CAFS : une année stable malgré les défis
Entre des activités estivales passées et à venir, la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS) a tenu son assemblée générale annuelle le 24 juin. Une trentaine de membres se sont réunis de façon virtuelle pour dresser le bilan de l’année écoulée : l’organisme demeure très actif dans sa mission d’accueil, d’accompagnement et d’intégration, en dépit de quelques défis à relever.
L’année 2022 a été marquée à la CAFS par l’élection d’un nouveau conseil d’administration, et surtout la vacance du poste de directeur général pendant plusieurs mois.
Le CA nouvellement entré en fonction s’est mis à l’œuvre pour pourvoir ce poste et a décidé de nommer en octobre Melchior Niyonkuru à ce poste.
Par la suite, l’accent a été placé sur la délégation des tâches au niveau de la représentativité du CA lors des événements organisés à travers la province.
Judicaël Moukoumi, président de séance de l’AGA
Crédit : Capture d’écran
Le président de la CAFS, Jean Népo Murwanashyaka, explique dans son rapport à l’AGA : « Le CA a décidé que, compte tenu du fait qu’il y a des événements auxquels le président ne peut pas prendre part, il est opportun que les autres membres du CA assurent aussi la représentativité. »
Ce dernier a d’ailleurs saisi l’occasion de la rencontre pour rassurer tout le monde sur l’ambiance qui règne au sein du CA : « Il y a une bonne synergie entre les membres du conseil. »
Une demande croissante
Le président de la CAFS constate que l’organisme est de plus en plus sollicité dans l’accueil et l’accompagnement des nouveaux arrivants.
« Une charge qui devient de plus en plus lourde » selon lui, et qui nécessite de travailler en symbiose avec d’autres organismes communautaires et le gouvernement afin d’assurer un accueil adéquat aux immigrants.
Parmi les sollicitations figure celle de la Police de Saskatoon, qui aimerait collaborer avec la CAFS à travers des projets de diversité et d’équité, et qui a eu à se tourner vers elle auparavant pour des besoins de traduction.
Une santé au vert
Les états financiers de l’organisme sont équilibrés. Toutefois, une baisse est à noter dans l’allocation des subventions en 2023 par rapport à 2022.
Une différence qui s’explique selon la comptable Sylvie Gaudet par une baisse de projets ou d’activités durant l’année en cours.
Melchior Niyonkuru, directeur général de la CAFS
Crédit : Archives
En outre, toujours d’après la comptable, afin d’éviter de s’exposer à certains risques financiers en matière de crédit et de liquidité, « la CAFS devrait accroître sa programmation de base qui est de 70 000 dollars. Plus de financement il y a, plus de capacité l’organisme a, et moins de risque financier il peut y avoir. »
Pour étayer son rapport financier, Sylvie Gaudet ajoute qu’il est important de diversifier les financements des bailleurs de fonds répondant à divers besoins de la communauté. En d’autres termes, l’atténuation des risques exige de la CAFS une diversification des sources de ses finances.
Le meilleur reste à venir
La CAFS a renouvelé ses activités vitrines en 2022, soit la Journée d’accueil des nouveaux arrivants (JANA), le Mois de l’histoire des Noirs, ou encore le Gala culturel.
Jean Népo Murwanashyaka, président de la CAFS
Crédit : Capture d’écran
Mais l’organisme a aussi misé sur deux ateliers sur le droit de la famille et la planification stratégique, en plus d’un webinaire sur le développement des fermes tropicales, sans oublier une mobilisation communautaire dans les villes de Prince Albert, Moose Jaw et Gravelbourg.
À ces activités, la CAFS projette d’en ajouter d’autres. L’organisme compte mettre en place un réseau formel de jumelage entre jeunes et familles immigrantes et non immigrantes, afin de favoriser des liens durables et une meilleure connaissance culturelle.
Le projet, qui aura pour population cible les écoles d’immersion française et fransaskoises, visera à accroître l’engagement et le sentiment d’appartenance des nouveaux arrivants au sein de la communauté francophone de la province.
Pour mieux servir sa clientèle, la CAFS souhaite aussi organiser des formations sur les compétences numériques, sur la production d’outils de communication pérenne et sur l’amélioration du système de numérisation et de l’archivage numérique.
Enfin, dans le cadre de la fête nationale du Canada, la CAFS a célébré la Journée canadienne du multiculturalisme avec les communautés autochtones. Un partage qui s’est inscrit dans un esprit de valorisation de la diversité linguistique et culturelle.
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