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COVID-19: Faites entrer l’accusé

Auteur: Arthur Béague/13 mars 2020/Catégories: 2020, Agriculture et environnement, Société, Santé, Chronique environnement

De passage à Pointe-Noire en République du Congo, assis sur un banc, les couleurs du ciel m’annoncent la fin de la journée. Je ne suis pas là par hasard, je sais que le ballet des roussettes va pouvoir commencer. Des milliers de chauves-souris frugivores vont bientôt arriver par-delà l’horizon et marquer le ciel à l’indélébile. Les voilà au-dessus de moi, la tête en bas, toutes agglutinées les unes aux autres, comme pour chercher du réconfort… « Vous faites bien », me dis-je, car 5 mètres plus bas vous êtes l’ennemi public n°1.

Il faudrait vivre sur une autre planète pour ne pas avoir entendu parler du Coronavirus. Contracté par un humain pour la première fois à Wuhan en Chine en décembre 2019, le bilan trois mois plus tard s’est considérablement alourdi : plus de 81 000 personnes touchées et plus de 2 700 morts. La Chine reste le principal foyer de contamination, mais le virus n’a aucune frontière et notre mode de vie ultra-nomade a des inconvénients puisqu’au 27 février 2020, 45 pays dont le Canada sont touchés par ce virus.

La maladie à coronavirus 2019, ou pneumonie de Wuhan, est une zoonose : une maladie transmissible d’un animal vertébré à l’homme. Son nom de code est Covid-19. Face à une pathologie de cette ampleur où les foyers se multiplient partout dans le monde, il nous faut trouver un coupable !

À qui la faute ?

Tout mène à penser que l’espèce réservoir, qui participe majoritairement au cycle de reproduction de l’agent pathogène soit la chauve-souris. La rage, Ebola, le SRAS et maintenant ça ! On a créé Batman et c’est comme ça que vous nous remerciez ?

Le système immunitaire particulièrement efficace chez les chiroptères en fait souvent un hôte réservoir de nombreux agents pathogènes, protégés contre cette charge virale importante. Lorsque les souches virales passent à une autre espèce, elles se révèlent très souvent infectieuses pour le nouvel hôte.

Mais avant d’arriver dans nos vies, cette zoonose a très vraisemblablement contaminé un hôte intermédiaire qui nous l’aurait transmis. Le serpent, longtemps pressenti comme acteur majeur de la transmission du coronavirus, a finalement été écarté de la liste.

Puis le pangolin est apparu comme le principal suspect. Peuplant les forêts d’Asie du Sud-Est, ce mammifère à écailles avait une belle tête de coupable quand les premiers résultats sont tombés, montrant une similitude quasi parfaite entre les séquences du génome du virus des animaux et des humains infectés. C’était avant de comparer la séquence complète du virus, écartant l’animal du banc des accusés, sans pour autant l’écarter des espèces menacées d’extinction.

L’homme responsable ?

Si, à l’heure actuelle, nous ne connaissons toujours pas l’espèce qui a transmis le virus directement à l’homme, ce énième cas de zoonose dans un laps de temps très court met surtout en lumière un problème sérieux : la capacité de l’homme à vivre et à s’adapter dans un environnement que lui-même modifie (trop) rapidement.

La déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées, ainsi que le braconnage nous rapprochent directement de ces animaux sauvages qui portent bien souvent en eux un virus non létal. La destruction des habitats rapproche aussi des animaux sauvages qui ne se côtoyaient pas dans un petit périmètre, facilitant la transmission d’agents pathogènes. Des hôtes au système immunitaire non armés sont alors offerts sur un plateau aux virus, conduisant bien souvent à des épidémies dévastatrices.

Malgré les difficultés à contenir ces virus, en partie dues à la mondialisation, la recherche pour un vaccin est en route. Des chercheurs du laboratoire VIDO, à l’Université de la Saskatchewan, ont récemment reçu l’autorisation de manipuler le virus et espèrent pouvoir proposer des solutions dans les prochaines semaines.

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Arthur Béague

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