Plan d’action et Loi sur les langues officielles : quelle suite ?
Un nouveau Plan d’action sur les langues officielles a été dévoilé récemment et une mise à jour de la Loi sur les langues officielles devrait voir le jour cette année. Qu’est-ce que cela veut dire pour nos communautés francophones ?
D’un côté, cela signifie une continuité et une augmentation dans les ressources financières. De l’autre, une modernisation et de meilleures règles d’encadrement pour renforcer le français au pays, langue officielle qui rencontre des difficultés majeures.
Ce sont certainement de bonnes nouvelles pour nos communautés francophones, mais quelle est la suite ?
Si on regarde en arrière, côté Saskatchewan, la communauté fransaskoise a connu de multiples changements au fil des ans.
L’éducation a été au cœur des revendications des Fransaskois depuis la création de l’Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan (ACFC) en 1912.
Jusque dans les années soixante, tout reposait sur le bénévolat, mais quelques associations avaient vu le jour.
Le rapatriement de la Constitution canadienne a permis d’avoir un levier juridique en éducation et, dans la même période, la Loi sur les langues officielles a amené du financement aux organismes. Différents modèles ont été appliqués jusque vers la fin du 20e siècle.
Des coupures dans le financement et de profonds questionnements sur le fonctionnement de la Fransaskoisie ont abouti à des états généraux qui ont identifié l’assimilation comme menace majeure et l’éducation comme clé pour la pérennité.
Ceci a conduit entre autres choses à la création de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et finalement à une vision du continuum en éducation, de la petite enfance jusqu’à l’éducation continue chez les adultes.
Depuis, le 21e siècle s’est installé avec le développement fulgurant de l’internet, des réseaux sociaux, du monde numérique, des communications et de l’information quasi instantanée, de la globalisation économique et culturelle, de l’émergence de nouveaux joueurs mondiaux, la multiplication des conflits entre pays, de l’immigration croissante, des changements démographiques, de la montée de la violence et de la sécurité, des pandémies, des problèmes environnementaux, etc.
Est-ce que notre modèle de développement communautaire convient toujours à la réalité de 2023 ? Y aurait-il des améliorations ou de nouvelles façons d’intervenir pour assurer la pérennité de nos communautés, de la langue et de la culture ?
Chose certaine, il y a de plus en plus de défis : sommes-nous outillés pour les relever ? La nouvelle mouture du Plan d’action et la mise à jour de la Loi sur les langues officielles nous offrent l’occasion de nous doter d’un projet de société francophone, fransaskois, communautaire pour assurer notre vitalité.
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Michel Vézina
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