Grève Postes Canada accès PDF
Close

Actualité économique

Les Fransaskois applaudissent la victoire des parents franco-colombiens en Cour suprême

Les Fransaskois applaudissent la victoire des parents franco-colombiens en Cour suprême

Le vendredi 12 juin 2020 est une date à marquer d’une pierre blanche pour l’éducation française hors Québec. Après 10 ans de lutte judiciaire, la Cour suprême du Canada a finalement tranché en faveur des francophones de la Colombie-Britannique. Cette décision historique aux répercussions pancanadiennes a été chaudement saluée par la communauté fransaskoise.

La plus haute instance de justice du pays a été claire : le gouvernement de la Colombie-Britannique a contrevenu aux droits linguistiques de ses francophones et devra reverser plus de 7 millions de dollars au Conseil scolaire francophone. Cette décision, qui force la province du Pacifique à construire de nouvelles écoles, n’est pas passée inaperçue dans les autres communautés francophones en situation minoritaire au pays.

Le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), en attente d’une nouvelle école depuis plusieurs années à Regina, n’a pas tardé à réagir, confiant que la décision l’aidera dans sa propre lutte : « Ce jugement donne au CPIP plus de munitions, beaucoup plus puissantes, si jamais nous décidons de réactiver notre recours judiciaire », écrit son représentant Jean de Dieu Ndayahundwa.

Selon les parents, l’esprit de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, qui souligne le droit à l’instruction en français, ressort renforcé par le jugement. « Le travail de la Cour suprême va être bénéfique aussi bien en Colombie-Britannique que partout ailleurs au Canada dans les communautés en situation minoritaire », estiment-ils, espérant que le gouvernement de la Saskatchewan prendra acte du jugement.

Plus d’excuses

Surtout, la Cour suprême a rejeté l’argument financier selon lequel une province pouvait contrevenir à ses obligations pour des raisons économiques. « Les raisons budgétaires ne peuvent pas être un prétexte pour refuser la mise sur pied d’écoles destinées à la minorité de langue officielle », énonce l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) qui a elle aussi réagi rapidement à la décision.

Le président de l’ACF, Denis Simard, rappelle que la situation en Saskatchewan ressemble beaucoup à celle de la Colombie-Britannique. « Depuis plus d’un an, le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) ont une entente de principe sur les infrastructures scolaires francophones. Cette décision élimine les doutes que pouvait entretenir la province au sujet de ses responsabilités envers leur minorité de langue officielle », conclut-il.

Un grand jour

Pour le CÉF, ce jugement montre qu’il « vaut mieux prévenir que guérir » en matière d’éducation française. « Il faut dorénavant que nos gouvernements adoptent une posture préventive », estime Ronald Ajavon, directeur général.

La décision de la Cour suprême est d’autant plus importante qu’elle souligne le principe d’équivalence réelle entre l’éducation de la minorité et celle de la majorité.  « Il ne faut plus que les parents choisissent d’inscrire leurs enfants dans une école de la majorité parce qu’elle est plus belle, plus grande, qu’elle offre un plus grand choix d’options et d’activités, ou parce qu’elle est située plus près du domicile des parents », déclare ainsi le président du Conseil scolaire fransaskois Alpha Barry.

Une page se tourne donc pour les parents et étudiants francophones hors Québec. Saluant la détermination des appelants britanno-colombiens dans cette lutte judiciaire qui aura duré plus de 10 ans, l’ACF évoque  une éventuelle collaboration avec les bandes autochtones qui cherchent elles aussi à résoudre leurs défis au niveau de l’éducation.

Imprimer
27774

Lucas Pilleri – Initiative de journalisme local – APFLucas Pilleri

Autres messages par Lucas Pilleri – Initiative de journalisme local – APF
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Deux postes comblés au CÉCS

Deux postes viennent d’être comblés au CÉCS : Pacifique Bigirimana, nouvelle Conseillère en développement économique et à Paul Léost, nouveau coordonnateur aux Communications et Marketing. Pacifique est originaire du Burundi, pays de l’Afrique orientale, et travaillera dans le bureau de Moose Jaw. Paul est originaire de Gravalbourg, en Saskatchewan, et se retrouve au bureau à Regina. Bienvenue à tous les deux! Cet article Deux postes comblés...

Foire des carrières

Le 18 mai prochain aura lieu la foire des carrières de Regina. Organisée en collaboration avec Open Door Society of Regina, cette foire des carrières vous permettra de partager vos expériences professionnelles et rencontrer divers employeurs potentiels. Il s’agit d’une occasion en or pour réseauter et créer un réseau de contact professionnel, et d’ainsi vous introduire au marché du travail en Saskatchewan. De plus, ce sera l’occasion d’entrer...

Postes à combler pour le RIF-SK

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan est à la recherche de candidats pour combler deux postes au sein du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK). Annonce-Adj Admin- RIF-SK -2 Annonce-Coord RIF-SK Lieu de travail : Regina, Saskatchewan Entrée en fonction : le plus tôt possible Seules les personnes sélectionnées pour une entrevue seront contactées. Merci de faire parvenir votre curriculum vitae au...
RSS
Première1213141517192021Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top