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Économie et francophonie

Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/18 juin 2015/Catégories: 2015, CÉCS - Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan, Saint-Brieux, Éditorial, Économie

Le Conseil de la coopération a changé de nom pour devenir le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan. Ce changement de nom est plus qu’esthétique, il vient confirmer l’orientation que se donnait le CCS depuis quelques années, c’est-à-dire agir comme vecteur de développement économique au-delà du mouvement coopératif.

Le CCS a vu le jour en 1946, à l’époque où les coopératives offraient une solution économique viable pour des communautés rurales qui devaient se retrousser les manches et compter sur leurs propres moyens. On comptait à cette époque 916 coopératives dans la province, dont 516 magasins coopératifs. Le Saskatchewan Wheat Pool était en voie de devenir une force économique majeure dans l’Ouest canadien.

L’impulsion première pour la création du CCS est venu des caisses populaires. En 1964, il y avait 29 caisses populaires francophones ou bilingues en Saskatchewan qui étaient membre du CCS.

Même si notre réalité économique a changé, le mouvement coopératif représente toujours une force non négligeable. Si en terme de pourcentage l’activité économique des coopératives n’a plus le même poids, on ne compte pas moins de 1 280 coopératives en Saskatchewan qui emploient plus de 15 000 personnes. Sur les 100 premières entreprises dans la province, 23 sont des coopératives. Au niveau de l’engagement de la population, 56% des Saskatchewannais sont membres d’au moins une coopérative.

Le Nouveau parti démocratique est né sous le nom Co-operative Commonwealth Federation, le parti qui a donné naissance, en Saskatchewan, au premier régime d’assurance maladie au Canada. C’est donc toute une philosophie du développement au service de l’entraide qui sous-tend le mouvement coopératif.

Les caisses populaires francophones, à l’origine de l'existence du CCS, ont disparu et il reste très peu de coopératives francophones. Par contre, le besoin d’appuyer le développement économique demeure.  À quoi bon investir dans le développement de la francophonie dans des communautés si elles se vident de leur population?

On doit se réjouir de voir le CECS élargir son champ d'action économique. Mais quel sera le poids des francophones? Jusqu’à l'adoption des nouveaux statuts et règlements du CECS la fin de semaine dernière, il fallait que les francophones détiennent au moins 50% des intérêts d’une entreprise pour pouvoir être membre de l'organisme. Il suffira désormais qu’un seul des propriétaires soit francophone.

Le développement économique peut être une arme à double tranchant. Le village de St-Brieux, fondé par des Bretons en 1904, a été francophone pendant plusieurs années. Il a prospéré grâce à Bourgault  Industries, mise sur pieds par un francophone. Cette entreprise est maintenant présente dans quatre pays.

Mais… Il n’y a pas d’école fransaskoise à St-Brieux, ni d’association francophone. Il n'y a même pas d'école d'immersion. L’économie a prospéré, certes, mais il ne reste que le nom du village pour rappeler son passé francophone.

Le développement économique est essentiel. Mais il faut d’abord miser sur les aspects de notre économie qui tiennent compte de notre spécificité francophone, tel le tourisme et nos industries culturelles et appuyer les modèles de développement qui respectent les valeurs du mouvement coopératif. Il serait également important de tout mettre en œuvre pour recruter une main d’œuvre francophone afin de combler les besoins en ressources humaines des entreprises dans les communautés fransaksoises.

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