150 ans Festival Cinergie 2024
Close
Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

1578

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser leur projet. De quoi bonifier l’offre de services en français dans la province.

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

2621
L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de « renforcer les liens croissants entre la Belgique et la province ». Des liens qui se veulent surtout économiques.
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
2833
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
2863
Le CÉCS investit pour l’avenir Le CÉCS investit pour l’avenir

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la...
3714
Léger ralentissement de l’inflation en décembre Léger ralentissement de l’inflation en décembre

Léger ralentissement de l’inflation en décembre

FRANCOPRESSE – Malgré un maintien des prix élevés au Canada, l’Indice des prix à la consommation (IPC) est passé de 6,8 % à...
4828

Les immigrants, une richesse économique plus que jamais éduquée

FRANCOPRESSE – Le Canada peut se targuer d’avoir la main-d’œuvre la plus scolarisée des sept plus grandes puissances du monde. C’est en grande partie les immigrants qui ont hissé le pays en tête du classement. Ottawa mise plus que jamais sur l’immigration économique de travailleurs hautement qualifiés. Pourtant, les compétences des nouveaux arrivants ne sont...
RSS
1345678910Dernière
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
RSS
1345678910Dernière

Actualité économique

Comment éviter l’éco-embourgeoisement en ville ?

Comment éviter l’éco-embourgeoisement en ville ?

Le verdissement de zones urbaines entraîne parfois une hausse des prix et le départ des populations les plus vulnérables. Rendre les villes durables sans aggraver les inégalités sociales, tel est l’enjeu des municipalités à l’heure des changements climatiques.

La mise en œuvre de solutions écologiques peut conduire à l’augmentation du coût de la vie et provoquer le départ de certains résidents, incapables de rester dans un quartier rendu trop cher pour eux.

Ce phénomène porte un nom : l’éco-embourgeoisement, aussi appelé gentrification verte.

Autrement dit, ces actions de verdissement augmentent l’attractivité d’un secteur, et donc le prix de ses logements.

« On voit l’arrivée de nouvelles personnes qui sont plus riches, plus éduquées, plus jeunes », observe Marie Lapointe, conseillère scientifique spécialisée en verdissement urbain à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Un concept récent

En 2009, la chercheuse américaine Sarah Dooling définit le concept de « gentrification écologique » comme « la mise en œuvre d’un programme d’aménagement de l’environnement relatif aux espaces verts publics qui conduit au déplacement ou à l’exclusion des populations les plus vulnérables sur le plan économique ».

En 2012, les chercheurs Kenneth Gould et Tammy Lewis parlent de « gentrification verte », prenant l’exemple du Prospect Park de Brooklyn, à New York.

L’éco-embourgeoisement peut aussi provoquer un « déplacement psychologique » quand un quartier « change [et] ne correspond plus à la culture ou à la communauté des résidents d’origine », souligne Lorien Nesbitt, professeure adjointe de foresterie urbaine et de justice environnementale à l’Université de la Colombie-Britannique.

« Cela peut mener à leur exclusion sociale. Ils peuvent rester, mais ne plus se reconnaître dans le quartier, ne plus avoir accès aux services dont ils ont besoin », ajoute Marie Lapointe.

Pour Lorien Nesbitt, la source du problème n’est néanmoins pas le verdissement urbain, mais la spéculation immobilière qui en résulte.

Rénovation durable ou pas, embourgeoisement il y aura, « parce que c’est ainsi que notre marché du logement est organisé à l’heure actuelle », lâche-t-elle.

Un phénomène inévitable ?

« Si vous réaménagez un quartier pour construire de nouveaux appartements, c’est généralement dans le but d’augmenter les loyers, ce qui attirera des personnes à revenus élevés. Et aujourd’hui, ce réaménagement est vert », analyse la chercheuse.

Mais, selon elle, l’aménagement durable n’est pas optionnel. « Il est important que tout le monde en ville ait accès à la nature. […] On devrait toujours planter des arbres, et il est possible de le faire tout en limitant le prix des loyers pour éviter l’embourgeoisement », défend-elle.

Dans cette optique, Marie Lapointe préconise le logement social pour « protéger les locataires en place, puis maintenir les populations vulnérables en place ».

« Cela inclut les habitations à loyer modique, mais aussi les coopératives d’habitation et les OBNL [organismes à but non lucratif] d’habitation », détaille-t-elle.

La conseillère scientifique prend notamment l’exemple des fiducies foncières communautaires.

Les municipalités peuvent faire l’acquisition de terrains dans des zones à risque, puis les geler. Si elles-mêmes n’ont pas les pouvoirs ou les moyens de faire du logement social, elles peuvent louer ces terrains-là ou les donner ou les vendre à des organismes qui en font.

Dans tous les cas, l’objectif reste le même : soustraire les logements du marché immobilier. « À ce moment-là, il ne peut plus y avoir de spéculation », assure Marie Lapointe.

Attention toutefois à ne pas confondre logement social et logement abordable.

« Le logement abordable, ça ne fait rien par rapport à la gentrification. Ce serait des logements, entre guillemets, moins chers que les autres, mais qui sont quand même trop chers pour les personnes en situation de vulnérabilité. Il faut parler vraiment de logements sociaux, de logements qui sont hors marché », plaide-t-elle.

Consulter les résidents

« Lors du réaménagement d’un quartier, il est très important d’écouter les résidents en place et de leur rendre des comptes, surtout s’ils pourraient être contraints de devoir déménager », ajoute Lorien Nesbitt.

« Il faut aller vers eux, faire des rencontres dans leur milieu de vie, dans leur langue, pour qu’ils puissent vraiment s’exprimer sur leurs besoins, appuie Marie Lapointe. Il faut répondre aux besoins de ces personnes-là avant tout. »

« Il y a souvent des consultations locales au début afin de définir une vision pour le réaménagement, mais sans promesse que cette vision se concrétisera », regrette Lorien Nesbitt.

Et la professeure de constater, amère : « L’éco-embourgeoisement n’est qu’un exemple de planification du haut vers le bas qui déplace la population vulnérable que nous essayons soi-disant de servir. »

Entrepreneuriat local

« Pour combattre l’éco-embourgeoisement, il faut aussi que les entreprises locales aient des perspectives d’affaires », note de son côté Jennifer Barrett, directrice principale de l’Institut urbain du Canada (IUC).

Elle prend notamment l’exemple des Sociétés de développement commercial (SDC) à Montréal, des associations à but non lucratif qui visent « le développement économique et la mise en valeur d’une zone commerciale », explique le site web de la Ville.

« Il est important que tous les services d’une ville ou d’une municipalité travaillent ensemble pour s’assurer que des mesures sont prises pour éviter les déplacements », soutient Jennifer Barrett.

Toutes les villes n’ont cependant pas les mêmes moyens de lutter contre l’embourgeoisement.

« Certaines municipalités sont vraiment sous-financées, rappelle Marie Lapointe. Elles dépendent beaucoup trop des revenus fonciers et cela a des répercussions pas juste sur le logement, mais aussi sur les lieux naturels. »

« Pourquoi conserver un milieu naturel quand elles pourraient le développer et faire des fonds pour pouvoir payer une école ? Elles ont des choix tellement difficiles à faire », ajoute-t-elle. Verdir ou ne pas verdir, telle est la question.

Imprimer
2117

Camille Langlade – FrancopresseMarie-Lou Bernatchez

Autres messages par Camille Langlade – Francopresse
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top