Prendre soin de sa santé mentale durant une pandémie
J’aime le mois de juin, à mi-chemin de l’année, pour plusieurs raisons. La promesse d’été, les journées de chaleur, l’espoir des semences dans les champs voisins et dans mon jardin, et la plus longue journée de clarté. Ajoutons à cette liste les célébrations de la fête des Pères, de la Journée nationale des peuples autochtones, de la Saint-Jean-Baptiste, de la fin de l’année scolaire, des fêtes des finissants et des festivals de la Fierté.
On ne s’en cache pas, plusieurs d’entre nous ont été déçus d’avoir été obligés d’annuler ou de modifier ces célébrations qui font partie d’un mois de juin « normal ». Nous avons été forcés de repenser ces célébrations autrement. Les festivals de la Fierté offrent une programmation virtuelle, les fêtes des finissants ont pris des tournures créatives, et que dire de la fin de l’année scolaire... Vive la résilience et la créativité !
On peut bien se demander « Quand serons-nous de retour à la vie normale ? » Entre-temps, on doit suivre les directives de l’Autorité de la Santé, faire du télétravail ou, pire, encaisser la perte de son emploi. Et que dire de cet isolement général forcé depuis la mi-mars ? Des semaines sans voir ses proches et sans sortir avec ses amis.
Avec l’assouplissement des règles de confinement arrivent les divergences de compréhension : c’est quoi encore ma bulle ? Masque ou pas masque ? On pourrait dire que nous avons perdu un semblant de contrôle sur nos choix. Oui, la perception de perte de contrôle est évidente.
Sauf que nous avons toujours le contrôle sur nos attitudes. Victor Frankl, prisonnier du camp de concentration à Auschwitz, écrit : « Tout peut être pris à un homme sauf une chose : celle de choisir son attitude dans des circonstances données, de choisir sa propre voie. » (extrait du livre Découvrir un sens à sa vie)
Cette citation vient renforcer ma philosophie : le choix de mon attitude et de ma réaction m’appartient. Durant cette pandémie, je peux choisir de réagir avec frustration et de m’apitoyer sur mon sort. Je peux aussi choisir une attitude parsemée d’énergie positive. Et souvent, pour moi, ces différentes attitudes sont entremêlées. Normal, dans le cadre de ce changement inédit de notre quotidien.
On dit que la vulnérabilité est notre plus grande force. J’y crois. Ne pas avoir honte de ressentir ses émotions, que ce soit la peur, la colère, la tristesse, et avoir de la compassion envers soi-même peut nous être utile pour passer à travers cette épreuve.
Sachez que notre santé mentale est aussi unique que notre empreinte digitale. Elle dépend de plusieurs facteurs qui peuvent même changer d’un jour à l’autre. En fait, notre bien-être global se tient sur un continuum, composé de 4 différentes dimensions : notre santé physique, notre santé mentale, la spiritualité et la dimension émotionnelle.
Comment on choisit de jongler ces différentes dimensions pour équilibrer son bien-être global nous appartient. Rappelons-nous deux choses : premièrement, nous n’avons pas besoin de faire ce jonglage seul ; deuxièmement, il est normal de se sentir fragilisé ou vulnérable.
Heureusement, la technologie nous ouvre des portes. Les ressources en ligne sont abondantes et incluent du soutien supplémentaire et même de l’aide professionnelle virtuelle.
En conclusion, je vous souhaite un magnifique été pour vous ressourcer. Et surtout, n’hésitez pas à demander de l’aide ! Voici deux agences canadiennes reconnues pour leur appui dans le domaine de la santé mentale :
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