Fonds l'Eau vive banniere
Close
Marc Miller : « La cible de 10 % d’immigrants francophones, c’est beaucoup demander à mon ministère. »

Marc Miller : « La cible de 10 % d’immigrants francophones, c’est beaucoup demander à mon ministère. »

Alors que la Semaine nationale de l’immigration francophone s’est achevée le 9 novembre, les cibles fédérales ne sont pas, pour le ministre Marc Miller, la solution à tous les maux.

L’immigration n’est pas l’unique solution pour rétablir le poids démographique des francophones hors Québec, a affirmé le ministre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada Marc Miller devant le Comité permanent des langues officielles du Sénat le 4 novembre.

S’il pense que la cible de 6 % d’immigrants francophones pour 2024 sera « largement atteinte, à moins d’un revirement majeur », le porte-parole avance que l’immigration n’est pas la « solution à tout ».

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé des cibles progressives afin d’atteindre 10 % d’immigration francophone à l’extérieur du Québec en 2027.

Mais un tel objectif, « c’est beaucoup demander à mon ministère, mais aussi aux communautés qui ne sont pas nécessairement habituées à voir de nouveaux arrivants, surtout dans un petit village », souligne le ministre.

Et d’ajouter : « Ça peut poser des problèmes d’intégration et de migration vers les grands centres. »

Le responsable appelle ainsi au pragmatisme : « Il faut regarder ce qui est réalisable. En politique, le pire est d’entretenir le faux espoir », fait-il valoir.

Un meilleur accompagnement

Pour Marc Miller, une autre solution serait d’assurer une meilleure intégration des immigrants déjà présents avec l’assurance d’obtenir des services en français, en éducation et en santé.

Des gains qui ne pourront se faire sans un engagement des provinces en la matière. Engagement « souvent mitigé » selon le ministre.

« Ça dépend de la mouture politique. La collaboration dépend de la province en question », reconnaît-il.

Marc Miller plaide aussi pour un processus d’accompagnement des immigrants, condition nécessaire à leur rétention : « C’est très important, sinon on manque notre coup. »

L’accompagnement commencerait « par les maires ou les organisations qui les entourent », maintient le ministre. « Il faut un engagement politique de tous les partis, peu importe à quel palier. »

Le postsecondaire pointé du doigt

Le ministre a également souligné « le manque flagrant de responsabilité des provinces » quant à la gestion du nombre de permis d’étude délivrés aux étudiants étrangers, plafonné en début d’année par le gouvernement fédéral.

En comité, le ministre Miller a accusé « beaucoup d’institutions » postsecondaires d’avoir privilégié « la quantité sur la qualité » pour faire plus d’argent.

Il a répondu avec vigueur sur la question des étudiants étrangers : « La modernisation de la Loi sur les langues officielles ne donnait pas un passe-droit à toutes les institutions francophones d’aller se payer n’importe qui, n’importe comment avec les vannes ouvertes, simplement par prétexte qu’ils ont à cœur le fait français. »

« Je tends la main à ces institutions pour qu’on assume notre responsabilité de bien accueillir ces jeunes adultes dans des communautés qui leur sont nouvelles, quitte à pouvoir les accompagner dans la résidence permanente par la suite. »

Et d’ajouter : « Je n’ai jamais demandé aux institutions de facturer quatre fois le prix qu’un étudiant canadien pourrait payer dans les universités. Il y a eu un manque de responsabilité flagrant à certains égards. Le gouvernement fédéral se devait d’agir », a-t-il insisté.

Le ministre a annoncé cet été le lancement du Programme pilote pour les étudiants dans les communautés francophones en situation minoritaire (PPECFSM), qui soustraira des étudiants internationaux francophones du plafond imposé pour le nombre d’étudiants étrangers, non francophones.

Il s’agit d’une autre manière, selon lui, d’augmenter le nombre d’immigrants francophones, en privilégiant l’accès à la résidence permanente pour ces étudiants. « Car ils ont un début d’intégration au pays », a-t-il justifié.

Imprimer
367

Inès Lombardo – FrancopresseGhita Hanane

Autres messages par Inès Lombardo – Francopresse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Communiqué – Services en employabilité

Communiqué Regina, le 2 avril 2020 – Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) annonce qu’il offrira les services en employabilité effectif le 1er avril 2020.   COMMUNIQUÉ DE PRESSE The post Communiqué – Services en employabilité appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur(trice), projet Accès Emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un(e) coordonnateur(trice) pour le projet Accès Emploi. Date limite pour appliquer : 15 avril 2020 Détails : Coordonnateur(trice), Accès Emploi The post Offre d’emploi : Coordonnateur(trice), projet Accès Emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur(trice), projet Accès Emploi

Poste fermé le 15 avril 2020. The post Offre d’emploi : Coordonnateur(trice), projet Accès Emploi appeared first on CÉCS.
RSS
Première34568101112Dernière

Actualité économique

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
4365
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
5990
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
5242
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
5410
RSS
123456810Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top