« Le Plateau des Prairies », la grande scène portative de l’AJF
Une scène portative unique en son genre en Saskatchewan a été acquise par l’Association jeunesse fransaskoise (AJF).
Crédit : Courtoisie
Pour un montant de 91 000 dollars, l’Association jeunesse fransaskoise (AJF) s’est dotée début mai d’une grande scène portative unique en son genre en Saskatchewan. À travers ce gros investissement, l’organisme veut révolutionner l’événementiel dans les Prairies.
« Au centre de la difficulté se trouve l’opportunité », disait Albert Einstein. Cette citation est aujourd’hui le crédo de plusieurs organisations qui voient une occasion d’évoluer dans l’ère post-COVID.
Depuis le Québec, des employés de l’équipe de l’AJF ont supervisé le transport par voie terrestre de cette scène hors normes surnomamée « le Plateau des Prairies » par Julien Gaudet, directeur général de l’AJF.
L’acquisition de cette scène portative, certifiée et répertoriée au niveau national, répondra non seulement aux besoins de la communauté fransaskoise, mais aussi à ceux des organisations francophones et anglophones dans toutes les Prairies. « Cela fait plusieurs années que cette idée germe dans nos esprits. Les conditions de la pandémie nous ont aidés à la concrétiser », explique Julien Gaudet.
Une scène unique
D’une longueur de six mètres et d’un poids total de plus de 4 300 kilogrammes, la scène portative est la troisième en son genre dans les Prairies et la première en Saskatchewan. Son coût, incluant le transport, la formation du personnel et l’acquisition d’accessoires, s’élève quant à lui à 91 000 dollars.
À travers ce projet inédit, l’AJF veut offrir aux organismes fransaskois et aux communautés rurales francophones de la Saskatchewan un nouvel outil de grande envergure pour organiser des événements de qualité.
De plus, l’organisme ambitionne de nouer des partenariats avec les organisations anglophones afin de donner plus de visibilité à la communauté fransaskoise à l’échelle de la province et de l’Ouest canadien. « Nous voulons faire une sorte de troc culturel avec la majorité », envisage Julien Gaudet avec beaucoup d’enthousiasme.
Des conditions favorables
Le directeur général estime que la baisse significative des prix du matériel de l’événementiel provoquée par la COVID-19 s’est présentée comme une opportunité. Surtout, la réduction importante du budget de l’AJF alloué au transport et aux activités d’accueil en personne suspendues depuis mars 2020 a donné plus de marge de manœuvre à l’organisme sur le plan financier.
En outre, d’autres facteurs ont favorisé la naissance du projet : « L’entreprise montréalaise Stageline qui a récupéré la scène auprès d’une municipalité québécoise en vertu du droit de préemption nous a fait un rabais de 50 000 dollars », confie Julien Gaudet. À cela s’ajoute l’idée selon laquelle les événements à l’extérieur seront très prisés une fois la pandémie éradiquée.
Grâce à un prix d’achat négocié à la baisse, un budget allégé par la tenue d’événements en ligne et des perspectives postpandémiques favorables, tous les ingrédients d’une bonne affaire semblent réunis pour l’AJF.
Malgré tout, la rentabilité de ce gros achat sera un défi pour l’organisme. À ce sujet, Julien Gaudet estime que la priorité est que le projet devienne autosuffisant grâce aux recettes générées par sa location aux autres organisations. « Dans la philosophie de l’investissement non lucratif, la nécessité prime sur la rentabilité », tempère-t-il toutefois.
En plus des festivals, des événements de l’AJF et des autres organismes fransaskois, la scène portative pourrait servir au Collège Mathieu de laboratoire pratique pour former des techniciens de la scène. Par ailleurs, les organisateurs d’événements francophones au Manitoba et en Alberta seront également des clients potentiels.
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