Close
Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
4091
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
5560
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
4966
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
4992

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
RSS
12345678910Dernière
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Le Castor est remis au Comité du Projet RInC de Zenon Park!

C’est avec un grand honneur que madame Colette Pelchat, à titre de représentante pour le Comité du Projet RInC, est venue à l’avant recevoir la sculpture créée par Joe Fafard lors du banquet donné...
RSS
Première4546474850525354

Actualité économique

Batoche, comme si vous y étiez

"Encountering Riel" de David Orr

"Encountering Riel" de David Orr

« You can’t be a judge in Saskatchewan without being conscious of some of the racism and trouble that exists, and I just became increasingly convinced that the story of the Riel resistance is not only an entertaining story, but it’s one that people ought to look at, and they don’t.» David D. Orr

Le 14 octobre dernier, à Regina, lors d’un symposium à l’occasion du 50e anniversaire de la production « The Trial of Louis Riel », une demi-douzaine de conférenciers ont présenté diverses perspectives de l’histoire des Métis. Parmi eux se trouvait le juge à la retraite David D. Orr, l’auteur de Encountering Riel.

Monsieur Orr s’est d’abord intéressé à Riel et la rébellion lorsqu’il a découvert que le vieux Métis qui était l’ami de son père était le frère cadet de Tom Hourie, l’éclaireur métis du général Middleton, auquel Riel s’est rendu. Puis, au cours de son mandat en tant que juge de la Cour provinciale en Saskatchewan, il devint convaincu que comprendre Riel et la résistance des Métis était essentiel à la compréhension du Canada d’aujourd’hui. « If you look at the mess I believe we’re in with indigenous people in this country, where they don’t have their rights and there’s racism and bigotry, you can trace back so much of it to the rebellion ».

Encountering Riel est raconté  à la première personne par le principal protagoniste, Willie Lorimer, frêle jeune homme qui étudie la poésie à l’Université de Toronto. N’ayant jamais pensé à démissionner de sa commission militaire dans un régiment de milice universitaire dissout, il est appelé à combattre la rébellion. Pour tout entraînement militaire, il a appris à... saluer, à l’instar de plusieurs de ses compagnons d’armes.

Deux personnages gravitent autour de lui. Le capitaine Roley Collison, petit marchand de tissus, charismatique, celui qui encaisse le plus durement ce qu’il voit et qui ne reviendra pas de cette guerre. Et Arthur Howard, un Américain, vétéran de nombreuses escarmouches frontalières, qui s’est joint à l’expédition pour assurer le bon fonctionnement de la nouvelle et très efficace mitrailleuse Gatling. Il est souvent le seul à vraiment comprendre ce qui se passe et les enjeux du conflit. C’est à travers lui que le lecteur apprend l’histoire des Métis, et que l’auteur communique son admiration pour ce peuple qu’il décrit comme un amalgame « du meilleur des Autochtones et du meilleur des Européens ».

L’histoire se déroule sur les champs de bataille, d’abord à Fish Creek, puis à Batoche. Les descriptions sont telles qu’on croirait que l’auteur y était, carnet de notes à la main. Il nous présente les Métis comme étant de bien meilleurs combattants que l’armée, rusés, cavaliers incomparables. Le portrait qu’il dresse de Gabriel Dumont est celui d’un général dont les compétences surpassent de loin celles d’un général Middleton effrayé, indécis, dépassé. Ce n’est pas le manque de courage ou l’infériorité numérique qui seraient à l’origine de la défaite des Métis, mais la pénurie de munitions qui viennent à manquer. Et ils n’ont ni canons, ni mitrailleuse Gatling. Et puis, Riel, viscéralement contre la violence, oppose un « non » systématique aux plans militaires de Dumont.

Il n’y a ni bons ni méchants dans ce roman. Et c’est ce qui en fait la force. Orr décrit les soldats comme des hommes qui croyaient naïvement qu’ils se battaient pour le Canada et les Métis comme des hommes qui luttaient pour préserver leur mode de vie.

Au départ, les soldats croient en la cause pour laquelle ils se battent. Mais l’horreur de leur guerre et la rencontre de Riel feront en sorte qu’ils remettront en question le bien-fondé de leur mission. Lorsque Riel accepte de recevoir, dans la tente où il est prisonnier, Willie et Roley, ceux-ci sont ébranlés par ce qu’ils apprennent, par l’histoire d’un peuple à qui le gouvernement canadien a volé terres et droits.

Pour l’auteur, l’histoire de Riel est celle d’une opportunité tragiquement manquée, l’histoire d’un homme qui aurait pu être un grand chef d’état, l’homme qui voulait intégrer les Métis et les Premières Nations dans le Canada.

On ne peut qu’espérer voir ce livre traduit en français et, pourquoi pas, porté au grand écran. Comme le dit l’auteur, si cette histoire était américaine, il y a belle lurette qu’on en aurait fait un film.

Encountering Riel de David D. Orr, Stonehouse Publishing, 2017

Imprimer
30518

Mychèle FortinMychèle Fortin

Autres messages par Mychèle Fortin
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top