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L’économie circulaire, un grand potentiel pour la Saskatchewan L’économie circulaire, un grand potentiel pour la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Ottawa réduit l’immigration permanente, mais augmente sa cible francophone

Ottawa réduit l’immigration permanente, mais augmente sa cible francophone

Auteur: Inès Lombardo – Francopresse /30 octobre 2024/Catégories: Société, Immigration, Politique

Ottawa a annoncé jeudi une baisse significative du nombre de places pour des résidents permanents pour les trois prochaines années au pays, tout en revoyant à la hausse ses cibles en immigration francophone. Il s’agit d’un tournant majeur pour le gouvernement libéral, qui a toujours fait la promotion de seuils d’immigration élevés.

Après plusieurs annonces restrictives en matière d’immigration ces derniers mois, notamment pour les étudiants étrangers et les travailleurs temporaires, le gouvernement fédéral confirme sa volonté de juguler l’immigration au Canada, avec le Plan des niveaux d’immigration 2025-2027.

«Cela permettra une pause dans la croissance de la population au cours des deux prochaines années», a affirmé d’emblée le premier ministre, Justin Trudeau, en conférence de presse jeudi.

Alors qu’il avait annoncé un objectif de 500 000 résidents permanents entre 2024 et 2026, le gouvernement fait volteface et vise désormais 395 000 immigrants permanents en 2025, puis 380 000 en 2026 et 365 000 en 2027.

Ottawa a toutefois revu à la hausse ses cibles en immigration francophone en situation minoritaire, par rapport à celles annoncées en  2023.

Le fédéral souhaite accueillir 33 375 résidents permanents francophones hors Québec en 2025; 36 100 en 2026 et 36 500 en 2027.

La cible en immigration francophone à l’extérieur du Québec passe ainsi de 7 % à 8,5 % en 2025.

Cibles en immigration francophone hors Québec

  • 8,5 % en 2025
  • 9,5 % en 2026
  • 10 % en 2027

«Une tendance à l’imiter l’érosion francophone»

L’annonce s’inscrit dans la «tendance à limiter l’érosion francophone hors Québec», estime en entrevue avec Francopresse le vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), Ibrahima Diallo.

«Mais en même temps, à la fin de 2027, on a prévu une cible de 12 %», rappelle-t-il.

Il n’en reste pas moins qu’il y aura une «réduction des places dans la plupart des programmes», a-t-on confirmé en breffage technique aux journalistes, en marge de la conférence de presse, jeudi.

Le nombre de permis de travail pour les conjoints de travailleurs temporaires sera aussi réduit et limité.

«Changement de ton»

De son côté, le porte-parole du Bloc québécois en matière d’immigration pour le Bloc québécois, Alexis Brunelle-Duceppe, observe un «changement de ton» de la part du gouvernement libéral, qui fait face à plusieurs frondeurs au sein de son parti.

En conférence de presse, il interprète aussi un «aveu» du gouvernement fédéral : «500 000 immigrants par an, c’était beaucoup trop élevé.»

Ibrahima Diallo voit lui aussi une réaction «épidermique» du cabinet Trudeau. «Il faut comprendre que l’immigration est un continuum. On ne peut pas juste faire venir les gens, les débarquer et dire “tiens on a atteint les chiffres!” Il faut des mesures d’accompagnement.»

Le gouvernement a confirmé que le nombre de résidents temporaires sera réduit à 5 % de la population canadienne d’ici fin 2026.

Des restrictions majeures avaient touché cette catégorie d’immigrants en septembre dernier. Ottawa avait réduit le nombre de visas délivrés aux étudiants étrangers et aux travailleurs temporaires ainsi qu’à leurs conjoints et conjointes.

Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) avait aussi écopé de plusieurs conditions, plus restrictives.

En 2025, plus de 158 000 immigrants temporaires seront admis comme résidents permanents, a précisé le gouvernement, qui souhaite prioriser les personnes qui sont déjà au Canada.

La population canadienne devrait décroitre de plus de 445 000 personnes en 2025 et 2026.

En outre, «si davantage de clients appliquent par rapport aux places limitées, cela pourrait avoir un impact de temps de traitement», assure une agente d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

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Ghita Hanane

Inès Lombardo – Francopresse

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