture francophone. « Mon rôle est de promouvoir la francophonie dans les autres pavillons du festival et d’intéresser les gens à nous visiter. Il y a beaucoup d'intérêt aussi de la part des anglophones », confie-t-elle.

Née à Montréal et arrivée à Saskatoon il y a cinq ans, celle qui a toujours étudié à l'école française a suivi les traces de son père. « J'ai toujours vu mon père s'impliquer dans la francophonie. À la maison, on parle français. J'ai participé aux Jeux de la francophonie en 2017 et cet événement a été un réel élément déclencheur dans mon engagement envers la communauté francophone de Saskatoon. »

Cette dernière affirme qu'elle n'appréciait pas le sentiment d'assimilation anglophone lorsqu'elle est arrivée dans la province. « J'avais l'impression que je perdais rapidement mon français lorsque je commençais à trop parler en anglais. Les jeunes ont souvent l'impression qu'il faut parler anglais, que c'est la manière facile de se faire accepter, mais je ne crois pas. Je vois au contraire de la curiosité de la part des jeunes anglophones vis-à-vis des jeunes bilingues ou francophones. »

Redonner à la communauté

Martin Côté, bénévole pour le festival, a lui aussi choisi de s'impliquer. « Le noyau fransaskois est très fort, il y a une réelle volonté communautaire ici. » Celui qui a grandi à Charlemagne au Québec et qui est établi à Saskatoon depuis un peu plus d'un an, en était à sa deuxième année comme bénévole au festival. « Le pavillon francophone est une manière de faire découvrir la culture aux autres. Ce n'est pas parce que l'on est francophones que l'on est refermés sur nous-mêmes, au contraire ! Être fransaskois, c'est également être bilingue. »

Depuis son arrivée en Saskatchewan, le jeune trentenaire et enseignant de mathématiques s'implique au sein de la francophonie, notamment par le biais de la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS). Il a par exemple participé à la mise en œuvre d'événements sportifs et à l'événement cinématographique Cinérgie. « Depuis que je suis arrivé, c'est au travers des diverses rencontres que j'ai faites que mon intérêt pour la communauté francophone d'ici a évolué. J'aime découvrir les gens et découvrir le communautaire. »

Malgré le dévouement de certains, le recrutement de bénévoles est un vrai défi pour l'organisation du festival. Cédrine Plongeur, gestionnaire du pavillon et coordonnatrice aux événements et promotion de la FFS explique : « C'est toujours difficile de trouver des bénévoles, surtout en cette période de l'année, pendant les vacances. » C'est notamment pour cette raison que le pavillon francophone continuera de n'être présenté qu'aux deux ans au festival.

Un blason empreint de souvenirs

Lors du Folkfest de 1983, la FFS avait invité Benoi Deschênes, sculpteur de Québec, pour organiser un atelier d'initiation à la sculpture. Le produit final de l'atelier est par la suite devenu le logo de la Fédération. Clin d’œil aux 40 années de souvenirs du festival, la sculpture de l’artiste décorait cette année l'entrée principale du pavillon francophone.

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