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Le pronom iel s’implantera-t-il en fransaskoisie ?

Auteur: Jeffrey Klassen/27 février 2022/Catégories: À langues déliées

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Crédit : Emmanuel Ikwuegbu / Unsplash

Depuis novembre dernier, le monde grammatical s’écharpe après que la version en ligne du dictionnaire Le Robert a reconnu le mot iel. De quoi s’agit-il et de quelle façon les Fransaskois se l’approprient-ils ?

Iel est un pronom de la troisième personne du singulier qui sert à faire référence à une personne sans devoir évoquer son genre. Par exemple, on pourrait dire ou écrire : « Iel est mon aimable collègue », où iel signifierait il, elle ou autre.

Les lexicographes qui créent les dictionnaires ne choisissent pas leurs mots au hasard. En outre, un bon lexicographe ne se laisse pas guider par l’opinion politique. Peu importe les paroles du ministre français de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, qui estime que cet ajout conduit à « triturer la langue française », c’est surtout la fréquence d’usage qui informe la composition d’un dictionnaire. Le Robert a donc ajouté iel en vue d’une croissance remarquable de l’usage de ce pronom épicène.

Curieux de savoir à quoi le langage neutre ressemble en fransaskoisie, j’ai contacté Jacq Brasseur, fondateur de l’entreprise Ivy + Dean experts-conseils qui œuvre à intégrer la justice sociale et l’équité au sein des organismes communautaires, qui se définit comme une personne non binaire, ne s’identifiant donc ni comme homme ni comme femme. 

Dans sa vie, l’utilisation du pronom iel a eu un réel impact sur son bien-être. Pour l’expliquer, Jacq évoque le concept de dysphorie de genre. Ce concept désigne une réaction psychologique que l’on éprouve lorsque quelqu’un s’adresse à soi en utilisant le mauvais genre (un acte qui s’appelle le mégenrage). 

Imaginez-vous que quelqu’un vous appelle madame alors que vous êtes monsieur, ou l’inverse. Les gens qui sortent des catégories traditionnelles du genre – non-binaires, transgenres – risquent souvent d’être mégenrés. Les activistes du genre demandent alors aux gens de respecter les pronoms et l’accord de genre (masculin/féminin/neutre) qu’une personne peut signaler. Cela pourrait demander un peu d’effort au début, mais au final l’effet sera positif pour la personne concernée.

La popularité actuelle du pronom iel est certainement liée à ces efforts de conscientisation. Par ailleurs, il entraîne avec lui toute une nouvelle grammaire neutre. L’organisme québécois Divergenres présente cette grammaire dans son Guide de Grammaire Neutre et Inclusive qui propose des néologismes épicènes tels que cousaine pour cousinauditeurice pour auditeur, ou encore jumelleau pour jumeau.

Il reste à voir si les lexicographes assisteront à un usage croissant de ces autres néologismes neutres et inclusifs. D’ailleurs, Jacq m’indique que le langage neutre est toujours en développement chez les Fransaskois. Cette démarche serait ralentie par le fait que les personnes non binaires et transgenres doivent souvent passer par l’anglais pour trouver des services spécialisés et créer des liens communautaires. 

Toujours selon Jacq, ce manque pourrait avoir des effets nuisibles sur la langue française en contexte minoritaire. Iel et ses semblables seraient forcés à abandonner la langue française si elle ne sait évoluer.

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