CAFS : une nouvelle direction en quête de confiance
Depuis le 3 octobre, Melchior Niyonkuru a pris la barre de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS). Le nouveau directeur général souhaite avant tout établir et entretenir un climat de confiance avec ses partenaires.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir directeur général de la CAFS ?
J’ai vu le poste et je me suis senti en mesure d’apporter une valeur ajoutée à cette communauté-là. Comme immigrant moi-même, j’ai envie de donner aux autres ce que, moi aussi, j’ai reçu à mon arrivée.
Comment avez-vous réagi lorsque vous avez obtenu le poste ?
J’ai eu un sentiment de fierté. C’est quelque chose de très important pour moi.
Quelles compétences apportez-vous à la CAFS ?
Mon point fort, c’est que je connais la communauté. J’ai déjà travaillé à l’ACFR [l’Association communautaire fransaskoise de Regina] en tant que gestionnaire des espaces de location et communautaires. Et j’ai eu le poste de directeur communautaire à l’Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg [ACFG] où je m’occupais d’activités pour les nouveaux arrivants.
À votre avis, à quels défis les Fransaskois d’origine africaine sont-ils confrontés ?
L’important pour eux, c’est l’intégration et l’orientation. Il faut qu’ils se sentent bien, qu’ils trouvent quelqu’un pour s’orienter et être accompagnés. Quand quelqu’un arrive dans la province, il a besoin d’accompagnement. C’est quelque chose que nous pouvons leur offrir.
Selon vous, quelle place les Africains occupent-ils dans la communauté fransaskoise ?
Ils ont une place importante. C’est en grande partie une population jeune et compétente dont peut bénéficier le Canada.
Dans quel état trouvez-vous l’organisme à votre arrivée à la direction générale ?
L’organisme est vraiment bien organisé. Il y a un conseil d’administration très dynamique et des politiques de gouvernance, entre autres des statuts et règlements.
Quels défis la CAFS devra-t-elle relever pour assurer son avenir d’après vous ?
Je ne vois pas de défi pour le moment. Il y a des activités qu’on n’a pas encore réalisées et qu’on va commencer à faire. On va travailler aussi le plan stratégique pour voir comment faire avancer l’organisme.
Quelle est votre ambition pour la CAFS ?
C’est de rendre notre communauté plus inclusive pour tous les nouveaux arrivants, qu’ils soient bien accueillis et bien intégrés.
Vos prédécesseurs ont connu des mandats plutôt courts, ayant souvent duré moins d’un an. Que vous inspire cette situation ?
Ça veut dire qu’il y a un gros travail à faire là-dessus. Je veux assurer la collaboration entre toutes les parties prenantes, avoir de bonnes relations avec les partenaires et le conseil d’administration. Je veux gagner et assurer la confiance de nos partenaires, de Patrimoine canadien, du ministère de l’Éducation, d’IRCC [Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada]. Il y a vraiment un travail à faire.
Quelles activités comptez-vous mettre en place ou développer ?
Il y a des activités comme la Journée d’accueil des nouveaux arrivants à Regina qu’on fait une ou deux fois par an. Il y a aussi un Gala culturel africain et le Mois de l’histoire des Noirs en février prochain.
À propos de Melchior Niyonkuru
Arrivé en Saskatchewan en 2017, Melchior Niyonkuru est originaire du Burundi et a vécu en Ouganda puis à Montréal pendant un an. Titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires et d’un diplôme en comptabilité, Melchior Niyonkuru a travaillé à l’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR) ainsi qu’à celle de Gravelbourg (ACFG), à titre de gestionnaire des locations et des espaces communautaires et de directeur communautaire, respectivement.
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Lucas Pilleri
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